dimanche 2 novembre 2014

Vivement mes shoeclack!

L'automne est déjà bien entamé. Aujourd'hui, il fait beau mais c'est venteux et frisquet. J'aime ces journées d'automne. Après le Défi Vélo-Mag, j'ai mis un peu plus d'emphase sur la course à pied en vue de participer à une course de 10 k à la fin octobre. J'étais assez encouragée, particulièrement parce que je me sentais bien, pas de blessures ou de p'tits bobos trop fatiguants. J'ai fait de belles séances, dans un environnement magnifique avec les couleurs d'automne, de la course en sentiers à l'occasion et des intervalles qui laissaient présager une belle amélioration. 

Trail dans les sentiers bordant le majestueux Saint-Maurice
Alors que je m'apprêtais à écrire un billet sur cette année sans blessures majeures, que je pensais vous partager ce que j'avais changé, fait mieux, fait moins, pis toute pis toute (tsé, j'en suis vraiment fière), voilà-ti pas qu'une curieuse et soudaine douleur à la hanche droite est venue mettre un peu d'ombre sur mon p'tit bonheur d'athlète. Est-ce ce qu'on appelle l'ironie du sort? Je pense que oui. 

Arrivée de nulle part, sans signe avant-coureur, cette douleur m'a fait boiter 4-5 jours et est finalement disparue presqu'aussi vite qu'elle est apparue. Mystère. Toujours est-il que j'ai mis mon projet de 10 k de côté et que j'ai sonné le glas de la saison. C'était le temps de prendre un bon break, bien mérité.  

Ze mélange
Ça fait donc deux semaines que je me la coule douce. J'ai popoté pas mal, en profitant pour garnir mon congélo pour les prochaines semaines. Je devrais avoir de quoi me dépanner jusqu'à Noël. Mine de rien, une bouche de moins à nourrir dans la maisonnée, ça fait en sorte que j'accumule davantage des restes que je peux congeler pour les soirées plus occupées.  J'ai fait des découvertes alimentaires chouettes comme ce mélange avec des fèves edamame (soya) grillées. J'avais souvent essayé d'ajouter les fèves de soya grillés dans mon alimentation mais c'était peine perdue, je trouvais ça pas bin bin bon. Par contre, ce mélange acheté par hasard chez Costco par Coach du mental, miam!



Les réserves
Mais là, c'est assez le break. Je suis due pour retourner dans mes shoeclack... et ça commence demain. Lentement, mais sûrement. En fait, j'ai fait deux séances de natation la semaine dernière mais ça compte pas! J'ai des projets et des objectifs qui mûrissent tranquillement dans ma tête pour la prochaine saison. Bon signe! Je profiterai néanmoins du mois de novembre pour garder ça mollo et en profiter pour faire du social; j'ai un souper de sacoches avec des mamans d'enfants extraordinaires (comme Petit Loup) et je vais revoir une amie d'adolescence avec qui je n'ai pas rigolé depuis une bonne dizaine d'années (sauf une fois ou deux au téléphone). Et comme vous pouvez le remarquer, j'ai plus de temps pour m'occuper de mon blogue ahaha! Il va finir par arrêter de babouner.


J'ai pris du poids en deux semaines...mais je suis encore flex!
Et vous, votre saison 2015 mijote-t-elle à feu doux dans votre tête ? 

dimanche 26 octobre 2014

Barres protéinées bananes et avoine

J'étais débordée de bananes trop mûres. Et j'en avais marre des pains aux bananes, muffins aux bananes et galettes aux bananes. Alors, j'ai googlé barres aux bananes et je suis tombée sur cette recette de barres protéinées aux bananes que j'ai faite sur le champ. Sirène, qui était de passage ce week-end, les a adoré! Alors, c'est clair que c'est un succès! 



J'ai substitué les ingrédients suivants:
  • la poudre de protéine par du lait en poudre;
  • la farine de riz par de la farine de soya parce que c'est ce que j'avais sous la main;
  • les noix de Grenoble ont été retenues parce qu'elles se marient si bien avec les bananes;
  • évidemment, j'ai mis du sirop d'érable. Vous pourriez certainement réduire à 1/4 de tasse au lieu d'un tiers. Je ne crois pas que la différence sera bien perceptible au goût

Quelques conseils du chef:
  • Je vous recommande de vous payer la traite en faisant le glaçage, il est absolument délicieux! 
  • Laissez bien refroidir avant de démouler et glacer
  • Faites figer le glaçage au congélo ou au frigo
  • Une fois que le glaçage est figé, coupez les barres, emballez-les individuellement et conservez-les au congélateur. 

Sirène est partie avec ces petites douceurs santé pour en offrir  à ses anciennes coéquipières à qui elle rendait visite, après leur entraînement. Ce sont effectivement des barres à manger après un training accompagné d'un verre de lait. 

C'est certain que je vais en refaire! 

Bonnes bananes! 

jeudi 23 octobre 2014

Crise en chinois

Je crois que mon blogue se sent délaissé. Pas que j'ai rien à raconter mais il faut prendre le temps de le faire. Souvent, des idées de billets germent dans ma tête, par exemple, lorsque je m'entraîne. Mais de retour à la maison, le tourbillon des tâches et des obligations me happent, ne me permettant pas de mettre par écrit toutes ces idées. Je finis pas les oublier et mon blogue baboune. Il boude.

Toujours est-il qu'on est dimanche matin. Coach du mental est à la chasse. Je dois commencer à me préparer pour aller courir dans 45 minutes, j'ai un petit voisin qui va venir à la maison pour garder Petit Loup. 

C'est que ma grande Sirène n'est pas à la maison, elle vit maintenant en pension à Québec, je vous en avais déjà parlé. Lorsqu'elle a des entraînements de fin de semaine, elle ne revient pas toujours à Trois-Rivières. Elle veut éviter de voyager pour rien. Il faut dire que la nage synchronisée est un sport très exigeant en terme de volume d'entraînement. Sirène s'entraîne à raison de 25 heures par semaine, quelques fois plus! Pas toujours dans l'eau. Elles font de la musculation, du ballet, et probablement d'autres choses mais je ne le sais juste pas parce que je suis loin d'elle. Snif. 

La routine familiale s'est donc modifiée. Il faut organiser ses lifts et des fois faire des allers-retour à Québec. Il faut la suivre dans son cheminement scolaire et sportif à distance. C'est différent. Mais qui dit changement, dit aussi opportunité.

Oui, l'opportunité de changer des choses dans ma routine d'entraînement. A titre d'exemple, l'absence de ma fille fait en sorte que j'ai pris la décision de m'inscrire au club de triathlon de mon coin. C'est quoi le rapport me direz-vous ? Un, ma fille me dépannait quand Coach du mental arrivait plus tard. Deux: bien qu'elle soit grande, cela faisait une personne de plus à accompagner le matin. Vous savez, faire les lunch ou s'assurer qu'il y a quelque chose de bon dans le lunch, gèrer les crises de dernière minute: Maman! faut que tu signes ce papier-là, Maman! j'ai manqué mon autobus, Maman! je trouve plus tel chandail. Ça vous-dis-tu-kek-chose?

