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samedi 26 avril 2014

Prête, pas prête ? J'y vais ?

Lorsque nous avons planifié la saison 2014, Mme Coach a proposé que je participe à un demi-marathon tôt en saison (mai). Je lui ai fait alors part de mes réserves: que je me suis souvent blessée au printemps, que l'important est d'être en forme pour les triathlons, que c'est ma priorité, blablabla. Et j'ai laissé aller, me disant que je déciderais plus tard selon la tournure des événements.

Voilà. Le plus tard est arrivé. Il faut que je me décide, il faut que j'me branche. Mme Coach a même proposé des courses plus tard en mai pour me permettre d'être mieux préparée, plus confiante. Mais il reste que je suis très incertaine face à ma participation. J'ai connu une belle période de course sans blessures au cours des derniers mois. Le volume de course a augmenté de façon assez progressive. Tsé, ça va assez bien. Je suis peut-être un peu moins prête que je l'étais à l'automne dernier (et encore!) mais je suis en forme, je n'ai pas mal nulle part. Un jour, je me dis que je vais le faire, le lendemain , je reviens sur ma décision. Je pèse le pour et le contre. Je sais que pour plusieurs, faire un demi, y a rien là, c'est une partie de plaisir, c'est une pinotte. Mais malheureusement, ce n'est pas mon cas.

L'évolution de mon kilométrage de course à pied
hebdomadaire de novembre 2013 à avril 2014

C'est certain que j'ai encore sur le coeur mon DNF de l'automne et je crains beaucoup de revivre les mêmes déceptions. La convalescence a été longue. Il y a une p'tite cicatrice qui est bien présente (au sens figuré et peut-être aussi au sens propre). Je m'imagine à nouveau dans cette situation. Ce ne sont pas des pensées très positives. Je croyais qu'écrire ce billet me permettrait d'y voir plus clair mais non, je ne suis pas plus avancée que lorsque je l'ai débuté.

Je vais donc terminer ça en queue de poisson. J'ai une longue sortie de course à pied demain, je vais avoir le temps d'y penser. A suivre dans un prochain épisode! :)

vendredi 1 novembre 2013

Comment va la B ?

Tout d'abord, merci à tous ceux qui ont répondu à mon cri du coeur :) et m'ont offert le plus beau cadeau d'anniversaire de blogue. Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai eu tout un bonus sur ma paie de blogueuse cette semaine! Une lectrice captivée m'a même annoncé que j'étais en première place du classement de la Coupe du Québec de Triathlon Québec dans ma catégorie. Merci Lectrice Captivée pour ce petit baume inattendu sur mes déboires.

Merci à tous et surtout lâchez-pas... c'est souvent de casser la glace qui est l'étape la plus difficile. Ça m'encourage et m'inspire vraiment à continuer d'écrire de savoir qu'il y a des sportives inconnues et d'autres mieux connues :) qui me lisent. Seul bémol: je ne crois pas avoir reçu de commentaires masculins. Dommage, car je trouve que mon blogue est assez fort pour lui, mais conçu pour elle. Erratum: je reçois plusieurs commentaires issus du sexe fort (hum hum) sur Dailymile où je «logue» mes entraînements.  


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Pas chic en bas de nylon et jupe mais
si vous saviez comme ça m'a fait du bien! 
Ceci étant dit, on m'a demandé comment allait ma super B. Sachez donc que je panse actuellement mes blessures, au sens propre et figuré mais particulièrement au sens propre. Je me suis pas mal maganée. Une semaine après le DNF, je n'étais même pas en mesure d'aller marcher dans mon quartier. Tsé, MARCHER. Le moral en a pris un coup. 

Lundi dernier, sans m'y attendre, j'ai finalement pu marcher 1-2 k sur l'heure du midi pour aller faire des courses près de mon bureau. Bon, ça s'améliore.

Ensuite, j'ai rencontré le chiro et il a constaté que c'était non seulement la bandelette mais aussi le quad qui étaient touchés. Encore deux semaines d'arrêt de course avant d'envisager une reprise.

J'ai tendance à vouloir me taper sur la tête: pourquoi es-tu allée faire ce demi ? Pourquoi t'es-tu acharnée de la sorte avant de rendre les armes ? Dans ces moments, je me dis que si j'apprends à mieux gérer cet entêtement (un peu malsain actuellement, je le concède), il me permettra peut-être, un jour, si Dieu le veut, de compléter une distance ironman... Des fois, il faut voir les qualités de nos défauts...

Question de perspective...
Vous arrive-t-il de changer la perspective que vous avez de certains de vos défauts pour les voir plutôt comme des forces, des qualités ? 

mardi 15 octobre 2013

Demi-marathon des Couleurs (DNF)

Je ne suis pas particulièrement fière de l'histoire que je vais vous raconter. Je suis retombée un peu dans un pattern que je connais trop. Je vais tout de même l'écrire pour apprendre de mes erreurs. Et parce que l'écriture a un côté thérapeutique pour moi.


Depuis mon dernier triathlon à Valleyfield à la fin août, j'avais expliqué ici que je préparais un demi-marathon. Ce fût une belle période d'entraînement. Je courais sans douleur. Et aussi, je courais longtemps, chose que je n'avais jamais connu. La météo superbe des dernières semaines ajoutait au plaisir. La carrosserie tenait bon. Semaine après semaine, je me surprenais à augmenter la longue sortie et le kilométrage cumulatif hebdomadaire. La préparation de ce demi demeurera un bon souvenir. Même si de temps à autre, je trouvais que je poussais un peu ma luck...

La semaine dernière, une lumière jaune s'est allumée durant un entraînement facile. Un petit pincement sur le côté du genou droit. J'ai continué, le pincement est disparu. Le dimanche précédent le demi, une lumière rouge s'est mise à flasher durant ma dernière longue sortie. C'était plus qu'un pincement. J'ai pensé arrêter et retourner sagement à la maison mais je portais mes lunettes d'endorphines (mes lunettes de droguée) alors la lumière n'était pas si crue, si aveuglante. Avec un peu de marche, de course facile, j'ai pu faire l'entraînement. Sauf qu'à la fin, je savais que quelque chose ne tournait pas rond.

S'en est suivie une montagne russe de questionnements durant la semaine sur ma participation au demi-marathon et deux traitements chez mon chiro. Mardi, je devais tester la papate avec un petit 5 k de course facile. J'ai couru 2k et j'ai arrêté, sentant l'inconfort arriver. Après cet essai très peu concluant, c'était clair pour moi qu'il n'y avait pas de demi. Puis, deux jours plus tard, Chiro avait suggéré un autre test. J'ai alors réussi à faire 7 k sous le beau soleil d'automne, sans vraiment d'inconfort. Un autre traitement le lendemain. Chiro ne me garantit pas que je ne vais pas sentir ma bandelette.

