mercredi 28 septembre 2011

Carnets d'entraînement

Je n'ai certainement pas besoin de disserter ici sur l'importance du carnet d'entraînement. Vous savez tous que c'est utile, motivant, blablabla! Moi mon problème, c'est de choisir une formule et m'y tenir. Etre constante. Voici donc les formules testées durant la dernière année avec leur points forts et faibles.

Polar personnal trainer  
https://www.polarpersonaltrainer.com/index.ftl?ses=unauth

Points forts:
  • Comme j'ai une RS300, les données se téléchargent super bien.
  • Bel interface

Points faibles:
  • Mon modèle de montre est spécifique course, donc je perds le compte de mes k de vélo et de natation. Je crois que ce ne serait pas le cas si j'avais une montre multi-sport.
  • Pas ben ben de place pour écrire et peu de données de style, j'ai-tu fait un bon dodo :)
Papier

Points forts:
  • On ne peut avoir plus adapté à nos besoins
  • On peut vraiment écrire ce qu'on pense parce qu'on sait que personne va le lire :)
Points faibles:
  •  Compilation à la mitaine, comme dans le bon vieux temps (heu... c'est parce que t'as pas connu ça toi le bon vieux temps ma chouette...:P)

Training peaks https://www.trainingpeaks.com/

Points forts: 
  • Beaucoup de détails!
Points faibles:
  • Trop de détails!
Honnêtement, je ne l'ai pas vraiment utilisé. J'ai zigonné un peu et je me suis dit que je l'aimais pas. Mais c'est très personnel et c'est peut-être parce que j'ai pas assez fait d'efforts pour vraiment l'apprécier.


Beginner triathlete  http://www.beginnertriathlete.com/

Points forts:
  • J'aime la présentation, c'est pas compliqué.
  • Je crois qu'il y a possibilité de partager nos work-outs, un peu comme Dailymile mais j'ai pas essayé cette fonction 
Points faibles:
  • Je pense que c'est juste compatible avec Garmin !"(&?%/$) Si quelqu'un sait comment faire pour domper des données Polar, dites-moi le truc, please! donc y faut pitonner nos données.
  • Il faut payer pour avoir accès à certains rapports graphiques plus élaborés.


Dailymile

Points forts:
  • Le sôcial et les encouragements
  • On peut avoir séparer nos k par type de sport
Points faibles:
  • Je me limite dans ce que j'écris, surtout quand ça va pas.  
  • Je ne veux pas écrire le détail de mes séances Ex. Je n'écris pas tous mes temps de 100 m quand je fais 20 x 100. Ben trop long et plate. Alors,  je les note ailleurs parce que je les envoie à Coach à la fin de la semaine.

Mon verdict:

Durant la dernière année, j'ai utilisé la version papier, DM et récemment, Beginner Triathlète. Je vais poursuivre avec Beginner Triathlete. Et m'y tenir. Ce sera un autre des objectifs de la prochaine année. Mais je vais continuer à sauvegarder mes données de RS 300 dans Polar personnal trainer comme référence, au cas où.

Et vous, quel(s) carnet(s) utilisez-vous ?

mardi 27 septembre 2011

Récupération

Voici un bouquin que je lis actuellement. Il traite de la récupération. Ce thème sera au coeur des objectifs de ma prochaine année. J'avais envie de partager avec vous certains passages puisque cette lecture me passionne et me fait prendre conscience de mes bons et moins bons coups de la dernière année.

Ça semble un peu obsessif de vouloir bien récupérer, ou du moins s'améliorer dans ce domaine. Bon! Encore une autre affaire!  Mais je sais qu'il y a eu des moments lors de la dernière année où j'ai peut-être pas  été assez vigilante, où j'aurais dû me permettre de lâcher la pédale de gaz un peu. Et où je n'ai pas osé le dire de peur d'avoir l'air de me plaindre.... Pas fort.... Comme vous avez pu le lire dans mon dernier billet, je dois reconnaître et accepter que mes conditions familiales me rendent un peu plus vulnérable à accumuler de la fatigue.