Ça faisait 3 ans que je pensais m'inscrire mais les astres n'étaient pas alignés. Cet automne, avec le départ de Sirène, je me suis dit que c'était le moment.

 Les objectifs qui m'ont motivé à m'inscrire:
- nager des séances plus axées sur le triathlon;
- apporter du nouveau à l'entraînement;
- d'éviter le recours aux gardiennes le soir quand Coach du mental est retenu au travail;
- socialiser avec du monde de ma race!

Les horaires des séances de natation avec ce club sont de 6 à 7 h 30 les lundi-mercredi-vendredi. Je vise m'y rendre 2 fois/ semaine et une semaine sur 2, faire les 3 séances. Je devrai sortir de la piscine vers 7 h 10 pour être de retour à la maison pour 7 h 30. C'est alors que Coach du mental me donnera le relais et qu'il filera vers le bureau.

Ce nouvel horaire impliquera pour moi de:
- me lever plus tôt 2 à 3 matins par semaine (faudra en profiter pour se coucher un peu plus tôt);
- préparer tous mes trucs pour le travail et que les lunchs (le mien et celui de Petit Loup) le soir avant de me coucher;
- arriver un p'tit peu plus tard au bureau ces matins-là, mais pas tant que ça.

Ces changements me demanderont de l'ajustement et je vais développer de nouveaux p'tits trucs d'organisation, comme j'ai appris à le faire depuis les dernières années.

Réflexion sur le mot 'crise' en chinois J'aimais beaucoup les Maîtres et je vais m'ennuyer d'eux. C'est une super belle gang et j'appréciais beaucoup le coaching d'Alexandra. Ils me manquent déjà. Je compte bien retourner nager avec eux de temps à autre.

En chinois, le mot crise se compose de deux caractères. L'un représentant le danger et l'autre, une occasion à saisir, une opportunité.

Bien que je ne considère pas le départ de ma fille comme une crise, c'est tout de même un changement majeur. Ainsi, j'aime bien me rappeler ces deux caractères lorsqu'un changement bouscule mon quotidien. Cela m'amène vers de nouveaux chemins, de nouvelles rencontres, qu'il ne me reste qu'à trouver et qu'à explorer. 

dimanche 19 octobre 2014

Défi Vélo-Mag

Je caressais de relever le Défi Vélo-Mag depuis l'an dernier. Mais comme je n'avais pas le vélo de mes ambitions, j'ai attendu. Et quand Coach du mental m'a offert ma nouvelle monture en février, je me suis tout de suite mise en tête de faire une épreuve du Défi. Mme Coach avait insisté pour que je fasse le 105 k. Elle m'a dit: «Enweille, t'es capable!» 

Ok, d'abord. 

En vue de la préparation à ce défi, j'ai dû intégrer quelques changements à ma routine d'entraînement: 
1) j'ai dû apprendre à rouler en peloton (j'ai encore des croûtes à manger mais j'ai compris l'essentiel); 
2) je suis allée plus souvent me mesurer aux côtes du Parc de la Mauricie (j'aimerais y aller encore plus souvent l'an prochain);
3) et finalement, j'ai continué à rouler après mon dernier triathlon. Généralement, je ne suis plus très motivée pour poursuivre le vélo après mon dernier triathlon de la saison. La température, les jours qui raccourcissent, ça complique les choses. Mais en plaçant un événement du genre dans le calendrier, ça m'a donné le p'tit coup de pied dans l'derrière qui m'a aidé à continuer. 

Dans les semaines précédents le Défi, j'avais pris des informations auprès de Partner puisqu'elle l'avait fait l'année dernière. Elle m'a partagé qu'elle avait trouvé ça assez difficile parce qu'elle avait souvent roulé seule une bonne partie du parcours. Roulé seul en triathlon, ça fait partie du jeu mais lors d'une cyclo-sportive, le fun est de rouler en groupe. Elle m'a aussi donné de précieux conseils concernant l'heure d'arrivée, l'habillement, etc. 

On a donc convenu de faire équipe avec un des ses amis et de s'entraider, Autant que possible. J'étais contente qu'elle accepte de me prendre dans son équipe.

La veille de la course, j'ai préparé tous mes trucs de vélo. C'est vrai que préparer une épreuve de vélo est un peu moins compliqué pour ce qui est du matériel, mais dans le cas des Défis du Parc, il faut prévoir un éventail de température et surtout prévoir la possibilité qu'il fasse bin frette. J'ai donc apporté au cas-où plein de stock, dont mes couvre-chaussures.

Le matin de la course, je me suis rendue chez l'ami de Partner et nous nous sommes suivis en voiture jusqu'au Parc de la Mauricie. Il était tôt (vers 7 h 30) et le départ se donnait vers 10 h 30. On avait donc une grosse heure et demi à tuer avant de débuter la préparation: manger, s'habiller, se réchauffer. On a donc placoté avec les amis de Partner qui étaient tous très comiques. Une farce n'attendait pas l'autre et le temps a passé très vite. Mais j'avais hâte de m'habiller pour vérifier que je n'avais rien oublié. Il y a eu quelques grains de pluie, présage de ce que serait le Défi cette année.

Puis ce fût le grand moment de l'habillement. La princesse au petit pois que je suis s'inquiétait d'avoir froid, d'avoir chaud. Qu'est-ce que je porte? Est-ce assez? Est-ce que je vais avoir trop chaud ? Trop froid ? Finalement, mon choix s'est porté sur un multi-couche que je vous décris ici même si je sais, c'est TROP de détails :

Pour le haut:
- sous-vêtement Patagonia Capilene (très mince)
- T-shirt MEC (Polartec)
- Jersey Nalini manche longue (super confo!)
- Veste coupe-vent Mavic Oxygen (un coup de coeur, je l'adore!)
Pour le bas:
- Cuissard préféré
- Legging long Gore WindStopper (sont faits pour la course mais moi, je les porte aussi en vélo)
- Couvre-chaussure Gore (merci Partner de m'avoir suggéré de les porter!)
- Bas
Pour les mains:
- Deux paire de gants un par dessus l'autre (ce qui veut dire qu'il est impossible de les retirer en roulant car les remettre demande un arrêt complet)
Pour la tête:
- Un petit cache-cou mince
- Bandeau cache-oreilles (ne m'ont finalement pas été utiles, j'ai dû les remonter dès les premières minutes, j'avais définitivement trop chaud des oreilles!)