A la lumière de cet essai plutôt positif, j'ai alors reconsidéré ma décision. Il y avait un risque, soit. Mais je croyais sincèrement que ce risque était raisonnable. Je suis donc allée chercher mon dossard le samedi et me suis préparée pour la course du lendemain. Ce qu'il y a de bien avec ces montagnes russes sur la participation à une course, c'est que lorsque la vie nous donne une p'tite chance d'y participer, on la remercie et on en profite vraiment.

Au moment du départ, j'étais très confiante. Je n'avais pas de doute, je ne me questionnais pas à savoir si je devais être là ou non. Je savais qu'il y avait un risque mais mon pif me disait qu'il n'était pas assez élevé pour que je ne m'essaie pas. Mon objectif en était un de temps. Malgré le début de blessure, je ne voulais pas finir ce demi, je voulais faire le temps prévu. Et dans mon for intérieur, je savais que je devais prendre l'accotement en cas de douleur trop intense.

J'étais survoltée au départ, j'ai vraiment eu un beau rush d'adrénaline. La superbe température, le beau parcours, mes jambes qui roulaient super bien, qui accéléraient sur demande, la papate qui suivait, j'avais de bonnes sensations. Je crois que cette distance est pour moi, j'adore courir à ce rythme assez soutenu mais moins qu'un 5 k ou 10 k. Je tentais de trouver une partie d'accotement au niveau pour ne pas surcharger ma bandelette. Pas évident. La bonheur a pris un peu l'bord au km 4 où les premiers signes sont de douleur apparus. Gérables, ils étaient gérables.

Alors j'ai continué, encore une fois confiante que je pouvais passer à travers, que le jeu en valait la chandelle. Au km 9 environ, on quittait l'asphalte pour entrer dans un secteur boisé en poussière de roches. Le sentier se faufilait à travers la forêt. Magnifique avec les couleurs d'automne. Mais avec une bandelette irritée, c'est le genre de terrain qui fait mal, parce qu'irrégulier. Ensuite, pour reprendre l'asphalte du quartier résidentiel, les coureurs franchissaient une distance d'environ 20-30 m sur une surface gazonnée, assez instable. Ayoye, la B n'a pas aimé pantoute. Ce fût le début de la fin.

J'avais mal mais l'espoir était encore là!

Une fois franchie cette section, la douleur était vive. On compare souvent la douleur du syndrôme de la bandelette illio-tibiale à un couteau inséré dans le côté du genou. Le couteau m'empêchait de plier le genou, je n'étais plus capable de tolérer la douleur alors j'ai marché un peu, 10-20 m, je ne sais plus. J'avais franchi 10 k. Il me restait une boucle à faire. Mon temps était super bon, vraiment meilleur que celui prévu. Je me suis bottée le derrière. Allez, essaie. Continue un peu.

Je suis repartie à courir. J'ai revu des coureurs que j'avais déjà dépassé. Au km 13 environ, pas très loin de la maison d'un collègue, ça faisait vraiment mal. J'ai arrêté. J'ai marché un peu. J'ai essayé de reprendre. Peine perdue. La jambe ne suivait plus. Elle ne pliait plus. La course était impossible.

J'ai sangloté. J'ai regardé les coureurs défiler devant moi. Il y en avait beaucoup. Un de ceux-ci a ralenti, m'a demandé si ça allait. C'était un beau geste mais oui, ça allait. J'avais le coeur en mille miettes mais il n'y avait rien de si grave. J'ai marché vers la maison de mon collègue en essuyant quelques larmes. Il était à l'extérieur avec sa femme. Je lui ai demandé de venir me mener au point de départ. Il a compris que ça n'allait vraiment pas. Ce n'était qu'à environ 3-4 km, mais je n'avais pas du tout envie de les parcourir à pied en sens inverse.

Une fois déposée près du site principal, j'ai retiré mon dossard. Je suis allée ramasser mes choses que j'avais cachées derrière un stand. Je pleurais de rage. C'est la première fois que je ne complète pas une épreuve. Et le comble, c'est que ma bandelette était tendue et irritée. Ce qui n'était qu'un début de blessure s'était transformé en blessure en bonne et due forme. J'entendais la musique, les cris des gens, je voyais les coureurs du 10 k qui avaient terminé leur course, sourire aux lèvres. En boitant légèrement, j'ai tout de suite quitté le site. Avec un couteau dans le genou et un autre qui me vrillait dans la plaie du DNF, je suis retournée à ma voiture, à ma maison.

J'avais de la famille qui m'attendait alors je n'ai pas eu trop le temps d'être triste. J'ai vu ma fille, elle m'a demandé comment la course s'était déroulée. Mal...je n'ai pas fini. 

Elle m'a rappelé que c'était comme son championnat. En février 2012, ma fille s'était fracturée le poignet et n'avait pu se qualifier en solo pour le championnat québécois de nage synchro. Pas besoin de vous dire que cette année, elle avait le couteau din dents. Elle voulait se qualifier et un podium était même envisageable. Elle s'était donc qualifiée. Mais le matin même de la compétition, elle toussait beaucoup. En fait, elle toussait depuis quelques jours et ne feelait pas. Rien de grave, un virus...Mais avec la nervosité, la toux, le sirop, elle a vomi devant tout le monde sur le bord de la piscine (gênant pour elle, vous dites ?) et n'a pas pu faire son solo. Elle a trouvé ça dur. Elle a pleuré. Mais elle s'est retroussée les manches et a réalisé une belle performance avec sa duette et  son équipe dans les heures qui ont suivi.

Oui, de réfléchir à cet événement m'a fait réaliser que ma p'tite mésaventure n'était pas grand-chose. Ce n'était pas la compétition la plus importante de ma saison même si elle revêtait une signification particulière. En fait, j'ai fait beaucoup d'efforts pour m'améliorer cette année, pour être plus raisonnable. Je voulais une saison sans blessures. La participation à ce demi-marathon me donnait l'impression de pouvoir tourner la page, me donnait l'occasion de me prouver à moi-même qu'en faisant les choses intelligemment, je n'étais pas condamnée aux courtes distances de triathlon. Et juste au moment où cet objectif se concrétisait, je me suis enfargée.

La douleur à la B a été lancinante le lendemain de la course mais aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. Je peux marcher sans boiter, ce qui m'encourage. Plusieurs personnes m'ont écrit et dit des beaux mots d'encouragement et j'ai apprécié ces attentions. Je me rends compte que le pire n'est pas pas le DNF (c'est derrière moi) mais bien la blessure et le questionnement sur le retour. Vais-je traîner cette blessure ou guérira-t-elle rapidement et sans séquelle ?

Pas trouvé de photos de pieds sur
une bavette de poêle! 
On ne peut le savoir, on ne peut le prédire. Chaque chose en son temps, ma chouette. Et là, il est temps de profiter de mon congé annuel bien mérité. De me pogner le beigne. D'écouter la télé le soir. De boire du vin (excellente idée, je vais me verser un verre tout de suite). De faire plaisir à ma fille en décorant sa chambre. De faire le ménage dans mes trucs de triathlon. De prendre un rendez-vous chez la nutritionniste et avec Daniel pour me faire positionner sur mon vélo de route d'intérieur. D'essayer des nouvelles recettes. De yogater (un terme inventé dans ma demeure pour remplacer faire du yoga). D'écrire les milles et uns billets que j'ai en tête.