Je n'ai pas fini de lire, je suis rendu à la section où les outils de récupération sont traités un à un. Mais le passage sur le monitoring des aspects qualitatifs de la récupération m'a particulièrement fait réfléchir. L'auteure, Sage Rountree, présente un petit questionnaire qui s'appelle Recovery-Cue développé par des amaricains (même si j'écrivais les noms des amaricains en question, je pense qu'on en a rien à cirer...) . Idéalement, il faudrait y répondre une fois par semaine, au même moment. Ça tombe bien, tous les dimanches pm, j'écris mon récapitulatif de la semaine à Coach. J'aime bien ce rituel et il serait facile d'intégrer les questions de ce formulaire à mon recap.

Voici les dites questions auxquelles je devrais répondre avec une échelle numérique de 0 à 6. Je ne suis pas traductrice, j'ai traduit du mieux que j'ai pu...


1. Quels sont les efforts déployés pour réaliser mes entraînements cette semaine ?
Efforts excessifs  à Aucun effort
 0 1 2 3 4 5 6
   
2. Est-ce que je sentais que j'avais bien récupéré avant mes entraînements de cette semaine ?
Pas bien récupéré à Pleine d'énergie et batteries rechargées
0 1 2 3 4 5 6
   
3. Est-ce que j'ai mis en pratique avec succès mes trucs de récupération ?
Sans succès    Avec succès                
0 1 2 3 4 5 6
   
4. Est-ce que j'ai bien récupéré physiquement la semaine dernière ?
Jamais   Toujours
0 1 2 3 4 5 6

5. En me couchant cette semaine, est-ce que j'étais satisfaite et relaxe ?
Jamais Toujours
0 1 2 3 4 5 6

6. Est-ce que j'ai eu du plaisir cette semaine ?
Jamais Toujours

0 1 2 3 4 5 6
   
7. Quel était mon degré de confiance dans l'atteinte de mes objectifs cette semaine ?
Très confiante  Peu confiante
0 1 2 3 4 5 6

Je crois que de  me poser ces questions chaque semaine et de suivre l'évolution des réponses me permettra d'être un peu plus honnête envers moi-même dans l'évaluation de ma récupération. Ce sera un des mes objectifs de l'année que d'y répondre avec assiduité.

dimanche 25 septembre 2011

Une des sources de ma motivation

Autant mettre cartes sur table dès maintenant. J'ai deux magnifiques enfants en santé. J'ai de la chance. Et l'un d'eux, mon garçon, a une déficience intellectuelle. Une DI comme on dit. Pour faire référence au titre de ce blogue, mettons que j'ai dû ajuster mes voiles depuis sa naissance. Et contrairement à ce que vous pourriez croire, cette facette de ma vie a une influence positive sur mon entraînement.

En fait, je suis pleinement consciente du choix que je fais de consacrer X heures par semaine pour m'entraîner. Je ne me dis pas : Je suis obligée de m'entraîner. Non. Je sais que je le fais pour moi, pour équilibrer ma vie. Je veux que mon fils soit heureux, mais je veux aussi que nous soyons heureux, ma fille, mon conjoint et moi. Donc, quand je pars en vélo, avec un pointe de culpabilité, j'essaie de l'évacuer au plus vite. Le fait que je me sente coupable ne lui donne rien de plus, ni à ma fille. Je me dis: Concentre-toi sur ce que tu fais et fais-le du mieux que tu peux. Profite pleinement du temps que tu as pour t'entraîner.

Mon fils fréquente une école spécialisée. Donc, tous les jours sur semaine, je rencontre des enfants qui ont tout pour se plaindre, pour être malheureux. Et ils sourient, font leur petit bonhomme de chemin. Ils ont parfois des handicaps physiques. Quand c'est difficile ou quand ça ne me tente carrément pas, je pense à ces enfants qui n'ont pas ma chance d'avoir deux jambes solides, d'être suffisamment habile pour conduire un vélo à deux roues, à ma chance d'être capable de faire preuve d'intelligence et de stratégie. Coup de fouet assuré. Quand ma bandelette me désesperait cet été et que je commençais à me plaindre, je pensais aussi à eux. Je me disais : Arrête de chialer. Tu n'es pas à l'article de la mort. Tu peux marcher. Tu peux nager. Tu n'as pas le droit de te plaindre d'une blessure qui te permet tout de même de vivre ta vie normalement.