Un autre accessoire me stressait un peu, soit l'essai d'une nouvelle paire de chaussures de vélo. Pratiquement neuves, ce n'était pas la première fois que je les utilisais mais la troisième. Pourquoi j'insistais pour porter mes chaussures neuves ? Parce que lors de ma dernière sortie de vélo dans le Parc de la Mauricie, j'avais eu très mal sur le côté du pied droit après la ride... de 2 h 30. Je me disais que rouler 1 h 30 de plus, avec une intensité égale ou supérieure, ce serait très difficile pour mon pied... ce qui pourrait m'empêcher de courir le lendemain ou dans les jours qui suivent.,. ce qui me ferait drôlement c..ier.

Fermons la parenthèse de ma garde-robe et de ses accessoires.

Après la séance d'essayage, j'ai fait l'aller-retour aux toilettes. Heureusement, il y en avait à quelques pas de l'endroit où on était installé. Puis, une quinzaine de minutes avant le départ, on est allé s'agglutiner avec les centaines de cyclistes au départ. Vraiment différent de ce que j'ai l'habitude de vivre pour un triathlon.

Ensuite, vinrent les consignes de sécurité et les speechs des organisateurs. Enfin, le départ. Je n'étais pas réchauffée, on n'avait pas pris le temps. Faut croire qu'on avait trop placoté. Je me suis alors donné le défi de suivre Partner et son ami le plus longtemps possible.

Il n'y avait pas de pluie au début. J'étais tout de même bien habillée. J'avais un peu chaud mais je préférais cette situation à celle où j'aurais grelotter dès le départ. Première constatation: l'accès à mes réserves de nourriture est difficile. Outre les gants doublés qui ne permettent pas de différencier quoique ce soit par le toucher, mes poches de chandail de vélo sont sous ma veste. Pas super brillant. J'ai tout de même réussi à attraper quelques biscuits aux figues durant la ride et un gel. Disons que j'ai beaucoup regretté ne pas avoir installé mon petit sac de triathlon, qui aurait été super pratique pour l'occasion.

Toujours en raison des gants, j'ai eu beaucoup de difficultés à passer du petit au gros plateau. Ce qui fait que vers la mi-parcours, j'ai perdu mes amis et le groupe de cyclistes que l'on suivait depuis le début. Je me suis retrouvée plus ou moins seule, passant d'un groupe de cyclistes à un autre, me faisant rattraper, dépasser, m'accrochant au passage, décrochant dans les montées, parce que moins puissante que les hommes. Sur le plat, je suivais bien mais y a pas bin bin de plat dans ce parc.

Je me suis donc retrouvée à monter le dernier gros défi de cette épreuve, la côte du Belvédère. Une longue montée. Je me rappelais souvent que je n'avais pas besoin de courir après le vélo, ce qui m'encourageait et me faisait sourire. Il y avait des pancartes ici et là sur le parcours avec des petits mots d'encouragement, ironiques, quelques fois assassins comme celui qui reprenait une vérité de La Palice: Tout ce qui monte redescend... Ouin... pas besoin de me le rappeler!

C'est en montant cette dernière côte que j'ai fait la connaissance avec une amie que je n'avais jamais rencontré en vélo: Mme La Crampe. Je suis familière avec elle à la piscine, elle me rend visite quand on a fait beaucoup de palmes, ou quand je suis fatiguée. Elle est même déjà venu me voir durant un triathlon. Elle s'attaque à mes mollets, ou à mes orteils. Je sais la gérer en natation: respirer, bouger un peu son pied, faire des flexions. Elle n'est pas violente, d'habitude. Mais c'est la première fois qu'elle venait me caresser les cuisses et my god que ça m' a fait mal. J'eu peur de devoir arrêter! Mais en respirant, changeant la position, elle est disparue. Fiou!

J'ai fait mon gros possible dans les derniers kilomètres de la fin, me cachant derrière des hommes plus costauds, tirant à l'occasion d'autres hommes. C'est que curieusement, je n'ai vraiment pas croisé beaucoup de femmes, une ou deux vers la fin du parcours. J'étais trempée mais je n'avais pas vraiment froid. J'étais bien contente de connaître le parcours, je me rappelais bien les derniers kilomètres et je me suis bottée le derrière. J'ai espéré tout le long pouvoir rattraper Partner mais peine perdue, elle et son ami ont terminé trois minutes avant moi.

Quand j'ai passé la ligne d'arrivée, il venait de se produire un accident avec une dizaine de cyclistes mais à part une ambulance qui quittait le site, je n'ai rien vu d'autre. J'étais contente de retrouver Partner et Sherpa. On s'est changé rapidement avec des vêtements secs et chauds, la voiture faisant office de salle d'essayage.

Fidèle à mes habitudes et parce que mes bandelettes me faisaient terriblement mal, je suis allée me faire masser par la gentille masso-thérapeute de la Clinique Stratégie Santé de Shawinigan. Elle m'a sauvé la vie! J'ai ensuite mangé un bon repas chaud sous la grande tente chauffée, gracieuseté de l'organisation.

J'étais bien contente d'avoir relevé ce premier défi et de m'en être bien tirée. Le temps a passé très vite, on est tellement concentré que les minutes défilent sans qu'on s'en rende compte. J'ai aussi été soufflée par l'organisation impeccable de cet évènement. Et j'ai pu courir le lendemain, alors c'est un succès sur toute la ligne.

Tout ça pour dire que je devrais me retrouver devant mon ordi vers le début avril 2015, prête à m'inscrire de nouveau.  

samedi 20 septembre 2014

Sois fière de toi: Triathlon de Duchesnay

Le dernier triathlon de cette saison un peu particulière. Pourquoi Duchesnay? Facile! Parce que je n'avais juste pas le goût d'aller à Montréal pour le triathlon Esprit, ce qui avait été prévu au début de la saison avec Mme Coach. Alors qu'un triathlon à 1 heure de la maison...c'était plutôt tentant. Je pars tôt le matin et je reviens en début d'après-midi. Très pratique pour une maman!

Parle-moi de d'ça: des parcours en gros format!
Source: Cat Fraser

Le Triathlon de Duchesnay fait partie de la série des triathlons Découverte de Triathlon Québec. Il y avait 400 participants, ce qui est tout de même considérable! On pouvait constater que pour plusieurs participants, c'était le premier triathlon. C'est une bonne chose de voir autant de nouveaux adeptes. Bravo aux organisateurs, la première édition passe le test!

La préparation de cette course s'est fait sous le thème d'une petite phrase d'un cycliste rencontré brièvement lors du GranFondo Centre-du-Québec. Il m'a dit: Sois fière de toi. Ce que j'ai appris par la suite, c'était que ce cycliste était Mark Breton, un conférencier et athlète paralymique.  C'était juste 4 mots. Quatre petits mots tout simples. Mais que j'avais le goût d'entendre et qui ont eu beaucoup d'effet sur moi. Ces mots m'ont trotté dans la tête toute la semaine, donnant sans le vouloir le ton à cette compétition.