Je pense que vous avez compris le principe, n'est-ce pas ? 

samedi 2 mars 2013

Changement de cap

Je vous avais partagé il y a quelques semaines que j'étais en réflexion à savoir si je poursuivais ma préparation pour Tremblant 70.3 ou pas. Cette décision est prise. 

Il n'y aura pas de longue distance pour moi... cette année.

On est maintenant à la fin février et je ne suis pas en mesure de prendre mon envol côté course à pied et d'allonger les distances. Depuis que je m'entraîne en triathlon, j'ai constaté que j'ai beaucoup de difficultés à passer le cap du 30 k de course à pied par semaine. En fait, je suis capable de le faire mais je ne suis pas en mesure de le maintenir sur une longue période. Mon corps crashe... tout simplement.

Vous savez, quand j'ai débuté l'entraînement en triathlon, mon corps n'avait pas l'habitude d'un grand volume d'entraînement. Il y a beaucoup de triathlètes adultes qui arrivent dans ce sport via une porte d'entrée sportive comme la course à pied ou le cyclisme et qui ont des heures et des heures d'entraînement dans l'corps. Ce n'était pas mon cas. J'ai dû bâtir une fondation sur pas grand-chose et ce, dans les trois sports. Et je l'ai bâti vite pas mal.

Tout ça pour dire que ma relation avec la course à pied a été plutôt chaotique depuis que je m'entraîne en triathlon. J'ai fait beaucoup de «damage control» comme j'aime à dire, je me suis fait du sang de cochon à savoir si je serais en mesure de faire tel entraînement, de faire telle semaine d'entraînement ou si je serais en mesure de performer en course à pied lors de tel triathlon. Mais...je ne suis pas payée pour ça et je suis sensée faire du triathlon pour le plaisir. 

En nageant avec les Maîtres-nageurs cet hiver, j'ai pris conscience à quel point s'était agréable de s'entraîner en ayant du fun et que mine de rien, les résultats s'en trouvaient améliorés. Je me suis aussi rendue compte que ça fait deux ans que je ne cours pratiquement pas en été, ni en automne, car je suis blessée ou en arrêt. Je manque les plus belles périodes de l'année et je me ramasse à faire du tapis roulant ou à courir dans la slush. Cette année, j'ai envie de reproduire le plaisir que j'ai à nager en course à pied. 

Evidemment, il faut revoir les attentes. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Il faudra résister  à l'envie à pousser la machine (lire augmenter le millage) quand la course ira bien. Mon pari est le suivant: me limiter à un certain kilométrage par semaine, continuer de faire des entraînements de qualité, améliorer ma technique et le plus important: avoir du fun. Je crois qu'avec une formule de ce genre, je pourrai être davantage constante.

Les résultats ?  Bin, on verra. 

dimanche 23 décembre 2012

Cher Père-Noël...



Cher Père-Noël,


Tu sais que je n'ai pas toujours été sage cette année mais tu sais que j'ai travaillé fort pour atteindre mes objectifs. C'est pourquoi je ne comprends pas pourquoi tu m'as envoyé mon cadeau de Noël plus tôt cette année. Qui plus est, je ne sais pas pourquoi tu m'as envoyé ça: 



En plus, tu n'as même pas eu le courage de venir le déposer sous mon sapin, tu as demandé à une podiatre de m'offrir ton cadeau. Franchement Père-Noël, c'est pas fort. Et tu m'as aussi offert de la cortisone, mais j'ai refusé. J'ai préféré les anti-inflammatoires. Je ne sais pas si c'est vraiment nécessaire mais je vais les prendre quand même. Et cette podiatre que tu m'as fait rencontrer a même eu le culot de m'annoncer que j'avais des oignons. Des oignons, moi ? Quand même, je croyais que c'était juste pour les mémés les oignons.

Anyway, Père-Noël, je ne me prends pas la tête avec ton cadeau. Je vais en profiter pour faire de la raquette et un peu plus de vélo durant le temps des fêtes. Je peux accepter deux semaines de break de course à ce moment-ci. Il faut que je deale avec ce petit cadeau innatendu. 

Je t'aime quand même Père-Noël.

Isa xxx

PS Je vous souhaite à tous de belles fêtes entourés de vos proches, chers lecteurs. A l'an prochain! 

samedi 15 décembre 2012

Ma chaise berçante de course

Après le brouhaha qui a suivi la diffusion du reportage à l'émission Tout le monde dehors, la vie a repris son cours tranquillement. J'ai reçu plusieurs beaux messages d'encouragement et de félicitations que je vais garder précieusement pour les jours moins glorieux. Plusieurs personnes de mon entourage ont aussi appris à mieux me connaître et portent, je pense, un regard différent sur mon quotidien.

Dans un autre ordre d'idées, voilà maintenant presque de 2 mois que j'ai repris la course à pied. J'ai complété mon programme de reprise, programme que je trouvais un peu ambitieux par rapport à celui que j'avais fait l'an dernier. La semaine dernière, j'ai tout de même réussi à courir 31 k, ce qui est probablement dans mes records personnels de distance hebdomadaire.

WorryingMais ce n'est plus pareil avec la course. Je me méfie d'elle. Je n'ai pas confiance. Surtout qu'on amorce bientôt les choses sérieuses, soit d'allonger graduellement une sortie par semaine pour atteindre 26 k ! Pour les coureurs expérimentés, cette distance peut paraître dérisoire. Dans mon cas, ce n'est pas le défi physique de courir plus de 2 heures qui me fait peur. En fait, c'est la réaction de mon corps et surtout la réaction des points faibles de mon corps face à ce défi physique. En termes clairs: j'ai terriblement peur de me blesser à nouveau!

Ce  n'est pas facile de mettre de côté ces pensées toxiques. Ces pensées qui ne me mènent nulle part. J'en suis bien consciente, c'est déjà un pas dans la bonne direction.

 D'un autre côté, être davantage sur mes gardes porte fruit, je pense. A titre d'exemple, je devais courir dimanche dernier un 60 min en continu à un rythme très facile. Bien, je ne l'ai pas fait. Je trouvais que j'avais déjà assez couru dans ma semaine comparativement aux semaines précédentes. J''ai donc fait 5 x (9 min course, 1 min marche). Dans mon cas, c'est une petite victoire d'avoir dérogé de mon plan de semaine car j'ai justement tendance à vouloir le réaliser à la lettre, coûte que coûte.

Et le coûte que coûte, je l'ai déjà payé très cher.

Comme quoi, y a de l'espoir...







mardi 23 octobre 2012

Suite et fin du feuilleton

Bon. C'est ici que mon feuilleton médical se termine. Mon résultat de scintigraphie osseuse est négatif. Aucun problème n'a été décelé. J'ai l'impression d'avoir franchi une à une ces étapes pour rien. Je me raisonne en me disant que je sais maintenant ce que je n'ai pas, à défaut de savoir ce que j'ai eu.  