Je ne sais pas si vous avez déjà vu ce vidéo. Je crois qu'il a pas mal circulé. Pour moi, il a beaucoup de sens. Au-delà de la force physique et du courage de cet homme, j'y vois une allégorie du quotidien de tous ces parents qui ajustent leurs voiles, qui traînent et poussent leurs enfants, même lorsque ceux-ci sont adultes.


Je ne ferai jamais un Ironman avec mon fils mais je le traînerai et je le pousserai tant que je serai capable de le faire. Merci mon Petit loup de me donner le goût de me dépasser et de faire de mon mieux.

mercredi 21 septembre 2011

Pis, comment a été ton marathon ?

En août 2010, j'ai débuté à m'entraîner avec l'objectif de compléter une saison de courses de triathlon en 2011. Quand j'ai appelé Coach la première fois et que je lui ai dit que je voulais faire du triathlon... mais que je n'avais pas de vélo de route...

- Heu... c'est parce que c'est comme un must...
- Ben oui, ben oui, je vais m'en acheter un.

Alors, on a commencé à améliorer ma course à pied. Je tiens à spécifier que j'ai fini par avoir un vélo à Noël. Mais, je n'étais pas une triathlète. Parce que même si je m'entraînais dans les trois sports à partir de janvier, je n'avais pas fait un vrai de vrai triathlon.

Pour cette raison, je ne parlais pas vraiment de mes objectifs à mon entourage. Ils se rendaient compte que je m'entraînais mais bon, c'était normal. Tranquillement, je suis passé aux premiers aveux avec ma famille, les amis, les collègues.

- Je vais faire un triathlon, mon premier sera un sprint à Trois-Rivières en juin.
- C'est quoi un triathlon sprint?
- 750 m de nage, 20km de vélo, 5 k de course à pied.
- Ah, y a rien là...

Et c'est pas des Ironmen qui me répondaient ça, ils le savent anyway c'est quoi eux un sprint! C'était des sportifs du dimanche. Bon, ok, y a rien là. Mais je vais continuer de m'entraîner pareil 7 à 9 h par semaine pour un affaire de rien-du-tout.

Maintenant, j'ose dire que je fais du triathlon et que je ne suis pas si pire, s'ils s'hasardent à me le demander. Je me sens un peu moins imposteur. Mais je me fais dire:

- Ah tu fais des Ironman? Es-tu allé à Lake Placid?
- Heu non, je fais des distances sprint et j'ai fait un olympique.
- Ah (pointe de déception). C'est quoi un sprint ? C'est quoi un olympique ? (vous pouvez reprendre le passage du haut et le copier-coller ici ).

Donc, je ne suis pas très hot. Je fais juste des sprints. Pas grave. J'aimerais les inviter à me suivre... on verrait si ça leur tente de faire des Ironman après ...

J'ai dû corriger aussi d'autres écarts de langage et ce, à plusieurs reprises.
- Pis, comment a été ton marathon ? Pis l'as-tu fait ton marathon?
- Non, j'ai fait un TRIathlon. Un marathon et un triathlon, c'est pas pareil. By the way, ça bien été.