Natation
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La natation se déroulait dans le Lac St-Joseph, à proximité du Centre touristique Duchesnay. Le paysage était magnifique, avec le soleil qui plombait. Je croyais qu'on allait geler mais finalement, la température était parfaite.

Pendant que les femmes se regroupaient avant le départ, je remarque un petit bout de femme. Une petite brunette qui me disait quelque chose. Je vais lui parler pour lui demander si elle fait partie des Encadreurs-experts. Elle me répond et au timbre de sa voix, je sais tout de suite que c'est la bonne samaritaine qui m'avait aidé à retrouver mon chemin lors du GranFondo Centre-du-Québec. Bin oui, je m'étais un peu perdue.. C'est mon genre....Tout ça pour dire que c'était un drôle de hasard et j'étais bien contente de la revoir. Ça m'a fait quelqu'un à encourager car c'était la seule participante que je connaissais.

Retour à la natation.

La sortie de la natation
Source: Cat Fraser
Je sors de l'eau 4ième (nous sommes seulement 25 femmes) mais ça, je ne le sais pas car je suis toute seule, Coach du mental est resté à la maison avec Petit Loup. Il y a une longue course qui nous amène à la transition, qui est petite mais bien organisée. Les indications sont claires. Je retire mon wet en vitesse et je pars avec mon vélo. J'avais bien étudié ma position dans la transition et les entrées/sorties, alors ça s'est bien passé.

Vélo
Mes chaussures traînaient et encore une fois, j'ai failli me casser la gueule avec mon vélo. Note à moi-même: faudra vraiment que j'apprenne à attacher mes chaussures avec des élastiques pour éviter qu'elles ne pendouillent. Une fois sur le vélo, je me dirige vers la boucle de 5 k que je devrai faire 8 fois. La parcours de vélo est intéressant mais pas assez large. Il y a une voie bloquée à la circulation ce qui fait que les athlètes se partagent l'autre voie (une demi-voie à l'aller, une demi-voie au retour). Il y a beaucoup de monde sur le parcours puisque ce sont des boucles. L'asphalte est d'une qualité acceptable, j'ai déjà vu pire. On doit donc faire un grand nombre de turn-around (16), des vrais virages en épingle puisque c'est TRÈS étroit. Beaucoup de cyclistes moins expérimentés se retrouvent bien malgré eux dans la garnotte sur l’accotement. L'une d'elles s'est même fait apostropher par un homme impatient qui était exaspéré de sa lenteur au turn-around. Je lui ai dit (à l'homme) de prendre son gaz égal et de se relaxer le pompon. C'est un événement participatif, on est pas aux Championnats du monde. Je l'ai trouvé pas mal cheap de passer des commentaires de la sorte à la dame en question. L'art de décourager du monde.

Le premier tour a été pénible. Il y avait un 2.5 k de faux plat avec un petit vent de face. Je capotais de ma lenteur, mes cuisses chauffaient. Puis, la descente de 2.5 k vers le prochain tour, beaucoup plus agréable mais fallait pousser quand même. Et ça s'est poursuivi 7 fois. Mais de fois en fois, ça allait mieux, je me sentais mieux. Et j'allais plus vite.

Ma grosse crainte a été de ne pas faire le bon nombre de tours. Compter jusqu'à 8, c'est pas si difficile mais pour moi, oui, ça l'est. On dirait que lorsque je compète, mon cerveau n'est plus fonctionnel pour ce genre de travail. Je perds le fil, tout simplement. Prévoyant le coup, j'avais ajouté le compteur de tours «lap» sur l'affichage de ma montre mais je ne sais pas trop pourquoi, elle s'est mise sur le mode «Virtual Partner» et j'avais pas l'temps de gosser après ça. Faque au quatrième tour, j'ai regardé mon odomètre qui indiquait 21 k. Je me suis dit qu'à 42 ou très proche, je prenais la sortie côté cour pour retourner à la transition et entamer la course à pied.

Bon plan. J'ai fait mes 8 tours.

Course à pied
Un parcours presque parfait... une piste en poussière de roches, plat, de l'ombre. C'était vraiment chouette. Mais pourquoi presque parfait ? me direz-vous. Parce que je ne sais pas la distance réelle! Je sais que ce n'était pas un 10 k. Peut-être 9.7, 9.8 ? chai pas. Ma montre m'a encore donné des boutons. Grrr...!

Ceci étant dit, les sensations ont été bien meilleures qu'à Timberman. Pourtant, je m'étais pas épargnée sur le vélo. Ça m'a quand même pris un bon 1.5 k avant de me décider à prendre un rythme de course à pied qui me permettrait de faire un temps à mon goût. J'étais plus en mode demi qu'en mode 10 k. Un homme qui m'a dépassé qui m'a sorti de ma torpeur. Je voyais pas beaucoup de femmes à dépasser. Louche. Soit qu'elles sont bien en avant ou bien en arrière.

Le cadeau : plus l'fun qu'un chandail!
Source: Car Fraser
Je pensais souvent à la phrase du jour: Sois fière de toi. Je courais et me disait: «Peu importe ce qui arrive. sois fière de toi. Tu as le courage de te mettre dans une situation inconfortable un beau samedi matin, tout comme les 25 autre femmes ici. » Pas certaine que ça me faisait courir plus vite, mais en tout cas, ça me mettait de meilleure humeur que de penser que j'étais misérable. Je ne l'étais d'ailleurs pas du tout. Il ne faisait pas chaud, j'avais pris un gel sur le vélo et je me suis obligée à en avaler un à la course. Je me sentais en forme.

A 500 m de l'arrivée, j'ai pesé sur le champignon. J'ai franchi la ligne et l'animateur mentionne alors mon nom et que c'est un podium. Quoi ? Un podium ? Moi ? Bin coudonc.

Après avoir repris mon souffle, je me rends compte que les bandelettes ne m'ont pas fait mal du tout. Je n'y ai même pas songé durant la course. Ça m'a mis ça aussi de trrrrrès bonne humeur, presque plus que la possibilité d'un podium. Ok, ok...égal, on va dire.

Cathy Tremblay qui signe des bouteilles!
Source: Triathlon Duchesnay
La remise de médailles devait se faire par Cathy Tremblay mais finalement, il y a eu quelques imbroglios avec les résultats et il n'y a pas eu de remise de médailles pour la distance olympique. Dommage, j'aurais bien aimé lui serrer la pince. Je suis un peu groupie sué-bord.