Et maintenant ? Qu'est-ce qu'on fait ?

Je poursuis mon régime plus élevé de natation. J'ai ajouté au cours des dernières semaines quelques heures de vélo d'intensité moyenne et de la muscu avec mon nouvel instrument de torture, le TRX. Pour ce qui est de la course à pied, je prépare mon «plan de reprise». Le dit plan sera discuté avec mon physio cette semaine. Disons que les retrouvailles avec mon amour de course seront bien planifiées. Ce plan m'apparaît essentiel pour faire les choses différemment.

Je ne sais pas si vous connaissez cette citation d'Einstein :

Insanity is doing the same thing over and over again but expecting different results

Au cas où vous en douteriez, j'ai le regret de vous annoncer que je ne suis pas folle. Donc, si je veux des résultats différents (lire: faire une année sans blessures), je dois me développer une approche différente. Je vous reparlerai de ce plan il aura reçu l'approbation de mes proches conseillers... Le dit plan sera en effet soumis à plusieurs instances.


Pour terminer, un p'tit vidéo de Lex Albtrecht, une cycliste professionnelle. Parce que je trouve magnifique la rapidité et la détermination démontrées dans cette côte de Québec.



Bons entraînements, chers lecteurs!



mardi 25 septembre 2012

Suite du feuilleton

Une autre étape a été franchie dans la recherche de l'aiguille qui me rend la course à pied si malheureuse. J'ai obtenu mes résultats de résonance magnétique à la hanche. Il n'y a rien d'anormal. Pas d'osthéophyte, ni autre nom savant qui expliqueraient mes problèmes. En soi, c'est une bonne nouvelle. 

La moins bonne, c'est que le feuilleton se poursuit avec une scintigraphie osseuse. Avant que je ne passe cet examen, que nous ayons les résultats et que je rencontre l'orthopédiste, plusieurs semaines vont s'écouler, peut-être 6 à 8. Plusieurs semaines où je ne pourrai toujours pas courir. Malgré le fait que je me sente si bien et qu'il fasse si beau... 

Bon. N'y pense pas et concentre-toi sur ce que tu peux faire. 

Je peux faire du vélo facile... si ça ne fait pas mal. Donc, la situation n'est pas siiiiii désespérée. Et je peux heureusement nager 4 fois par semaine.

Mais si vous avez un peu de patience en banque, pouvez-vous m'en envoyer ? PLEASSSE! Je vais en avoir vraiment besoin....

Mise à jour: Finalement, j'ai réussi à obtenir mon rendez-vous de scintigraphie en une semaine. Et ce que j'ai fait pour l'obtenir est légal et moral. Mon rendez-vous de suivi avec l'orthopédiste est fixé dans la troisième semaine d'octobre. Donc, je m'en tire plutôt bien, vu les circonstances... 

mardi 18 septembre 2012

Test de patience

Ah que je suis tannée de chercher l'aiguille dans la botte de foin de ma cuisse-hanche !  Surtout que je suis en pleine forme et que je n'ai plus aucune douleur dans la vie quotidienne.

Après quelques malentendus que je n'expliquerai pas ici, j'ai finalement eu ce soir le rendez-vous avec le médecin qui m'a finalement remis ma prescription pour la résonnance magnétique. Comme c'est gênant de se retrouver devant un médecin et de lui dire: Je n'ai plus aucune douleur, doc! Evidemment, après 5 semaines d'arrêt, c'est bien normal que je n'aie plus mal. Cinq semaines...!

Pour l'instant, tout ce que le doc a pu observé est que la rotation externe de la hanche droite était beaucoup plus limitée que la rotation de la hanche gauche. La cause pourrait être un hypothétique bec osthéophytique. Mais je peux reprendre la course. La résonnance nous permettra de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse. On verra pour la suite. Mais ce problème ne devrait pas avoir d'incidence sur le vélo. Un autre mystère à résoudre!

Ce week-end, j'étais bien décidée à reprendre la course à pied. Chum m'en a empêché en me disant d'attendre de rencontrer le médecin. Ce n'aurait pas été bien grave de reprendre en faisant du fractionné mais j'ai écouté la voix de la raison et j'ai patienté. 

Mais là, je dois avouer que mes réserves de patience sont à sec. Je me demande souvent pourquoi je fais tout ça. Ce serait si facile d'abandonner. Ces moments de découragement sont le signe que je dois occuper mon hamster hyperactif, et la meilleure médecine pour moi est l'entraînement. J'aime beaucoup me défouler à la natation, mais je suis comme une junkie, j'en veux plus. Au moins, cette semaine, le hamster hyperactif va aller courir un peu!

dimanche 26 août 2012

Game over

J'ai épuisé mes trois vies. Je suis game over. La saison de triathlon 2012 est terminée pour moi. Il n'y aura pas de triathlon Esprit, ni de demi-marathon cet automne. 

RV avec un physio cette semaine. Celui-là même à qui je disais il y a de cela 2 mois que j'étais enfin guérie, que mes affaires allaient bien. Il m'a intimé l'ordre de cesser les hostilités. Nous allons investiguer pour trouver tout d'abord le problème qui me donne des douleurs à la course et en vélo. Résonnances magnétiques des hanches au menu. Pas de course à pied pour au moins un mois. Le vélo, je le laisse aussi. Il ne me reste que la natation.

Avant de me le faire ordonner par mon physio, je songeais depuis plusieurs jours à ne pas faire mon dernier tri de la saison. Je trouvais un peu suicidaire de continuer à m'entêter à courir à coup de 1-2 k et de craindre les douleurs en vélo. J'avais juste besoin que quelqu'un me mette les yeux en face des trous. Ce qui me coûte le plus dans cette décision, c'est que de un : je devais rencontrer à Montréal plein d'amis virtuels qui du coup n'auraient plus été virtuels et de deux: j'avais hâte de rouler sur le Circuit Gilles-Villeneuve avec ma bête et  de pulvériser mon temps de l'année passée (hehe, rien de moins).

Mais pour le reste, je me suis vite fait à l'idée et j'ai même trouver des bons côtés:

* Les enfants débutent l'école la semaine prochaine. Il y a souvent beaucoup de réunions et de brouhaha en début d'année. De plus, ma fille débute le secondaire et j'ai envie d'être plus disponible pour les premières semaines; 
* Je vais m'accumuler une quantité non-négligeable d'airlousse parce que mon chum va aller jouer au golf en septembre;
* Nous partons en famille à Québec pour un week-end improvisé. Je suis contente qu'on puisse faire cette activité sans me casser la tête avec mon entraînement.

Mais c'est difficile d'arrêter l'entraînement. Près de deux semaines se sont écoulées depuis que j'ai cessé mes activités et je commence à être en manque. En plus, c'était le marathon de Québec ce week-end et la ville  grouillait de coureurs. Quand je vois des vélos de route sur les voitures ou des cyclistes, le ventre me serre.

