dimanche 30 septembre 2012

Encore d'la nat!

Je prends beaucoup de plaisir à nager ces temps-ci. Mon objectif est de nager 4 fois par semaine et je dois dire que ce n'est pas une corvée du tout. La durée des entraînements varient de 1 h 20 à 1 h 30. Nous avons deux jeunes entraîneures dynamiques qui se relaient: le lundi-mercredi c'est R. et le vendredi-dimanche, c'est A. 


Je trouve admirable la façon dont elles dirigent ce groupe d'adultes de différents niveaux. Elles corrigent, donnent du feed-back et encouragent tout le monde. Pas juste les meilleurs.

L'autre soir, j'ai été mise en punition de papillon. Ne me demandez pas pourquoi, mais j'étais toute mêlée dans mes battements de jambes. R. me mimait ce que je devais faire mais ça ne rentrait pas. Elle m'a donc fait venir dans le couloir moins rapide et j'ai fait plein de longueurs au kick et ensuite, avec les bras. J''ai finalement retrouvé la coordination bras-jambes. Et j'ai pu rejoindre mon couloir pour poursuivre l'entraînement. 

Plus récemment, nous avons joué au golf en faisant des 50 m. Je vous explique: il y avait 3 séries de (4 x 50 m sur 1 min 30) à faire. Il fallait compter les coups de bras pour chacun des 50 m. En additionnant les coups de bras et le temps, on devait réduire ce total à chaque série. Pas clair, hein ? Un exemple: mettons que je fais un 50 m en 45 s avec 35 coups de bras. Mon total est donc de 80. L'objectif est donc de tenir le total pour la série (4 x 50 m) et de le réduire pour les autres séries. Bin, j'ai réussi à faire des 50 m en 40 s. (alors que je peinais pour les faire en 43 s il y a de cela quelques mois) et même à pousser l'audace à faire le dernier en 38 s. Et mes coups de bras n'augmentaient pas ! Je capotais! C'est une grosse amélioration pour moi! Et A. m'a souri en me donnant mon temps et se réjouissait pour moi et pour tous les autres qui travaillaient fort. Good job! 

Mine de rien, cet encouragement m'a touché. Ça m'a fait prendre conscience que j'ai rarement du feed-back sur mon travail, du moins par quelqu'un qui me le dit en me regardant dans les yeux, ou en me tapant dans la main. Mettons que ça n'a pas la même portée...

Cette amélioration à la natation n'est pas le fruit d'une augmentation exponentielle de mes capacités cardio-respiratoires. Je crois que c'est plutôt le fruit des petites corrections techniques que A. et R. me demandent: 
- Lève ton coude plus haut!
- Rapproche ton bras du corps, tu nages trop large !
- Laisse ta main molle!
- Sors tes fesses (kick papillon) !  
- Ne plie pas ton bras (dos)
- etc, etc.

J'ai encore pour 4 semaines pour profiter de ce blitz natation, qui s'annonce assez payant. Comme quoi il faut profiter des opportunités que la vie nous offre ! 



mardi 25 septembre 2012

Suite du feuilleton

Une autre étape a été franchie dans la recherche de l'aiguille qui me rend la course à pied si malheureuse. J'ai obtenu mes résultats de résonance magnétique à la hanche. Il n'y a rien d'anormal. Pas d'osthéophyte, ni autre nom savant qui expliqueraient mes problèmes. En soi, c'est une bonne nouvelle. 

La moins bonne, c'est que le feuilleton se poursuit avec une scintigraphie osseuse. Avant que je ne passe cet examen, que nous ayons les résultats et que je rencontre l'orthopédiste, plusieurs semaines vont s'écouler, peut-être 6 à 8. Plusieurs semaines où je ne pourrai toujours pas courir. Malgré le fait que je me sente si bien et qu'il fasse si beau... 

Bon. N'y pense pas et concentre-toi sur ce que tu peux faire. 

Je peux faire du vélo facile... si ça ne fait pas mal. Donc, la situation n'est pas siiiiii désespérée. Et je peux heureusement nager 4 fois par semaine.

Mais si vous avez un peu de patience en banque, pouvez-vous m'en envoyer ? PLEASSSE! Je vais en avoir vraiment besoin....