Je suis rentrée à la maison avec le sentiment du devoir accompli. C'est l'fun de se sentir fière de soi. Pas fière pour écraser les autres, juste fière de sa propre personne. De ce qu'on fait, jour après jour, sans que personne ne nous y oblige. Merci M. Breton!

samedi 30 août 2014

Pudding de chia aux fraises

Je mange du yogourt grec presque tous les jours de semaine. C'est ma collation du matin. Les collègues sont habitués de me voir sortir mon yogourt, mes fruits et mes p'tites graines pour l'accompagner vers 9 h 30-10 h chaque avant-midi. On zieute souvent avec envie mon plat mais ce n'est pas très compliqué à faire, suffit de prendre quelques minutes le matin. Les fruits frais ou congelés que j'utilise varient selon la saison et ce que j'ai sous la main. Les bleuets, fraises, mangues, ananas sont mes préférés pour accompagner le yogourt. J'ajoute généralement une ou deux cuillères à soupe de garniture : graines de lin moulues, graines de chia ou de chanvre, granola Fourmi bionique ou un mélange de tout ça. 

Mais récemment, je suis tombée sur cette petite recette qui m'a beaucoup plu parce que très simple et utilisant des ingrédients que j'ai généralement sous la main. C'est une recette de la nutritionniste Caroline Allen 

Pudding de chia aux fraises
  • 1 tasse (250 millilitres) de lait de soya aux fraises
  • Autant de yogourt grec nature à 0 % M.G.
  • 2 cuillerées à table (30 millilitres) de miel
  • Quelques traits d’extrait de vanille
  • 1/4 tasse (60 millilitres) de graines de chia
  • 1 douzaine de fraises équeutées et tranchées
Préparation:
  1. Dans un bol, mélanger le lait de soya, le yogourt et l’extrait de vanille avec un fouet.
  2. Ajouter le chia et continuer à fouetter, puis laisser reposer environ 20 minutes.
  3. Réfrigérer quelques heures avant de garnir des fraises et déguster.


Avouez que c'est plutôt simple.  J'ai fait l'essai de la recette et ce fût un succès (pour mes papilles). J'aime bien aussi l'aspect très crémeux du mélange. J'aime beaucoup le tapioca et ça ressemble un peu à cette texture. Evidemment, si vous détestez le tapioca, cette recette n'est pas pour vous. J'utilise les graines de chia blanches au lieu des noires, qui ressemblent un peu trop à des petits pépins. Mais c'est juste pour le look, parce que pour ce qui est du goût, c'est du pareil au même! 
Cette nouvelle recette va varier ma traditionnelle collation du matin et me permettre en prime d'utilise mes graines de chia! J'ai déjà fait des tests avec le nouveau yogourt grec à la banane de Oikos et du lait de soya nature. C'était pas mal bon. 
Bon appétit! 

jeudi 21 août 2014

Timberman 70.3

Quel beau week-end j'ai passé au New-Hampshire! J'ai fait une course et en prime, j'ai eu la chance de vivre ça avec mon chum et en compagnie d'un couple tellement agréable, Partner et Sherpa. Je vous raconte tout ça en long et en large... Et y a plein de photos! 

L'arrivée au New-Hampshire s'est fait très tard le vendredi soir précédent la course du dimanche, vers 1 h du matin.  C'est au petit matin que j'ai pu constater que c'était drôlement beau dans les alentours. De gigantesques pins, les montagnes, ça sentait bon, c'était tranquille...ça augurait bien.  Contrairement à d'habitude, je n'avais pas vraiment d'objectif de temps ou de classement. En fait, je ne me suis pas permis de m'en fixer car je ne savais pas l'impact de mon break de vélo de 3 semaines cet été. Donc, je me disais que je m'en allais découvrir un autre parcours de triathlon, acquérir de l'expérience, faire de mon mieux. Ok, j'espérais faire mieux (UN PEU) qu'à Tremblant, mais rien de précis.

La journée du samedi a débuté en constatant que Partner et son conjoint, le très serviable et dévoué Sherpa, avait retenu la chambre juste en face de la nôtre. Cool! Nous avons donc organisé une petite saucette dans le lac Winnipesaukee dès 10 h, qui a été mon premier contact avec le coin. Ce n'était pas sur le site de la natation mais c'était à quelques minutes de l'hotel, donc pas mal plus pratique. Beau lac, clair. Excellent! Ensuite, on a enfourché nos vélos et Partner m'a guidé jusqu'au site de la coure, à Ellacoya State Park. Nous avons emprunté une section du parcours de vélo pour nous y rendre. L'asphalte était douce sous les roues de ma monture, l'accotement était large, c'était un vrai plaisir de rouler. Elle m'a expliqué la transition, pointé le départ de la natation. C'était pratique qu'elle ait fait du repérage la veille. Finalement, le retour à l'hôtel s'est fait en empruntant une partie du parcours de course à pied. C'était ombragé mais j'ai tout de suite spotté ZE côte. Je la monterais 2 fois le lendemain.

Maintenant, il fallait que j'aille m'inscrire. Une des particularités de ce triathlon (si je compare à Tremblant), c'est que le village Ironman avec l'inscription pis toute se fait dans un autre site, à Gunstock Ski Resort à une dizaine de kilomètres de la transition. Donc, j'ai fait un peu de viraillage en voiture: m'inscrire à Gunstock, aller porter mon vélo à la transition à Ellacoya, aller à la réunion des athlètes à Gunstock. J'avais laissé Chum au golf pour l'après-midi alors ça m'a permis de faire ça à mon rythme. J'ai besoin de ces petits moments seule avec moi-même. Les paysages sont agréables alors se promener en voiture n'était pas une corvée.

Pour le souper, j'ai été invité par Partner et Sherpa à partager un excellent spaghetti cuit dans la chambre. Ils étaient bien équipés, les jeunes! Repas pré-race parfait! Il faut dire que j'avais préparé quelques trucs pour le week-end mais ils contenaient de la viande et Coach du mental ne voulait pas de troubles aux douanes...alors tout ça est resté, à ma grande déception, dans mon frigo. Après le souper, de retour dans l'auto pour aller chercher Coach du mental qui avait terminé sa ronde de golf avec les Amaricains.

L'extinction des feux s'est fait assez tôt, j'ai relativement bien dormi, sans faire (trop) de badtrips sur les crevaisons et pépins mécaniques.

Matin de la course
Y faisait noir comme dans un bas à 4 h 15 quand je me suis levée. Une chance que tous mes graments étaient prêts. J'ai fait ma petite routine habituelle: café, douche, CRÈME SOLAIRE (l'avait oublié à Tremblant), déjeuner, derniers préparatifs et hop dans l'auto pour se rendre au site. Notre hotel, au look un peu moche, était confortable et à 5 km de la transition. Endroit super stratégique permettant de voir à la fois la course de vélo et le parcours de course à pied.