Je dois aussi composer avec le sentiment d'être limité par mon corps. De ne pas pouvoir aller au bout de moi-même et de mes projets. Je ne connaissais pas ce sentiment frustrant.

J'ai toujours eu une santé de fer. Je n'ai eu qu'un fracture dans ma vie et je m'en suis vite remise, sans séquelles. J'ai pratiqué beaucoup de sports qui auraient pu rendre la vie dure à bien des articulations (ski alpin, basket-ball, soccer) et je n'ai jamais été blessée de la sorte. J'ai toujours fait confiance à mon corps, il me menait où je le voulais. J'en prenais soin et il me le rendait bien. Maintenant...je doute... Je ne doute pas de ma capacité mentale à réaliser des défis physiques mais plutôt, je doute de mon corps. Est-ce qu'il va encore me lâcher? On a pas encore trouvé ZE problème mais là, on s'y attaque sérieusement mon physio et moi. Il faut trouver une explication logique.

Swimming, swimming...
Chère Doris... 
Sur une note un peu plus optimiste, j'ai tout de même un projet sportif pour les prochaines semaines. J'envisage d'aller nager avec les Maîtres-nageurs cette année à partir du début septembre. Fini les entraînements de natation en solo. De toute façon, la plupart du temps, je nageais en même temps qu'eux.

Et si je peux courir d'ici les neiges (ce qui devrait être le cas, j'ose l'espérer), il me restera encore de belles journées d'automne. J'adore courir l'automne!

Bon. Je vais aller fantasmer en lisant Runner's World, hehe!

mardi 28 février 2012

S'tivident

RV chez ma chiro cette semaine. Je lui partageais que j'avais eu une petite frousse lors de ma dernière séance sur la piste intérieure du CAPS. Ma B s'était manifestée et ça m'inquiétait pas mal.


- Quoi ? Tu fais de la piste?
- Bin oui...?

Elle m'a gentiment chicané en me recommandant FORTEMENT (c'était un plutôt un ordre) de ne plus retourner au CAPS pour courir.

- Même pas de la piste extérieure ?
- Non, PAS.DE.PISTE.

Elle m'a expliqué que les jambes croisent plus souvent sur piste (surtout celle intérieure qui ne fait que 200m) et ce n'est pas bon pour ma B. Et j'avais justement émis cette hypothèse ce week-end à Coach. Je lui mentionnais qu'avant que je pogne cette cochonnerie l'an passé, j'avais fait beaucoup de course à l'intérieur et je me demandais s'il y avait un lien. Vous me direz que s'tivident mais s'tivident que personne ne m'avait posé cette question, personne ne n'a jamais amené sur cette piste.

Et la chiro m'a fait aussi une bonne consultation pour le moral en me disant que ça allait quand même bien et que mon cas n'était pas du tout catastrophique. Je suis ressortie un peu plus légère.


jeudi 23 février 2012

Histoires de B

Ma bandelette ilio-tibiale gauche, ma tendre et rebelle B,  s'est mise à me donner du trouble à la mi-avril 2011. Je me préparais à faire une course de 5 k, ma première de la saison 2011 quand c'est arrivé. Je ne peux pas dire l'avoir senti venir outre-mesure. Peut-être qu'aujourd'hui je serais plus attentive aux signaux d'alarme qui m'avaient probablement été lancés depuis des semaines. En avril, j'avais un peu mal au genou et je me disais tout simplement que cette douleur passerait. Triste illusion d'adolescente (ou de débutante, devrais-je écrire).

Lors de ma première consultation en physiothérapie pour ce problème, la physio a tout de suite prononcé la sentence: 3 semaine d'arrêt de course à pied. En bonne tête de cochon que je suis, j'ai rencontré quelques jours plus tard un autre physio qui me conseillait d'arrêter une semaine. Il prétendait que le problème ne semblait pas aigûe. Ça faisait pas mal plus mon affaire. Avec le recul, je me dis que j'aurais peut-être dû faire l'arrêt recommandé mais bon, il est trop tard pour les regrets.

S'en est suivi un long traitement (selon moi) avec un thérapeute de cette clinique. Un très bon thérapeute, qui en a vu un pis un autre, bon yable, coureur et ancien cycliste (je pense), bref un gars compétent qui m'a toujours encouragé. C'est F. Je l'ai vu environ chaque semaine, d'avril à juin et par la suite quelques fois durant l'été, lorsque j'avais ce que j'appelais mes rechutes. Faut croire que j'étais accro à l'active release therapy (ART).

Nous n'avons jamais identifié LA cause de problème. L'origine. LA genèse.

Augmentation du kilometrage ?  Pas vraiment mais peut-être.
Technique de course ? Je venais tout juste de faire évaluer ma technique de course à pied. A part un petit ajustement à faire, le thérapeute trouvait que je courais très bien. Donc, exit cette cause.
Anatomie  (style jambe plus courte ou autre) ? Je suis un modèle sport sans défaut de fabrication connu à ce jour. Je suis encore sur la garantie mouahhh!
Vélo ? On avait jamais exploré cet aspect jusque vers la fin mai. C'est à cette période que je me suis mise à avoir des douleurs à l'autre B, après de bons entraînements de côtes en vélo. Ah-ah (style Familiprix). On avait peut-être un filon à explorer. F m'a suggeré d'aller faire vérifier mon positionnement sur le vélo illico. J'ai rencontré deux gars dans des boutiques différentes pour mon ajustement de vélo. Juste pour comparer leur version. Ma selle était trop basse et mes calles mal ajustées. Le constat était pas mal similaire. On a donc procédé aux ajustements.

Ceux-ci m'ont permis de célébrer en juin ma première victoire sur ma B: courir 9 minutes continu. Juste avant mon premier triathlon sprint. A partir de mai, la mort dans l'âme, je m'étais tranquillement fait à l'idée de ne pas faire ce premier triathlon, de le faire en équipe ou si je le faisais, de ne pas faire la course à pied.

Lorsque j'avais raconté à Chum que j'enviageais ne pas faire la course à pied lors de mon premier tri, mon coach du mental m'avait brassé la canisse solide:

«Si tu penses, insérer quelques sacres, que tu t'es entraînée toute l'année pour NE.PAS.FINIR.TON.PREMIER.TRIATHLON. Tu vas le finir: en marchant, en rampant, à genoux; mais tu vas le finir.

Moment de silence. Que répliquer à Chum ? Bon, ok d'abord. Le sort en était jeté.

Je l'ai donc fait ce premier triathlon, j'ai couru mon premier 5 km en marchant, je dirais, peut-être deux minutes. Et j'ai fait 6 k au lieu des 5 prévus. Mais ceci est une autre histoire.

Ensuite, j'ai repris les entraînements de course, avec des hauts et bas. J'appelais ça le damage control de la B. Mais j'avais toujours une douleur sous le genou, qui s'accentuait surtout après le vélo. Coach et moi faisions des blagues à l'effet que j'étais désormais M.Sc.GB. Traduction: Maitrise en sciences de la gestion de la bandelette.