Ne vous inquiétez pas, je vois le verre à moitié plein. C'est dans ma nature. Je sais que malgré leurs propos un peu malhabiles (ou ma susceptibilité...), ma famille, mes amis, mes collègues, n'ont pas de mauvaises intentions. Ils s'intéressent vraiment à ce que je fais. Et je les aime tous beaucoup.

mardi 20 septembre 2011

Compétition

J'ai toujours cru être une fille d'équipe. Les sports individuels, c'était pas pour moi. J'ai joué au soccer depuis le primaire. Je crois avoir été recruté dans la première équipe élite de soccer de ma ville natale, en sec. 2. Le niveau était tellement pas comme aujourd'hui. Mmmm....ça ne me rajeunit pas. Au secondaire, j'ai aussi fait partie de l'équipe de basket AA et j'ai poursuivi jusqu'au collégial AA. Je n'ai jamais été une étoile, tsé la fille qui tire l'équipe. Je n'ai jamais été très technique. Mais j'étais une bonne joueuse, à n'importe quelle position. Un coach m'avait dit : Toi, t'excelles dans rien mais t'es bonne dans toute. J'ai jamais su comment prendre ça. Et je le trouvais bon ce coach.

Quand tu joues en équipe, je trouve qu'il faut que tu acceptes la défaite. La victoire, c'est plutôt facile. On s'y fait aisément. Même si je me donnais comme une damnée, ben y en a une qui peut oublier les jeux, une autre qui feele pas, la plusse-meilleure qui est blessée, l'autre équipe qui est vraiment forte, pis on perd, pis on se fait engueuler des fois, on retourne à l'entraînement et on se reprend. Tu peux bien être très compétitive, tu contrôles pas complètement la game...

Je savais que j'étais compétitive. Le grrrr...., vous connaissez ? Et oh qu'il s'est réveillé mon grrr cet été. Il avait trop dormi toutes ces années. Je suis contente d'avoir retrouvé ce côté de moi et de pouvoir l'exprimer à quelque part où c'est juste normal. Mais ça tire du jus du grrr... J'aime aussi avoir totalement le contrôle sur ma performance, sans personne de qui dépendre, contrairement aux sports d'équipe. Non, je ne contrôle pas la météo, les autres, le parcours. Mais je contrôle ce que je pense, comment je cours, comment je nage et comment je fais mon vélo, même si pour ça, j'aimerais un peu plus de contrôle ! Voici une citation que j'aime beaucoup à ce sujet, bien que je n'en connaisse pas l'auteur.

Sports do not build character. They reveal it.

Et vous, qu'est-ce que votre pratique sportive a révélé sur votre personnalité ?

lundi 19 septembre 2011

Les vendeurs de becyk et autres cossins de sport

Mon introduction dans le monde du triathlon a été très dur sur mon budget. Ça coûte cher! J’ai rencontré pas mal de vendeurs de becyk et d’autres cossins de sport. Voici donc quelques dialogues issus de mon expérience personnelle de la dernière année. Note au lecteurEntre ce que j'ai entendu et ce que le vendeur a dit, il y a peut-être un biais. La mémoire nous joue parfois des tours. Mais pas tant que ça, je suis certaine. Les mots n'étaient peut-être pas exactement les mêmes, mais l'esprit, si!

V, c’est pour le vendeur et M, c’est pour moi. Et c’est un vendeur différent chaque fois, croyez-le ou non. La pièce se déroule dans un décor de magasin spécialisé de vélo, sauf un acte. Les vendeurs sont dans la jeune vingtaine.
 
Acte 1
M : J’ai mal au genou alors le physio m’a suggéré de vérifier mon fitting. C’est drôle, c’est apparu avec le beau temps, alors que je me suis mise à faire du vélo dehors. Pourtant, j’en ai fait pas mal cet hiver et je sentais rien.
V : Tu faisais quoi comme entraînement ? 30 minutes ?
M : Heu non, au moins 1 h 3 fois par semaine.
V : Ça devait être facile,  tu ne faisais pas d’intervalles,hein?
M : Oui, je fais des intervalles.
Pourquoi tu prends pour acquis que je ne fais pas d’intervalles et que mes séances sont faciles ? 

Acte 2
V : Pourquoi tu t’es installé un guidon de triathlon?
M : Ben, pour aller plus vite, stafaire.
V :  C’est juste pour ceux qui font du triathlon
M : Ben, JE fais du triathlon. Etk, j’ai en pas fait un encore mais je vais en faire.
V : Ah ok, c’est parce qu’il y a du monde qui installe ça pour faire beau ou pour se reposer.
??? Ok, et moi, j’ai l’air de ce genre de monde ? Merci !