Ceci étant dit, je ne voulais pas que Coach du mental se stationne à Ellacoya puisqu' en raison de la course, les voiture qui s'y stationnaient le matin ne pouvaient plus quitter le parc avant la fin de la course. Et je savais que ce genre de set-up ferait suer Coach du mental. Il était donc allé stationner à Gunstock et avait pris la navette de 12 minutes pour se rendre à Ellacoya pour assister au départ de natation. Pas super comme logistique pour les spectateurs mais l'organisation fait très bien les choses dans les circonstances.

Sherpa avait quant à lui une toute autre stratégie. Il a stationné sa voiture à Ellacoya, me proposant d'en profiter pour y entreposer le surplus de trucs que j'avais pas besoin de laisser à la transition (ex. vêtements secs, pompe à vélo, etc.). Ensuite, il a arpenté les parcours de course et de vélo en vélo de route, apparaissant ici et là pour encourager sa douce (je crois qu'il ne lui laisse aucun répit! ahahah!). Il a eu la gentillesse de m'encourager aussi, comme à Tremblant. Il est le Houdini du chearleading, apparaissant et disparaissant comme par magie sur son vélo, non sans nous avoir donné avant une bonne dose de motivation.

Retour à la transition.

Il fait noir. Faudra que je mette maintenant sur ma liste de graments de course une FRONTALE. Tu peux le noter, Lisette-la-limette. Je constate que cette transition est un capharnaüm.  Je pensais que tout les 70.3 étaient propres, lisses et sans accroc, comme Tremblant. Hissssh! Disons que mes tristes illusions d'adolescente sont tombées. Timberman, c'est comme un gros party familial: l'ambiance est bonne mais y a de la vaisselle partout.

Bordel après course

La transition
J'ai gonflé mes pneus en deux temps, trois mouvements. J'avais une nouvelle pompe à vélo achetée l'avant-veille de mon départ et elle pompait bien en tabarnouche! Un athlète me l'a même demandé... je lui ait dit oui mais je voulais finir mes trucs avant. Il me regardait et commençait à s'impatienter.  Heu... du calme, du calme! C'est pas moi qui ait oublié ma pompe. Je lui ai remise mais j'avais une peur bleue qu'elle ne s'égare alors j'ai gardé un oeil sur le type pour éviter que la pompe se retrouve dans d'autres mains. Pas question que je perde de nouveau ma pompe.

Ensuite, je me suis dirigée vers le départ de natation. Dans mon énervement de la veille, je n'avais pas récupéré mon casse jaune, preuve de mon appartenance au club des vénérables femmes de 40-44 ans. J'ai patienté au départ environ 30 minutes, ce qui m'a laissé le temps de têter mon Ensure et après, de têter mon Gatorade. Tranquille. Puis, mon amour est arrivé me trouver. Quelle chance et quel bonheur de le voir car je croyais bien devoir partir pour ma course sans qu'il m'ait donné mon bec de chance!

Pendant que je me réchauffais dans l'eau, la foule a entonné l'hymne américain. C'était du sérieux.  J'ai dû arrêter de nager, au risque de passer pour une ennemie de la Nation et de me faire torpiller. Puis les départs se sont succédés, il y avait moins de monde qu'à Tremblant et j'ai bien vu le départ des hommes et des femmes pro. Génial!

Brrr... après le réchauffement

En attendant le départ de ma vague, j'ai remarqué deux femmes de ma catégorie dont les bouilles m'étaient familières. Il s'agissait de deux très bonnes athlètes qui se soulagent comme moi sur leur blogues: Find your fire within et Ironmatron (j'aime bien Ironmatron, je trouve que ça fait très ouest-allemand mouaaah!!!). J'ai fait une groupie de moi-même en les saluant et leur disant que je lisais leurs blogues et qu'elles étaient très inspirantes. Ajoutons que tout ça se faisait dans mon anglais très approximatif : je suis bin bonne en français mais en anglais, disons que je suis pas super fluent.


Bon, ma vague passe l'arche. On s'installe dans l'eau. C'est pas creux. C'est pas froid. Juste bien. Je me rappelle mon plan qui est de trouver des pieds et de bien me diriger. Et le départ est lancé.

Je me retrouve dans un départ un peu plus cahotique qu'à l'habitude. Je me dirige vers la grosse bouée rouge. Je cherche du regard les bulles les plus près, signe de pieds qui battent à proximité. Finalement, comme d'habitude, je me retrouve un peu toute seule. Je nage jusqu'à la bouée rouge, je vois bien que je zigzague. Ok, on se reprend et on fait mieux jusqu'à la prochaine bouée. Je me trouve des pieds, mais ils ne sont probablement pas assez vite. J'hésite entre dépasser et devenir la locomotive. Je continue finalement toute seule, je suis un peu découragée. On rattrape rapidement les nageurs des vagues précédentes. Les vagues embarquent. J'ai rarement nagé dans d'la vague lors des triathlons, je pogne alors deux-trois bonnes gorgées. C'est tough. Je vois l'arche de l'arrivée.  Je sors de l'eau, le temps est so-so mais pas grave, on s'en va sur le vélo. Les wet-suit peelers me retirent mon wet, en même temps que ma petite déception passagère sur mes «performances» en natation.


Vélo
Ici, j'avais envie d'être un peu plus agressive sur le vélo. Voir comment je réagirais à la course à pied à me donner un peu plus. Je savais qu'il ne fallait pas exagérer mais j'avais envie d'essayer. Je suis donc partie avec cette idée en tête. J'ai encore une fois eu du gros fun en vélo. La première section était plus relevée avec des montées. Ensuite, un long stretch plat avec le vent dans le dos. Ça y allait aux toats! Mais je savais qu'au retour, ce serait plus difficile. J'ai été plus agressive dans les relances pour reprendre rapidement ma vitesse. Les gens applaudissaient. J'en profitais pour faire des bebyes aux personnes qui encourageaient, c'est tellement fun de voir du monde!

Départ du vélo

Autre point de comparaison avec Tremblant: Le parcours n'est pas fermé à la circulation automobile. Il y avait une bonne sécurité avec beaucoup, beaucoup de policiers aux intersections mais tout de même, les autos passaient très près de nous à certains endroits, notamment dans les descentes. J'ai failli assister à un accident: un cycliste concentré ou manquant de sang au cerveau se dirigeait carrément sur une voiture, le conducteur ne le remarquant pas car le cycliste était dans son angle mort. J'ai lâché un de ces cris de mort pour que le gars se réveille! Bref, cet aspect m'a un peu moins plu... même si j'ai adoré rouler!