Mise à jour: Finalement, j'ai réussi à obtenir mon rendez-vous de scintigraphie en une semaine. Et ce que j'ai fait pour l'obtenir est légal et moral. Mon rendez-vous de suivi avec l'orthopédiste est fixé dans la troisième semaine d'octobre. Donc, je m'en tire plutôt bien, vu les circonstances... 

samedi 22 septembre 2012

Objectif 2013

Mes amis-lecteurs-collègues souriront en lisant le titre de ce billet. Mettons qu'ils comprendront la référence à un dossier assez hot dans mon milieu de travail. 

Je ne vous l'avais pas encore partagé officiellement mais mon objectif 2013 à moi, c'est Tremblant 70.3: 2 km de natation, 90 km de vélo et 21,1 k de course pour les ceuses qui ne connaissent pas la signification de ce chiffre magique. Et pour les ceuses qui sont bons en maths, le 70.3 réfère à la somme de ces distances en miles.

Je me suis inscrite à Tremblant juste avant ma peine d'amour. Y faut-tu que j'ai la foi pour avoir fait ça après deux saisons en dents de scie pour cause de blessures? Une chance que je n'étais pas dans ma peine d'amour car je ne sais pas si je me serais inscrite...

Quand s'amorcera la préparation pour ce nouvel objectif ? Je n'en sais rien: prochaines semaines ou prochains mois, c'est à voir. Mais ce que je sais, c'est que j'ai l'impression de me lancer d'un avion sans savoir si le parachute va ouvrir. S'il ouvre (lire: si je me rends à cette course sans blessures), je vais tripper, c'est certain.

Si le parachute n'ouvre pas... je crois que je veux pouvoir me dire que j'ai fait de mon mieux pour qu'il ouvre. Et faire de mon mieux pour me rendre en juin 2013 sans blessures me demandera de la discipline et de la patience, même quand tout semble bien aller. C'est probablement durant ces périodes que je devrai être le plus sur mes gardes.

Force est d'admettre que mon objectif 2013 un pari risqué pour moi. Mais vous savez, qui ne risque rien n'a rien et j'adore les défis!

Et vous, quels sont vos objectifs sportifs pour 2013 ?

mardi 18 septembre 2012

Test de patience

Ah que je suis tannée de chercher l'aiguille dans la botte de foin de ma cuisse-hanche !  Surtout que je suis en pleine forme et que je n'ai plus aucune douleur dans la vie quotidienne.

Après quelques malentendus que je n'expliquerai pas ici, j'ai finalement eu ce soir le rendez-vous avec le médecin qui m'a finalement remis ma prescription pour la résonnance magnétique. Comme c'est gênant de se retrouver devant un médecin et de lui dire: Je n'ai plus aucune douleur, doc! Evidemment, après 5 semaines d'arrêt, c'est bien normal que je n'aie plus mal. Cinq semaines...!

Pour l'instant, tout ce que le doc a pu observé est que la rotation externe de la hanche droite était beaucoup plus limitée que la rotation de la hanche gauche. La cause pourrait être un hypothétique bec osthéophytique. Mais je peux reprendre la course. La résonnance nous permettra de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse. On verra pour la suite. Mais ce problème ne devrait pas avoir d'incidence sur le vélo. Un autre mystère à résoudre!

Ce week-end, j'étais bien décidée à reprendre la course à pied. Chum m'en a empêché en me disant d'attendre de rencontrer le médecin. Ce n'aurait pas été bien grave de reprendre en faisant du fractionné mais j'ai écouté la voix de la raison et j'ai patienté. 

Mais là, je dois avouer que mes réserves de patience sont à sec. Je me demande souvent pourquoi je fais tout ça. Ce serait si facile d'abandonner. Ces moments de découragement sont le signe que je dois occuper mon hamster hyperactif, et la meilleure médecine pour moi est l'entraînement. J'aime beaucoup me défouler à la natation, mais je suis comme une junkie, j'en veux plus. Au moins, cette semaine, le hamster hyperactif va aller courir un peu!

jeudi 13 septembre 2012

2600 m d'extase

Comme je vous l'avais mentionné dans un précédent billet, j'ai décidé d'apporter un peu de variété dans mes entraînements de natation en m'inscrivant dans le Club des maîtres nageurs de mon patelin. Avant de faire du triathlon, je m'étais déjà inscrite dans ce club, il y a quelques années de cela. Mais je n'avais pas accroché et mon maillot était vite retourné dans mes tiroirs.