Acte 3
V : Ce wet-suit est à un super bon prix. Chose-Là (triathlète très performante et connue dans mon coin) en a acheté un.
M : …
So what? Je l’ai acheté, par contre. Mouahhhh!

Acte 4
V : Quel genre de vélo tu fais ?
M : De route.
F (ma fille ) : Ma mère fait du vélo de triathlon
V (surpris) : Tu fais du triathlon ?
M : Oui.
V : Tu fais du triathlon ?
M : OUIIIIIII!
Cr…, ça prend-tu une carte?

Final
M : Je suis pas ben ben contente du fitting que j’ai eu. J’ai eu plein de problèmes, ma selle était ben trop basse, (...)
V : Nous avons pris un cours cet hiver et je refais les fitting des clients qui le souhaitent.
Il m’a pas dit qu’il était le meilleur, il ne m'a pas dit qu'il ne comprenait pas mon problème. Il a été correct. C’est mon vendeur de becyk préféré. Je crois que je lui décernerais le titre de conseiller.
Donc, ai-je le mot TARTE, MATANTE ou TOURISTE écrit dans le front quand je me présente  dans ces endroits ? J'ai peut-être la réponse. L'autre jour, j'ai appelé au magasin pour quelque chose et pour me faire reconnaître de mon conseiller, je lui ai dit : Tsé,  la triathlète en robe

Je n'ai probablement pas le look de l'emploi...


dimanche 18 septembre 2011

Mon premier olympique: Triathlon Esprit

Veille
Je n’avais pas pris congé du boulot. J’aurais dû. Quand une course est un samedi, il y a plein de préparatifs à faire et ça m’aurait donné l’occasion de me reposer. Prochaine fois! En fin d’après-midi, je suis passé voir le physio qui traite ma bandelette rebelle parce que je voulais un taping. En me tapant, le physio m’a encouragé pour la course du lendemain  Ces encouragements m'ont  fait autant de bien, sinon plus que le taping. Il m’a recommandé 5 semaines de pause. Ça m’a tué un peu. 5 semaines: c’est vraiment long!

Durant la soirée, c'était la course: souper-préparation des cossins de course-aller chercher ma fille à la piscine. Ensuite, tite-ride de vélo sur le trainer. Et après, hop, au lit les enfants! Fais le lit de Grand-maman qui vient garder demain et hop au dodo maman aussi, t’as un triathlon demain!

Jour de la course
Lever vers 5 h 30. Café, déjeuner, préparation de la bouffe pour la journée. Tout était planifié: ce que j’allais manger et les heures approximatives. Les enfants se sont levés : évidemment, quelques dégâts à ramasser. Je voulais être partie pour 8 h. C’était beaucoup trop tôt mais Chum n’a pas rouspété, il savait que ça ne servait à rien. Embarque les choses dans l’auto, petit train-train vers Montréal. Pas beaucoup de traffic, on arrive vers 10 h. Je suis allé chercher mon sac, j’ai installé mon vélo dans la zone de transition pour avoir une place «de bout de rack». Retourne à l’auto.  Marche, marche, marche. 11 h . On mange et on se couche dans l’auto. En me retournant sur le banc, j’ai fait décoller mon taping. Je l’ai enlevé, en me disant que c’était peut-être mieux comme ça. On a quitté l’auto pour retourner sur le site vers 12 h 30, on voulait voir le départ d’un ami. On s’est installé à l’ombre parce que le soleil commençait à me taper sur la tête. On a regardé le spectacle des nageurs dans le Bassin Olympique. Et la ronde du pipi a commencé. Pipi-repipi-rerepipi… jusqu'à ce que mort s'en suive...
14 h : Séance de boudinage dans le wet suit et r-v au départ pour la mini-réunion. Quand on a pu embarquer dans l’eau pour le réchauffement, j’ai fait une petite attaque de panique. Respire, respire, mets de l’eau dans ton wet. Quelques brasses et la sensation d’oppression m’a quitté. Fiou! J’ai pu nagé 25 m et je devais retourner sur le bord. En attendant le départ, j’ai vu Jennifer Heil, la skieuse de bosses. Elle se préparait à nager en équipe.
Natation
Départ lancé. Je ne me suis pas assez mise sur la ligne de front, j’ai perdu du temps à dépasser. C'est une erreur de ma part, je suis capable de nager assez vite pour tirer mon épingle du jeu. J’ai reçu un coup dans le visage, j’en ai perdu mes lunettes. Ensuite, quand j’ai fini par voir le câble au fond, des nageuses venaient vers moi, elles me poussaient. Je me suis même choqué et j’ai dit des gros mots. Le gars en kayak devait se demander ce que je faisais là.  L’une d’elles m’a attrapé le mollet, j’ai fait du kick pour lui faire de la broue (réflexe bébé mais coudonc) et j’ai fini par nager seule. Vers 750 m, je les avais enfin semé, ces sangsues, elles ne me suivaient plus. Je me sentais bien dans l’eau : 1500 m, y rien là! Temps : 25 58