Autre petite anecdote: Les officiels étaient TRÈS présents sur le parcours de vélo. Et est arrivé ce qui devait arrivé: une femme s'est installée trop près de moi un moment donné et carton rouge, elle a reçu une pénalité de 4 minutes. Elle était estomaquée quand l'officiel lui a montré le carton. Je me suis donc bien installée sur mon vélo, me disant de pédaler mon p'tit bonhomme de chemin le plus loin possible des autres concurrents et me rappelant de me tenir bien à droite de la chaussée, autant que possible. J'ai bien enfilé les dernières côtes, réussissant à semer au passage une femme de ma catégorie qui m'avait dépassé au début du parcours de vélo. Et dépassé bin des hommes. Bin contente.


Course
Avant de débuter le récit de cette dernière portion de la course, je dois vous partager ma fierté pour ma transition vélo-course. Je l'ai fait comme dans le livre, en m'installant les deux pieds sur une pédale pour débarquer en courant JUSTE avant la ligne. Maudit que je me suis trouvée bonne ahahahah! Je me suis trouvée moins brillante après lorsque j'ai mis mes espad et que je me suis relevée pour m'apercevoir que je savais pas pantoute où me diriger pour accéder à l'entrée de la course à pied. J'ai dû demander en courant à un bénévole. Pas. fort.

La course à pied s'amorce sur une petite route panoramique, bordée de grosses cabanes amaricaines, de pins gigantesques et du magnifique lac. Déformation professionnelle, je remarque beaucoup la végétation, tant en vélo qu'à la course à pied. Il y a de l'ombre en masse mais il ne fait pas vraiment chaud. Oups... j'ai oublié de parler de la météo. Encore une fois, ma bonne étoile m'a suivie au New-Hampshire. Quelques gouttes de pluie au départ, des nuages et des percées de soleil au vélo et à la course. Pas d'humidité. Scénario plus qu'idéal!

J'ai les jambes raides à la course. Je regarde ma montre. J'vas pas vite. C'est pas la patate qui suit pas, c'est les jambes. Rapidement, des femmes 40-44 me rattrapent. Shit. Je n'ai pas la force de les suivre. Ça me fait suer de voir mes efforts de vélo s'effilocher de la sorte. Me force quand mon regard croise ma montre. Enwaille, grouille. Je me reprends en main, me donne un coup de pied au derrière. Il y a des descentes, des montées. Et re-descentes et re-montées parce qu'on fait deux fois cette foutue boucle. Je croise Mme Coach à la fin de sa deuxième boucle, en direction pour l'arrivée. Je lui prends la main et l'encourage. Je croise le conjoint de Mme Coach qui fait aussi la course et l'encourage aussi à la fin de son deuxième tour. La magie des encouragements opère, on retire autant d'énergie à en donner qu'à en recevoir. Je tape dans les mains des enfants qui les présentent.
J'ai quand même dépassé Rod Chest-Bras! 

A la fin de la foutue côte
Puis, vers le 14ième kilo, le fantôme de ma bandelette gauche vient me hanter. Ça me fait terriblement mal. Je commence à envisager quitter la course. Je me donne encore quelques mètres. Une descente, le mal change de place, la douleur aux bandelettes disparaît. Yeah! J'ai mal aux quads en chien mais je peux continuer. Je dirais que je me suis sentie aussi misérable dans cette course que lors de l'olympique à Tremblant cette année. Mais le problème, c'est qu'à Timberman, je me suis sentie misérable pendant 1 h 53 minutes.

Finalement, Partner me rattrape, vers le km 17-18. Sais pu trop. Houdini-Sherpa me voit monter la dernière bonne côte et me dit d'aller la chercher. J'aime ça les ordres. Alors, je débute ma remontée vers Partner. Je vois apparaître le marqueur du mile 12. Je me dis que je dois absolument augmenter le pace pour ce dernier mile, question de finir ça en beauté, peu importe que je rattrape Partner ou pas. Je réussis finalement à la rejoindre. Je lui tiens la main et je lui annonce qu'on va passer la ligne ensemble. J'ai comme un p'tit moton d'émotion. Elle aussi, je pense. C'est son premier, il faut le dire. Et elle a fait ça comme une championne avec un super temps. Elle m'a réellement impressionnée! Ce moment restera pour moi un beau souvenir. Quel scénario, non? Digne d'un film sportif! Le plus beau scénario aurait été que tu te forces de même dès le début de la course à pied, mais bon. C'est ça qui est ça. NEXT.

Quelques mètres avant l'arrivée. Je n'ai
pas l'habitude de grimacer mais là, c'était trop!
On a tourné le coin ensemble, plus que 100 m environ avant l'arrivée.  On a piqué un sprint. Les cuisses faisaient si mal. J'ai aperçu une F 40-44 qui m'avait dépassé plus tôt. Ah bin tabarnouche! Toi, tu t'en sortiras pas d'même! J'ai pesé sur l'accélérateur et j'ai terminé 4 secondes avant elle. Non mais, pourquoi ce grrr est pas sorti avant ? Où était-il ? C'est quoi cet espèce de « je m'écoute, je suis misérable, BLABLABLA» ? J'ai donné un gros bec mouillé de sueur à Partner à l'arrivée (elle a dû me trouver si dégueu!) et on a reçu nos médailles. Sa famille l'attendait, Coach du mental est arrivé à la course. J'étais si contente de le voir!
Partner et moi, quelques minutes après l'arrivée
Coach du mental m'a entraîné à la tente qui offrait de la nourriture aux athlètes. Oh! Du bon poulet! Des patates avec la p'lure! Du beurre! Des chips! Maudit que j'avais faim! C'était bon!

Tassez-vous les enfants, matante a faim !
Du beurre !!! 
Je développe mon carré de beurre comme si je n'avais pas mangé depuis une semaine!

A l'attaque!

C'est trop bon!

Dans l'bois!
Ensuite, mon homme est allé ramasser mes graments de course et mon vélo. Il m'a demandé de le suivre car il avait trouvé une place de stationnement pas trop loin. Il a enjambé un garde-fou près du parc pour entrer dans un boisé dense où je distinguais un sentier. Timberman. C'est mon chum, ça. Il m'a fait marché 1-2 k dans l'bois en longeant un petit ruisseau, séance photo à l'appui. Ça montait mais ça ne me faisait pas souffrir, c'est les descentes qui me rappelaient que je venais de compléter un demi-marathon. Finalement, l'auto est apparue dans un petit chemin asphalté, au beau milieu de nul part. Personne n'avait pensé se stationner là, évidemment. Y a juste mon chum pour courir les aventures dans l'bois. On peut sortir le timberman du bois mais on peut pas sortir le bois du timberman. 

