samedi 19 septembre 2015

Triathlon de Duchesnay II

Source: 10.21.42 km
Set-up qui sort de l'ordinaire!
Le dernier triathlon de la saison 2015. Comme je le dis chaque année, c'est déjà terminé! Dame Nature nous a offert pour l'occasion une superbe journée de début d'automne: un matin frisquet et par la suite un soleil généreux qui nous a rapidement réchauffé. 

Natation
Le départ se faisait tôt: 7 h 50. Fallait donc être sur la plage du départ 15 minutes avant. Comme le site ouvrait à 6 h et que je n'avais pas fait mon inscription les jours précédents comme l'organisation l'offrait, y avait pas de niaisage. S'inscrire, marquage, installation de la zone de transition, petit réchauffement et go à la plage. J'avais très hâte d'essayer mon nouveau wetsuit en compétition.

Le nouveau wet: Blue Seventy Reaction

J'apprends à la rencontre d'avant-course que le parcours de natation a changé. On se trouve à aller beaucoup moins loin dans le lac. On fait plutôt deux boucles et on se dirige ensuite vers la plage. Le départ des hommes se fait 2-3 minutes après la réunion et les femmes suivent 2 minutes plus tard. Je réussis à nager un peu avant la course. Je me retrouve à l'extrême gauche de la plage et j'ai une belle vue sur la bouée à atteindre et pas beaucoup de femmes autour. On part. Le départ est très calme pour moi, je me dirige vers la bouée, ça va bien. Rapidement, les petits casques oranges des hommes se mettent à apparaître ici et là. Pas beaucoup de casques roses, par contre. J'espère que je ne suis pas égarée. En tournant la première bouée, la soleil m'aveugle. Ayoye, je cherche la deuxième bouée à atteindre, je finis par l'apercevoir. Le reste se passe sans heurts, je reprends la boucle et ensuite go vers la sortie de l'eau.

Source: Pierre Carbonneau, photographe
Le départ de la natation sur la plage: fait si beau!

J'apprends en sortant de l'eau que je suis la deuxième femme. Petit sourire en coin. C'est d'la faute du wet... et des nombreuses sorties en eau libre cet été.

Source: Pierre Carbonneau, photographe
Sortie de la natation avec un beau tapis bien propre 
pour protéger nos petits pieds: la classe!
Vélo
Une transition efficace et je m'élance vers le parcours de vélo. On court sur un bon 200-300 m de la zone de transition avant d'embarquer sur le vélo. La surface gazonnée est cahoteuse, le vélo se fait bardasser. Je l'enfourche finalement pour 8 tours.

Source: Pierre Carbonneau, photographe
La looooongue course bien délimitée vers le parcours de vélo

Mon objectif: compter mes tours. Bon, me forcer aussi. Mais surtout me concentrer et faire 8 tours sans me poser la question vers la fin: c'est mon dernier ou pas ? Y a pas beaucoup de femmes au début, évidemment. Le premier tour est pénible, je m'inquiète un peu. Les autres tours vont beaucoup mieux. Je surveille les filles, me fait dépasser par deux d'entres elles mais je reste toujours pas loin. En fait, j'ai appris plus tard que j'avais probablement un tour ou deux d'avance sur l'une d'elles. Le turn-around à l'extrémité du parcours est aussi serré que l'an dernier. J'ai avalé une barre aux figues (deux morceaux) et un gel vers la fin du parcours.

Partner était dans ma mire tout le long du parcours. Elle gagnait du terrain sur moi tranquillement, encore un demi-tour et elle m'aurait rattrapé. Finalement, j'ai été super focus, j'ai bien compté mes tours et hop, après le huitième, direction sans hésitation vers la transition.

Course
Transition un peu moins su'a coche cette fois. Je me bats avec mes bas. Comme à tous les triathlons de cette année, je pense: Faut que je me trouve des chaussures de course que je peux porter sans bas! En arrivant sur le sentier de la piste cyclable en poussière de roches, je me retrouve derrière une des filles qui m'a dépassé en vélo. Je suis en quatrième place. Enfin, je n'en suis pas certaine à ce moment mais comme le parcours est composé de deux boucles, je repère les premières femmes et c'est ce que j'en déduis après le premier tour. Je la suis pour les premiers 2 k. Je profite d'un turn-around pour la dépasser et hop, je repars de plus belle. J'ai les pieds engourdis mais je suis en forme. Il fait beau. Le parcours ombragé est magnifique. On croise les hommes-gazelles dont la foulée est superbe et ça donne juste le goût de courir vite et bien.
Source: 10.21.42 km Un aperçu du parcours de course à pied

J'ai continué de plus belle durant le deuxième tour. La troisième fille était trop loin pour que je pense aller la chercher. Dans ce contexte, je me suis assurée de maintenir mon effort et d'essayer d'augmenter la cadence vers les deux derniers kilos. La course se passe très vite. Je n'en reviens pas à quel point je me sens bien (sauf les pieds), pleine d'énergie, calme et concentrée. Après le deuxième tour, c'est déjà fini, je me dirige vers l'arrivée. Je termine ce dernier triathlon de la saison satisfaite, le sourire aux lèvres. Pas de bobo, pas de soucis. Permettez-moi aussi de souligner l'organisation hors-pair de Capitale Triathlon: les tapis, banderoles, le parcours bien délimité avec les petits cônes, la médaille qui peut servir de sous-verre (quelle idée géniale!) et bien sûr, les gentils bénévoles et les nombreux spectateurs qui encourageaient. Un très bel événement.

Source: 10.21.42 km
Une chic arrivée colorée: palmiers, tapis, banderoles! 

Finalement, je ne sais pas si c'était:
a) ma surcharge en glycogène des jours qui ont précédé la course
b) le fait que j'aie mangé du solide que je tolérais bien (barres aux figues) sur le vélo
c) une bonne préparation
d) toutes ces réponses sont bonnes
mais toujours est-il que j'ai amélioré mon temps de 4 minutes par rapport à l'an passé: 2 minutes au vélo et 2 minutes à la course. J'en étais très satisfaite, puisque les parcours étaient identiques et les conditions assez similaires, quoique l'an passé, c'était un peu plus humide. L'amélioration en course me réjouit d'autant plus que j'ai l'impression de ne pas avoir fait des progrès fulgurants cette année en course à pied.

Je l'ai passé sous silence mais mon vrai coach (pas Coach-du-Mental) était sur place à cet événement. Il a donc pu m'encourager et m'observer en vélo et à la course. Sa rétroaction après la course: «Tu n'avais pas l'air très accotée sur le vélo...Tu as l'air en forme». Traduction libre: tu n'as pas l'air d'une fille qui vient de finir un olympique. Ça m'a fait réfléchir. D'un côté, je sais que je gère bien mon énergie. De l'autre, je ne prends pas beaucoup de risques. La saison de triathlon se termine néanmoins sur une très bonne note.

Les semaines qui ont suivi ont été consacrées à peaufiner la préparation à l'épreuve de 105 k du Défi Vélo-Mag. C'est la semaine prochaine que ça se passe. Allumez des lampions pour Notre-Dame-de-Dorleta, patronne des cyclistes, afin qu'elle nous offre une température clémente cette année.