J'ai revu à quelques reprises F, allant même courir un midi avec lui et ses amis pour qu'il puisse observer ma technique sur une période plus longue que 15-20 minutes comme lors de l'évaluation. L'un de ces amis m'avait alors taquiné en riant: C'est F qui te traite ? Et moi de répondre en riant: Il essaie, il essaie. F n'avait pas trouvé pas grand-chose à redire lors de ce petit 8k.

Des semaines, je réussissais à faire ce qui était prévu au programme, d'autres non. Je me suis foam-rollé la B, fait faire des taping, étiré, glacé et j'ai fini par faire tous les triathlons que j'avais prévu en début de saison. Mais ça m'a demandé de l'énergie. Parce qu'à chaque fois que la B rebelle revenait me hanter, ça me rentrait dedans. Malgré le peu de course que j'ai fait, j'ai réussi à améliorer mes temps de course.

Mais j'avais encore mal au genou. Un élancement après les entraînements, qui se manifestait quand j'étais en position assise. Pendant mon break en septembre-octobre, j'ai décidé d'aller voir un autre spécialiste, une chiro qui m'avait été recommandé par Coach. Je voulais un autre oeil, une autre approche. On a fait beaucoup de traitements d'active release, je me suis fait grastonné. Le retour à la course a été trrrès progressif. Elle m'a fait faire des exercices de renforcement musculaire, chose que je n'avais pas faite avec F. On a aussi fait une autre évaluation de mon positionnement en vélo. La modification des calles en novembre a vraiment donné un gros coup de pouce, la douleur au genou est disparue.

Maintenant on est en février, j'ai réussi à faire 24 km de course il y a deux semaines. Pour certains, 24 k, ce sont des pécadilles mais pour moi, c'est une belle victoire. Je dois néanmoins demeurer très prudente. Par exemple, j'ai fait l'essai de nouvelles selles au cours des dernières semaines. Bin quoi ? J'ai le droit de vouloir améliorer mon confort ;) ! Toujours est-il que ce changement a crée un peu trop de tension sur ma B, faire le wattage que je faisais normalement était beaucoup plus difficile musculairement. Ma chiro me l'a confirmé  lors de mon dernier rendez-vous. On s'entend que je ne suis pas retournée à la case 0 mais je peux vous dire que les essais de selles ont été temporairement mis de côté. Je suis une princesse au petit pois: je réagis au moindre changement. Donc, étirements, foam-roller et prudence sont de mise pour les prochains jours.

La chiro pense elle aussi que le vélo est probablement responsable de mes maux mais que ceux-ci se manifestent à la course.

Finalement, qu'est-ce que j'ai appris de tout ça ?  Je ne sais pas trop. Que j'ai la tête dure, probablement. Que les blessures, c'est chiant. Que je n'en veux pas d'autres. Qu'on finit par s'en sortir (et encore...) avec beaucoup, beaucoup (est-ce que j'ai dit beaucoup?) de patience.

Et que ça n'arrive pas qu'aux autres.

jeudi 26 janvier 2012

Grosse décision

Voilà deux semaines, je me suis fait mal au soccer. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. A mon palmarès: une bonne chute sur le genou droit en mars 2010, une entorse à la cheville à l'automne 2010, re-entorse en mars 2011 et récemment, un solide twistage  de la jambe droite. Ce ne sont jamais des blessures bien graves mais il en résulte généralement une baisse de mon kilometrage hebdomadaire de course à pied. Déjà que j'en fais pas beaucoup ...

Donc, j'ai pris ma décision récemment. J'arrête le soccer. Je quitte ma gang de femmes que j'aimais tant, ces femmes qui me ressemblaient tellement. Je l'ai annoncé à Capitaine des Oranges hier soir. 

Suite à l'incident d'il y a deux semaines, je partageais à une joueuse que j'envisageais sérieusement de quitter le soccer...

- Oui mais Isa, tu pourrais te blesser n'importe quand, dans la rue, chez toi, au bureau!
- Vrai. Mais je n'ai aucun contrôle sur les accidents  comme me tordre une cheville dans la rue ou me faire frapper par une voiture. Mais jouer au soccer est risqué et j'ai un contrôle là-dessus: en n'y allant pas!
- Mais c'est pas si grave une tite-blessure... tu t'entraînes pas en hiver pour le triathlon...
- Oui, je m'entraîne l'hiver. Et oui ça me dérange une tite-blessure. C'est certain que je ne suis pas en train de mourir sur la table d'opération, là, on s'entend.

Cette discussion m'a fait réaliser que c'était vraiment important pour moi le triathlon. Plus important que le soccer. J'investis beaucoup de mon temps, de mon énergie et aussi un peu (beaucoup) de mon argent de poche là-dedans.  

Je pourrais aussi faire attention...mais comme Capitaine des Oranges me le soulignait, je suis assez intense au soccer. Pas certaine que je serais capable de jouer en me retenant.

Cette décision peut vous sembler bien banale mais pour moi, c'est vraiment une prise de conscience. Mon premier amour de sport est le soccer. J'ai toujours adoré ça. Et bin là, je m'assume et je flushe le soccer. Y faut que j'aime ça en titi triathlonner pour flusher mon premier amour! J'espère néanmoins me trouver une façon de socialiser «sportivement» pour compenser cette perte. Je suis sur un dossier présentement, on verra si ça va fonctionner.

Alors bye les Vertes et bye les Oranges. J'ai aimé vous faire des passes, compter des buts, vous déjouer et me faire déjouer même si j'ai écrasé pas mal d'orteils sur mon passage. Et merci Capitaine des Oranges. J'ai été honorée de jouer avec toi: côté intensité, tu es pas mal toi non plus! J'espère que tu vas continuer à me motiver à baisser mon temps au 10 k. Qui sait, je reviendrai peut-être si ça me démange trop ?

Continuez de bouger et invitez-moi à vos soupers de matantes!




dimanche 4 décembre 2011

Semaine toute à l'envers

Semaine toute croche, où j'ai tout de même réussi à tirer mon épingle du jeu. L'image que vous voyez à gauche a deux sens: 1- Malgré les imprévus de la semaine, j'ai gardé le moral et  2- J'ai vraiment eu chaud  en vélo. La petite serviette à main, ce n'est pas assez pour éponger la sueur !  
Lundi: Vélo. Une séance assez difficile. 45 min.

Mardi: Course à pied. J'étais contente d'avoir une séance structurée que Coach m'avait préparé. Mais j'ai probablement poussé la note un peu trop. Et je l'avais poussé la semaine précédente aussi. Alors, ça donne ce que ça donne: une petite douleur fatiguante dans la cuisse. 7 k.  

Mercredi: Je devais aller à la piscine mais Chum avait besoin de moi à la maison puisque les travaux du sous-sol battent leur plein. PS Oui, les travaux vont se terminer un jour et ce jour devrait être cette semaine. Bon bin, la madame a décidé de prendre congé et s'est dit qu'elle irait à la piscine le lendemain. Ensuite, elle s'est endormie sur le divan assez tôt, merci! Faut croire qu'elle avait besoin de repos.