Retour à la chambre en riant de cette autre aventure pas possible. On fête la course avec Sherpa et Partner. On a bu du vin, mangé des nachos avec de la salsa (j'avais une solide envie de nachos depuis quelques jours... genre comme une femme enceinte). Et pour souper, encore du gras. Pétoncles et clams frits, avec des frites. Pis de la crème glacée. Qui goûtait la crème fouettée au chocolat. On est en Nouvelle-Angleterre, non ?! On a jasé avec eux, on a eu du plaisir, ils étaient tous les deux d'une fort agréable compagnie: simples, pas compliqués. Wow, quelle belle soirée! J'ai fait remarquer à Coach du mental que c'était drôlement plus l'fun de prendre le temps de s'amuser un peu après la course que de partir rapidement comme on le fait d'habitude. Il a acquiescé.

C'est une des remarques que je me suis fait en moi-même sur le chemin du retour le lendemain. Cette année, j'ai pris plaisir à socialiser davantage autour de ma vie «sportive». Je disais à Coach du mental que ça faisait partie du plaisir, que ça ajoutait à l'expérience de pouvoir la partager comme ça. Que nos week-end de course sont presque les seuls moments seuls (sans Petit Loup) que l'on se permet de passer en couple. Ça fait du bien. On a traversé plusieurs petits villages de la Nouvelle-Angleterre, croisé le Mont-Lafayette où Sirène s'était fracturé un os du pied l'automne dernier en sortie avec son école. On a pensé à nos enfants qu'on adore. A nos familles qui nous aiment et nous encouragent.

Ce que j'ai moins aimé:
- Mes sensations à la course. J'ai vraiment l'impression de ne pas avoir donné le meilleur de moi-même. L'énergie n'était juste pas là.
- M'être fait apostrophée pendant la course à pied par la coureuse qui s'était fait donné un carton rouge. Elle m'a dépassé non sans me glisser au passage que j'avais été chanceuse de ne pas recevoir de pénalité. Quoi ? Cheap shot. Je n'étais pas du tout de son avis, je savais que j'étais correct mais ça m'a quand même rentré dedans et je l'ai ruminé longtemps.

Ce que j'aimé:
- Mon beau finish avec Partner
- D'avoir donné un bon effort en vélo (les splits sont pas mal even)
- D'avoir expérimenté un nouveau parcours
- D'avoir partagé l'expérience de triathlon avec des amis
- D'avoir retrouvé mon grrrr :)

Epilogue
Je reviens de Timberman avec le couteau un peu plus dans les dents. C'est insultant en tabarnouche de se faire passer de la sorte à la course à pied. Cette course m'a convaincu que je peux retrancher plusieurs minutes en vélo et en course, ce que je compte bien faire pour l'an prochain.

Je me suis inscrite pour Tremblant 70.3 lundi soir, un peu plus de 24 h après avoir terminé la course.

Grrrrr. 

samedi 2 août 2014

Première fois

Source: Club Cyclique
Vous savez ce que c'est les premières fois. Ça peut laisser des souvenirs agréables ou pas. Tout dépend. Heureusement, j'ai vécu dernièrement une première fois plutôt agréable. He oui! Ma première sortie de groupe en vélo. 

Tout ça débute par une écoeurantite. Une écoeurantite aiguë du parcours de vélo que j'emprunte assez (trop) souvent pour les entraînements où je veux maximiser mon temps (i.e. ne pas me déplacer en voiture vers un point X pour débuter mon entraînement). 

Je me suis dit qu'il fallait que j'aille ailleurs, voir d'autres choses, d'autres paysages. Puis, les fils se sont touchés dans mon cerveau: le Défi Vélo-Mag est dans deux mois ma belle, et tu n'as toujours pas roulé en peloton.  Avec mon voyage et mon break de vélo, j'étais davantage concentrée sur la prochaine épreuve au calendrier (Timberman) que sur le Défi. 

Je me suis donc invitée à une sortie du club de vélo de mon coin en cherchant à rejoindre la responsable à la dernière minute. Elle me dit que je dois être prête pour 18 h et me donne le point de rendez-vous. Il est 17 h 10, ma fille n'est pas revenue de sa sortie de bateau avec sa copine et ça prend environ 10 minutes pour me rendre au point de rendez-vous. J'ai mangé sur le pouce, préparer mes trucs en catastrophe. Sirène est arrivée, je suis partie sur les chapeaux de roue et je suis arrivée quelques minutes avant le départ. La responsable, très sympathique, me connaissait un peu par personne interposée. Elle savait que je faisais du triathlon. Alors, elle me fait signe quand le groupe qu'elle pensait correspondre à mon niveau prend son départ. Je me suis alors croisée les doigts en espérant pouvoir les suivre.

J'avais lu quelques consignes sur les bonnes pratiques mais évidemment, y a rien comme la pratique pour vous faire comprendre les notions théoriques. J'avais décidé de me tenir en arrière pour commencer, question de jauger le comportement de cette troupe de cyclistes.

Première affaire: les signaux. Je savais qu'il y avait des signaux à utiliser lorsqu'on roulait en groupe. J'en connaissais quelques uns mais évidemment, je n'avais jamais eu besoin de les utiliser. J'ai singé ce que les cyclistes devant moi gesticulaient. Ensuite, fallait suivre ce groupe. Sur le plat, c'était correct. Dans les côtes, j'étais à la traîne au début mais après être bien réchauffée, je pouvais mieux suivre.

Ensuite, comme vous pouviez vous y attendre, j'ai trouvé c'était plus exigeant que rouler solo. Tsé, comme tout le monde, j'ai tendance à ralentir naturellement le rythme si le souffle devient court sauf si je fais des intervalles... et encore.... En groupe, c'est plus difficile de relâcher. Je le savais... théoriquement... mais là, j'en prenais vraiment conscience. Par contre, j'étais très concentrée sur la route; je ne crois pas avoir bin bin profité de la ballade. Souvent, je ne savais même pas où on était. On a emprunté des chemins que je connaissais pas. J'ai aimé découvrir une nouvelle route et me dire : Ok, ça débouche ici ce chemin-là!!!

Les cyclistes de mon groupe ont été très sympas. Je leur ai dit ici et là que c'était ma première fois. L'un des leaders du groupe ne le savait pas et m'a complimenté à la fin car il m'a dit que j'allais très bien. Il m'a donné quelques conseils. J'ai remarqué l'importance d'être constant dans le pédalage car quand la personne en avant de vous arrête de pédaler souvent, c'est agaçant. Je ferai attention à ça lors de ma prochaine sortie.

He oui! Bien sûr qu'il y aura une prochaine fois. En fait, j'y suis retournée cette semaine, le groupe était encore plus coriace. Je crois que ce genre de sorties occasionnelles me sera bénéfique. En tout cas, ça fait du bien de sortir de sa zone de confort et d'essayer quelque chose de nouveau. Reste qu'il faut toujours être prudent et vigilant. Il y a eu un accident grave justement mardi dernier à Trois-Rivières lors de la sortie d'un autre groupe. Ça fait réfléchir.

Et vous, avez-vous vécu une première fois récemment ? Note: Seules les premières fois sportives sont acceptées ici! :P