Vélo
La séance de déboudinage a été difficile. J’ai eu de la misère à enlever mon wet. J’ai ramassé tous mes graments et hop en vélo. C’est vrai que ça roule bien le Circuit Gilles-Villeneuve. Je me sentais privilégiée de pouvoir faire ça, d’être en santé. Il y avait une section du parcours où le vent nous poussait dans le dos et ensuite, ben on rushait contre le vent. En tout cas, moi je rushais. Oh que je me trouvais poche avec ces gars et filles qui me dépassaient avec leur super-beau-bike-de-tri! Ok, ok, surtout des gars. Mais quand même, des filles aussi. Vers le 3ième tour, je me suis mis à avoir mal aux ischions. Je n’ai jamais mal à cet endroit normalement. Bizarre. Je changeais un peu de position mais ça ne s’améliorait pas ben ben. Ensuite, j’ai ressenti des douleurs à l’aine, surtout la droite. Ben coudonc. Je me répétais sans arrêt : C’est ton dernier tri de la saison, donne tout ce que t’as pour être fière de toi... mais garde toi des jambes pour la CAP...:) Au 8ième tour, question existentielle : Est-ce que le prochain tour est mon dernier ou s'il m’en reste deux ? Chum m’a dit un tour. Ok, lâche pas ma chouette, tu sors au prochain et tu vas courir. Enfin. J’avais hâte de finir. 1h 21 min 57 s. Le vélo est LA discipline que je dois améliorer.
Course
Enfin! Un ami était dans la zone de transition quand je suis passée. Il m’a encouragé et je suis partie. Les sensations étaient bonnes. Je ne voulais pas partir trop vite. 
Km1 4 55 J’ai commencé à me chercher des cibles «olympiques» à dépasser, ça fait passer le temps. Y en avait pas beaucoup.
Km2 5 04. Ok. Je roulais à un rythme confortable. Trop confortable ? Définitivement. Mais j’avais tellement peur que la bandelette se mette à faire mal en début de course.
Km3 5 04. Tiens! Une femme de ma catégorie à dépasser! Les organisateurs de triathlon devraient TOUJOURS inscrire l’âge des participants sur les mollets. C’est tellement motivant. Ah mais ça veut dire que c’est une fille qui m’a dépassé en vélo. Grrrr…...! Ciao bella! Je suis passé à côté d’elle sans aucun remords.
Km4  4 50
Km5-6  5 30 Heu…. petit relâchement ici! Pourtant, je passais près des spectateurs. Pas grave. Continue. L’adrénaline ou je-ne-sais quelle hormone de bonheur montait car je ne sentais pas de tensions dans ma bandelette. Mais mon pied droit était un peu engourdi. Pas grave, pas grave, t’es en congé 1 mois et tu pourras te faire pédicurer autant que tu veux!
Km7 5 04 Retour à la normale. Avec trois kilos à courir, tu peux commencer à être un peu plus exigeante avec ta bandelette, ma belle.
Km8  4 47 Excellent! J’ai aperçu à ce moment une autre coureuse de ma catégorie. Il fallait que j’aille la chercher. Mission accomplie. J'ai ensuite sprinté vers l’arrivée.
Km9-10 4 45 en moyenne.  50 min. 03 s. Il me restait du jus, je pense que j’aurais aimé continuer… Quand le gars m’a enlevé ma puce, j’avais une grosse marque à la cheville. Je l’avais beaucoup trop serré. Et je me suis rendu compte que la langue de ma chaussure était toute raboudinée, ce qui n’a certainement pas aidé les engourdissements.
Temps final 1 h 37 min. 58 s. 7 sur 22 dans ma catégorie.
Mes objectifs sont pas mal tous atteints :
  • J’ai complété mon premier triathlon olympique.
  • J’ai fait une belle nage. C’est mon meilleur temps au 100 m et c’était sur une distance olympique.
  • Je voulais faire un bon vélo (pour moi on s’entend). C'était peut-être un peu ambitieux. Ben, ce sera pour l’an prochain.
  •  Je voulais finir la CAP en courant, pas en boitant. J’ai fini en sprintant. Et j’ai fait un PB au 10k, sans pousser la machine. J’aurais aimé passer sous le 50 mais la victoire est d’avoir eu le dessus sur ma bandelette. Tiens-toé, tu m’as assez fait ch… cette année.
  • J’ai eu une belle course, je me suis amusée, j’ai tous mes morceaux!