Jeudi: Remords parce que j'avais pas fait ma muscu, encore! Donc, lever aux aurores. En soirée, c'était le soccer mais j'avais décidé la veille que je n'irais pas puisque je ne voulais pas courir. Alors, j'ai fait ma séance de vélo du vendredi. C'était difficile mais je pense que je me suis améliorée. 51 minutes.

Vendredi: En soirée, je me suis rendu à la piscine et en arrivant dans le stationnement, il y avait plein d'autobus. Louche... En m'approchant de la porte du CAPS, j'ai aperçu une affiche rouge, signe de mauvaises nouvelles: piscine fermée pour le week-end. Je suis donc retournée à la maison, un peu piteuse de manquer un autre entraînement. C'est assez rare que je rate deux entraînements dans la même semaine (soccer et natation). Je me suis donc mis à réflechir à un plan B.

Samedi: Mon plan B était de faire ma journée du dimanche le samedi. Donc, lever aux aurores pour faire mon vélo. 55 min. A 7 h, le vélo était fait, les exercices de chiro et les étirements en prime! Moi, j'aime bien commencer les journées de cette façon! Vers 8 h 30, j'ai fait la run de lait pour aller mener les filles à la synchro. J'en ai profité pour demander à l'une des coach si elle acceptait que je prenne un couloir en pm. Comme il n'y a 8 filles dans l'eau après 13 h, elle a dit oui. Yes!  Ce fût une bonne séance, difficile. J'ai kické, entre autre, 16 x 50 m et ce, vite (mon vite). J'ai eu chaud et en plus, l'eau de cette piscine est plus chaude que celle où je vais d'habitude. Je n'ai pas réussi à faire tous les 50 m kick dans les temps prévus mais je les ai fait les tabarnouches! Et j'en ai fait un de trop, en prime! 2450 m.

Dimanche: Une bonne séance de vélo en AM. C'est clair qe je me suis améliorée. C'est encourageant.  64 min. En soirée, je ferai encore une fois ma muscu dominicale...

Bilan: Malgré mes deux séances manquées, j'essaie de voir le côté positif en me disant  que j'en ai profité pour me reposer. De plus, ce fût une bonne semaine de vélo: 4 séances. Pour la semaine prochaine, j'espère que je pourrai courir un peu. On verra lundi.

Natation: 2450 m (bouhhh...)
Vélo: 3 h 34
Course: 7 k (re-bouhhh...)
Muscu: 30 min et 30 min à venir.

Et maintenant, pour faire plaisir au lectorat masculin, je vous propose de visionner une journée de training d'Andy Potts.  Car sachez que mon blogue est comme le Secret en bâton: Assez fort pour lui mais conçu pour (et surtout par) elle.


 Bonne semaine !


samedi 3 décembre 2011

Supergirl ou la maladie du déni des bobos

Je suis une genre de Supergirl. Une fille sans histoires, lucide et (relativement) raisonnable au bureau et à la maison.

Mais quand je mets des espadrilles, des souliers de vélo ou un maillot de bain, je me transforme. Il y a quelque chose qui se dérègle dans mon jugement. Je deviens une superhéros, une invincible. Mon discours mental se modifie. Genre: Ça va passer, ça fera plus mal dans 5 minutes. Et quand je parle de mal, je ne parle pas d'avoir la patate qui pompe ou les muscles qui brûlent; je parle de douleur. Des fois, c'est vrai, ça passe. Mais le plus souvent, la douleur revient le lendemain matin ou à la séance suivante. Et des fois, elle s'amplifie, d'autres fois elle disparaît au fil des jours.

Cet été, quand je me faisais traiter par mon physio pour ma B, j'avais mal au coude. Je ne sais pas si c'était en lien avec la natation ou le vélo, mais la douleur était déclenchée à la natation. Bin croyez-le ou non, j'avais honte de le dire au physio. Je le voyais chaque semaine, il aurait pu la regarder, me donner des exercices, me faire un petit traitement, mais non. Je n'en glissais mot. Et je sais pourquoi: pour ne pas passer pour une fille faite en poussière de short. Je ne voulais pas non plus me faire dire de ralentir, que c'était un signe, blablabla...   J'ai fini par le dire à Coach. Et il a modifié les séances de natation et finalement, ça s'est passé. Il aurait été si simple d'en parler avant. Je le sais teelllement que c'est pas fort.

Une vilaine blessure qui guette Supergirl!
Cette semaine, j'ai eu une douleur à la cuisse en courant. Je ne sais pas d'où ça vient. Mais malgré mes expériences des derniers mois, mon petit diable mental me disait : Ça va passer. C'est pas grave, tu peux terminer ta séance. Mon petit ange chuchotait: C'est pas normal cette douleur, arrête ! Rassurez-vous sur ma santé mentale, il m'arrive souvent de comparer mes discours intérieurs à un ange et à un démon qui me soufflent à l'oreille. Je suis tout à fait saine d'esprit, du moins je le pense... Néanmoins, vous avez raison de douter puisque j'ai continué à courir. Le lendemain, c'était sensible. Point positif: j'ai tout de même avouer ma condition la journée même et déclarer à Coach que je ne courrais pas avant d'avoir vu ma chiro lundi prochain. Comme quoi, il y a de l'espoir.

Cet épisode m'a fait penser au livre que j'ai lu en septembre et qui traitait de la récupération. Il y avait dans ce bouquin un tableau qui présentait les différences entre une douleur «normale» et une douleur «avertissement».

Douleur normale

  1. Sur les deux côtés du corps
  2. Dans le centre du muscle
  3. Apparue après un changement dans l'intensité, la durée ou les modalités (?)
  4. S'améliore après le réchauffement
  5. S'améliore de jour en jour
  6. N'affecte par la biomécanique
  7. Généralisé
Douleur avertissement

  1. Sur un côté du corps
  2. Près d'une articulation
  3. Apparu soudainement
  4. Douleur augmente durant l'entraînement
  5. Ne s'améliore pas ou s'aggrave avec les jours
  6. Affecte la biomécanique
  7. Localisé

Ma douleur à la cuisse est définitivement une douleur de type avertissement.

Et vous, avez-vous la maladie du déni des bobos ? Avez-vous des trucs pour en guérir ou c'est un mal chronique ?  Votre avis ?

samedi 26 novembre 2011

Oser

Lundi dernier, j'ai rencontré ma chiro comme à tous les lundis depuis plusieurs semaines. Elle m'a raconté qu'elle donnait des cours à l'UQTR dans le cadre d'un programme court de deuxième cycle en chiropratique sportive. Et que le vendredi suivant, le cours portait sur le positionnement à vélo. 

Tout de go, sans réfléchir, je lui demande s'ils avaient besoin de cobaye. Elle me répond que peut-être, oui, ça pourrait être intéressant.

Il m'arrive souvent de parler trop vite, sans réfléchir vraiment. Oups... vendredi, on m'organisait un 5 à 7 pour souligner mon départ au bureau.

