lundi 2 février 2015

Championnat du monde junior de raquettes: 5 km

Pas de photos encore pour ce récit de course... celles de l'organisation ne sont pas encore disponibles. J'étais trop pressée de vous partager le plaisir que j'ai eu...alors on y va sans les photos! 

Mon premier défi de la saison 2015 est maintenant relevé. Le titre de la course vous laisse peut-être perplexe, vous pensez peut-être que je me suis trompée. Non, je n'ai pas rajeuni dernièrement, c'est juste que cette épreuve était ouverte aussi aux coureurs «groupes d'âge».

Ma préparation pour ce défi était adéquate. J'avais fait plusieurs sorties de raquettes au cours des dernières semaines, en complément à l'entraînement régulier de triathlon. Je vous faisais part dans mon dernier billet de ma difficulté à courir en continu avec les raquettes. Finalement, au fil des sorties, j'avais fini par trouver la technique pour y arriver: diminuer la cadence et courir tout simplement moins vite! Tout ça pour dire que de semaine en semaine, j'ai pris de plus en plus de plaisir à faire ces sorties.

La course se déroulait à Québec, sur les Plaines d'Abraham. Partner et moi s'étions donné rendez-vous à l’hôtel Chateau-Laurier qui faisait office de camp de base: on y faisait l'inscription, on pouvait y trouver refuge pour se réchauffer, se changer et laisser nos effets personnel au chaud. Le soleil brillait, le ciel était bleu, bleu...mais on gelait dehors. Le vent du fleuve soufflait. Comme à l'habitude, je suis arrivée un peu tôt. J'en ai profité pour regarder courir les athlètes qui faisait le 10 k, bien au chaud dans l’hôtel et placoter un peu avec les participants qui arrivaient. Puis, on s'est habillé.

He oui, l'habillement! Evidemment, on ne peut pas s'emmitoufler car lorsqu'on court en raquettes, on sue en titi. Partner et moi n'osions pas faire un warm-up en bonne et due forme, de crainte de geler en attendant le départ qui se donnait à 5-10 min de marche de l'hôtel. Finalement, on a fait quelques minutes de course avant le départ, mais disons que ce n'était pas comme dans l'livre. La prochaine fois, elle m'a suggéré de me traîner un vieux manteau et de le laisser à l'arrivée. Quelle bonne idée!

L'ambiance était géniale. Comme cette course s'inscrivait dans le cadre du Mondiaux des maîtres 2015, du Carnaval de Québec et du Pentathlon des neiges, il y avait pas mal de monde et d'animation sur les Plaines. On a eu même droit à une vague de la part des spectateurs avant le départ.

Nous étions une soixantaine à attendre derrière la ligne, en gigotant autant que possible pour se garder au chaud. Comme la course débutait à 16 h, le soleil déclinait et la zone du départ était ombragé. Quand ils ont donné le départ, je ne me suis pas trop pressée, je ne voulais pas partir en fou. Mal m'en pris puisque les coureurs se sont vite retrouvés dans une «single-track», à la queue-leu-leu. Mauvaise stratégie. Après avoir vu une fille dépasser, j'ai compris qu'il fallait que je fasse de même. Pour ce faire, il fallait choisir des endroits plus larges ou faire quelques pas à l'extérieur du sentier. C'est exigeant mais ça en valait la peine!

Le départ du 10 k, vers 14 h 

Le parcours se composait d'une boucle de 2.5 k que l'on faisait 2 fois (5.25 k selon Garmin). Il y avait des montées, des faux-plats, du plat dans d'la neige molle, des descentes courtes et abruptes où on devait se laisser glisser tout en reprenant rapidement pied en bas et des descentes plus longues où on pouvait récupérer un peu en prenant de la vitesse. Tout ça se faisait avec en arrière plan le majestueux fleuve, les remparts, la Grande-Allée...vraiment de toute beauté comme parcours!


J'ai eu particulièrement du plaisir dans les descentes où je réussissais souvent à gagner quelques mètres sur les femmes que je poursuivais. Disons que je m' lâchais lousse, y avait pas vraiment d'hésitation. J'ai l'habitude de me mesurer à plusieurs descentes de ce genre dans mon parcours habituel sur le bord du Saint-Maurice, alors je sais comment les aborder. Il fallait bien user des crampons dans les montées avec de la neige molle, ça glissait beaucoup. J'ai constaté que Partner et une autre coureuse gagnaient souvent du terrain sur moi dans les montées mais que je les rattrapais sur le plat. Maintenant que je connais mes forces, je pourrai mieux m'en servir pour la prochaine course. Partner m'a semé au premier tour mais j'ai réussi à la rattraper au deuxième, pour ne plus la lâcher d'une semelle. Elle ne savait pas que j'étais derrière elle jusqu'à ce qu'elles entendent des spectateurs m'encourager par mon nom. C'était mes parents!

Dans les derniers mètres, Partner et moi se sommes poussées dans nos derniers retranchements en s'imposant un sprint endiablé. Non mais, c'est important de donner un bon show aux spectateurs. Même l'animateur a commenté en nous voyant arriver à fond de train: «Oh! Ça joue du coude ici!»...ou quelque chose de même, me souviens plus exactement. Je crois que je n'avais jamais couru aussi vite avec mes raquettes. J'ai levé mes esti d'patins, c'est clair. J'avais vraiment les genoux hauts.

Après avoir repris notre souffle, avec la gorge qui brûlait à cause du froid, Partner et moi avons pris rapidement la direction de l’hôtel pour aller se changer et se réchauffer. Un peu sur mon buzz, j'en revenais juste pas du plaisir enfantin que j'avais eu à courir dans la neige et surtout à descendre les côtes! J'étais bien fière de moi d'avoir réussi ce premier défi et d'avoir couru en continu.

L'organisation du Penthatlon est impeccable. Ils ont connu des problèmes de chronométrage (il semble que des puces aient gelé!) mais pour le reste, le parcours était sécurisé par plusieurs bénévoles, il y avait une belle animation et les cadeaux de course sont chouettes. Je remercie chaleureusement (c'est le cas de le dire!) les bénévoles qui ont fait le pied de grue malgré le froid polaire.

Finalement, je suis très contente du résultat, d'autant plus que le parcours était considéré comme «extrêmement difficile» par le directeur général du Pentathlon et que la neige fraîche de la veille rendait les conditions encore plus ardues. J'ai complété la distance en 36 min 8 s.  Je me retrouve 7ième sur 24 femmes et première chez les 40-49 ans. Je dois lever ma tuque à Lise Le Guellec et Nicole Arseneau, des cinquantenaires très rapides (32 min 11s. et 35 min 56 s.).

A me lire si enthousiaste, vous aurez compris que cette discipline vient de se faire une nouvelle adepte. En effet, la prochaine course de raquettes à laquelle je compte participer est au début mars.

Allez, profitez de l'hiver!