samedi 17 septembre 2011

C'est un départ

L'aventure débute pendant un break. Un gros break de 1 mois qui était nécessaire après une longue année d'entraînement sans réelle période de repos prolongé et une première saison de course de triathlon. J'y reviendrai éventuellement. Une pause qui permet évidemment de réfléchir sur ce que je veux et ne veux pas pour la prochaine année.

Je commence à constater à quel point j'avais accumulé de la fatigue. Car oui, je me suis beaucoup investi, je voulais bien performer. Performer selon mes capacités, à la mesure du temps consacré à ma préparation. On a beau faire ça pour le fun, il y a des moments où non, ce n'est pas l'fun. Des moments où je me sentais coupable de partir en bike, à la piscine ou courir en laissant la famille derrière moi. Et des séances où je ne me sentais pas bien en débutant mais que je terminais fière d'avoir passé au travers.

J'ai profité de cette première semaine pour faire pas grand-chose. Mon cerveau a arrêté de spinner comme un hamster et j'ai eu pas mal de temps pour penser. Penser notamment que ce serait peut-être bien d'écrire, de ventiler un peu mes aventures d'entraînement. Je ventile un peu avec ma famille, amis, collègues. Ils m'écoutent tous mais je n'approfondis pas vraiment, par crainte peut-être de leur taper sur les nerf...? «Tu t'es améliorée de 5 secondes au 100 m ?  Je suis content(e) pour toi, next ?» Je ne crois pas qu'ils aient vraiment conscience que c'est une grosse amélioration qui m'a demandé de nager des milliers de mètres, de passer des heures à regarder la ligne noire dans le fond de la piscine.  Anyway, avant d'embarquer dans cette aventure, je ne le savais pas moi non plus ce que ça représentait 5 s sur 100 m ou 5 s du kilomètre.

L'autre raison qui me motive à écrire est que j'ai lu beaucoup de blogues cette année. Des femmes inspirantes. Motivées. Je ne suis pas la seule crinquée. Très réconfortant. Si je peux agir contre la force d'inertie qui nous scotche à nos divans, ce sera une grande victoire!

Pour revenir à la période de repos, quand Coach a décrété qu'après le Triathlon Esprit, ce serait le temps de faire une bonne pause, j'ai un peu freaké. La première pensée que j'ai eue a été: Si j'arrête, aurais-je le courage de recommencer ? C'était ma plus grosse crainte. Mais je sais que ça va être correct maintenant. Parce que j'ai des objectifs, hehe! Dont je vous parlerai dans un prochain épisode. A suivre....