Moi: C'est à quelle heure ton cours ?
Chiro: Si ça marche, il faudrait que tu sois là de 21 h à 22 h.
M: Bon, le 5 à 7 devrait être fini à cette heure.
C: Va falloir que tu t'arranges pour être capable de conduire ta voiture...
M: Bin oui, bin oui...

J'avais vraiment envie de faire évaluer mon positionnement.

Quelque part dans le courant de la semaine, la sécrétaire de la chiro m'a appelé pour me confirmer d'apporter mon vélo, mes vêtements et mes souliers le vendredi soir pour 21 h au local machin-chouette du pavillon XYZ.  

C'est à ce moment que j'ai réalisé que oui, j'aurais une évaluation de mon positionnement. Mais que ça se ferait devant plusieurs personnes, notamment des chiro qui pratiquent et surement des bons sportifs...oups... qu'ils évalueraient mon coup de pédale... re-oups... mon vélo... re-re-oups. Bon. Je me suis engagée alors on ne recule pas.  On verra bien ce qu'ils auront à dire. Si on vaut pas une risée, on ne vaut pas grand-chose. Les avantages compensaient largement ces petits désagréments. Je veux m'améliorer, moi ? Bon bin prends les moyens pour et laisse ton orgueuil au vestiaire.

Le vendredi, j'ai quitté mon 5 à 7 vers 20 h 15. J'avais pris deux verres de vin, j'étais bin correcte. Et j'avais eu beaucoup de plaisir avec mes collègues. Je me suis précipitée chez moi pour me changer et ramasser mon vélo. Et je suis partie en trombe vers l'université qui est à une dizaine de minutes de chez moi.

Arrivée à l'université,  je ne me souvenais plus du no. de local. Pourquoi tu l'as pas noté ? Bin, parce que je pensais que je m'en souviendrais. Tarte! Mais je me souvenais du pavillon. Bravo Isa ! Alors, je rentre dans le pavillon en question, mon vélo sous le bras. Je me promène, enclenche mon écoute supersonique de femme bionique. Tsé, à 21 h un vendredi, c'est plutôt tranquille un pavillon universitaire. Je vais dans un autre pavillon (je me suis peut-être trompée...), monte et descends des étages, toujours avec mon vélo sous le bras... finalement retourne dans le premier pavillon et décide d'aller visiter un autre étage. Là, je stressais. Je m'étais engagée, j'avais confirmé qe je serais là. Je respecte mes promesses, moi. Qu'est-ce que ma chiro va dire ? Elle comptait sur moi...

Puis, bang je suis tombée dessus. Elle me cherchait elle aussi. Je n'étais pas en retard mais j'avais fait mon warm-up. J'avais chaud!!!

Alors, je suis entrée dans le local. C'était comme je pensais. Une quarantaine de personnes, certains qui semblaient être étudiants, des praticiens, un Computrainer, plein de matériel et d'outils de vélo sur le bureau du prof. Je me sentais vraiment comme un cobaye. Le conférencier (si je peux l'appeler ainsi) était Dr L, un Ph. D en kinésiologie, professeur au département des sciences de l'activité physique à l'UQTR.

Dans un premier temps, les étudiants ont observé mon vélo et faisaient leurs commentaires. Sa selle semble trop haute... pourquoi sa selle est penchée par en avant ? ... etc... Ensuite, j'ai enfourché ma monture et ils m'ont regardé pédalé. Ma chiro a expliqué ma petite histoire médicale par rapport à ma blessure. Elle a dit que j'étais très motivée à régler mon problème. Ça m'a fait un p'tit v'lours. Tout de suite, les étudiants ont mentionné que mes bras étaient trop en extension, ce qu'a confirmé Dr L. Et tout ça est vrai. Depuis mon dernier positionnement, je me sentais trop loin des cocottes. Autre commentaire: Je bêchais en pédalant, et je me déhanche légèrement. J'imagine que bêcher voulait dire qu'il y avait un petit côté saccadé à un moment donné de la rotation.

Dr L m'a demandé d'enlever mes souliers et a regardé mes calles.  Oups... elles étaient mal enlignées par rapport à l'axe de la chaussure, le problème étant plus criant sur la chaussure gauche. Ça ne voulait pas dire nécessairement qu'il y avait un problème mais regarde donc ça, j'ai justement un problème de bandelette à la jambe gauche... Je savais qu'il y avait quelque chose à cette calle. Mon conseiller me l'avait dit mais je lui avais dit qu'on corrigerait ça plus tard...

Pour bien enligner mes calles, on m'a ferré comme un cheval avec un système un peu compliqué et je devais pédaler. Les étudiants faisaient encore une fois leurs commentaires sur les modifications à apporter à la calle gauche. Et Dr L a ajusté mes calles. Merci!!!

Ensuite, il fallait mesurer si la selle était à la bonne hauteur et pour ce faire, mesurer mon entre-jambe. Autre petite farce d'un étudiant: Y a-t-il un célibataire qui veut aller lui mesurer l'entre-jambe ? Ah. Ah. Ah. Finalement, c'est celui qui a fait la joke qui est venu prendre les mesures. Tel est pris qui croyait prendre. On a fait ça à la bonne franquette, lui qui mesurait avec un gallon mes jambes, moi qui me squeezait l'anatomie féminine avec un niveau. Très chic de faire ça devant quarante personnes! Avec la mesure de mon entre-jambes, ils se sont assurés que la selle était à la bonne hauteur et ça fittait. Bingo! Ensuite, ils ont mesuré les angles et encore là, j'étais dans le target. J'étais fier de mon vendeur de becyk préféré. Good job, man! Ils ont aussi vérifié le recul de selle avec la méthode du fil à plomb. Encore une fois, l'ajustement était adéquat.

Outil plus élégant
pour mesurer l'entre-jambe
Les recommandations:
  • M'acheter des calles rouges. Elles permettent un flottement latéral du pied de 9 degrés. Actuellement, j'ai des cales grises.
  • Avancer mon guidon de triathlon.
  • Voir si je devrais pas remettre ma selle au niveau.
Très serviable, un monsieur qui semblait être un chiro participant au cours est venu m'aider à avancer mon guidon de triathlon. La position est pas mal plus intéressante.

Plusieurs étudiants sont venus me remercier d'avoir accepté d'avoir joué le cobaye, surtout un vendredi soir à cette heure. J'ai trouvé ça très gentil de leur part. J'ai quitté la salle vers 22 h 45, il ne restait que quelques passionnés qui discutaient ensemble.   Ce fût une chouette expérience!

Ce matin, je me disais que oui, j'ai tendance à me mettre parfois dans de drôles de situations. Mais généralement, ça me permet de sortir de ma zone de confort. Comme l'appel que j'ai fait en juillet 2010 à un entraîneur que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam, à qui j'ai dit que je voulais faire du triathlon alors que je n'avais même pas de vélo de route.

Si je n'avais pas oser faire cet appel et embarquer dans cette aventure, vous ne seriez pas en train de me lire aujourd'hui.

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles -Sénèque