Coach m'a demandé pourquoi je voulais m'inscrire dans les Maîtres. Parce que...
1- ...j'ai envie de nager avec du monde...
2-... parce que je sais que je vais me pousser plus...
3- ... et parce que des fois, c'est plate être toute seule, tout le temps.

Aussi, je trouve très stimulant de me perfectionner dans les autres styles de nage. Pas nécessairement pour être plus rapide en triathlon, juste pour le plaisir d'apprendre et de m'améliorer. 

Hier, j'ai fait mon retour. J'ai participé à mon premier training avec cette gang d'adultes, dont la majorité sont des femmes de 35-45 ans. Je les cotoyais sans les connaître puisque je m'entraînais très souvent aux mêmes heures qu'elles, mais seule. 

Un peu intimidée en arrivant sur le bord de la piscine, j'ai attendu patiemment que l'entraîneure se présente. Elle a expliqué l'entraînement. J'ai bien compris ce qui était à faire, les abréviations de natation et son écriture étaient déchiffrables. 

Vous savez, lire un entraînement de natation pour un non-initié, ça peut être compliqué. Surtout si l'entraîneur écrit comme un médecin. Un exemple:

 10 x 50 r: 10''  2-BN 2-Moy 1-Fast
Traduction: 10 x 50 m avec 10 secondes de repos entre chaque. Tu fais deux séries de 5 x 50 m de la façon suivante: tu fais deux 50 m en faisant attention à bien nager (BN), donc tu te concentres sur ta technique. Tu fais ensuite deux 50 m un peu plus rapide mais pas tant que ça (Moy). Tu fais un 50 m plus rapide, mais pas all-out (all-out=intensité max.) Et tu recommences le tout: 2 BN-2 moy-1 fast. Vous avez compris? 

Après l'explication de l'entraînement, ce fût l'instant fatidique de la distribution des couloirs. Trois couloirs étaient disponibles pour 13-14 nageurs. La plupart des nageurs de cette gang se connaissent, les groupes se sont donc formés naturellement. Je ne sais pas si ma lecture est bonne, mais généralement, les nageurs ne veulent pas aller dans le couloir des moins rapides. Comme si aller dans ce couloir faisait nager moins vite.  Moi, je ne savais pas trop où aller. Je me suis donc dirigée vers le couloir des moins rapides. De toute façon, nous n'étions que 3 dans ce couloir. 

J'ai adoré nager sans montre, juste en suivant les instructions. Je nageais bien (en tout cas, MON bien). J'ai terminé mon warm-up en même temps que le couloir des plus rapides. Et ce fût de même pour les autres sets. Evidemment, je cherchais à aller à leur rythme, mais sans trop pousser la note. J'ai dû demander de l'aide un moment donné pour faire du kick sur le dos avec les palmes. Un genre de bacon aquatique. Ça ressemblait à ça mais avec des palmes et en beaucoup moins gracieux. 


L'entraîneure nous a aussi fait un petit topo sur la position lors de la poussée au mur (streamline). On devait se concentrer là-dessus durant l'entraînement. 


Il y a a eu aussi 20 x 25 avec des exercices variés comme 15 m EZ et 10 m sous l'eau, 10 m all-out et 15 m EZ. Pour moi, faire ce genre de séances, ce n'est pas du travail. C'est comme de s'amuser dans l'eau et ça fait changement des séances que j'ai l'habitude de faire. 

Je me suis toutefois rendue compte que j'allais devoir participer à ces rendez-vous aquatiques de façon un peu plus relaxe. Je m'explique. Habituée à nager seule, en m'encourageant intérieurement, j'ai été un peu sauvage hier soir. Je n'ai pas adressé bin bin d'encouragement à mes amies de couloir. Je les dépassais souvent et j'imagine que ça devait être un peu frustrant à la longue, surtout qu'elles travaillaient fort toutes les deux. A l'entraînement, je suis souvent comme ça. Je veux optimiser chaque minute: pas de niaisage. Si quelqu'un veut me jaser au mauvais moment, il s'en rend compte rapidement. Mais là, va falloir que je fasse un effort de sociabilité sportive car je ne suis pas seule avec moi-même. 

Finalement, ces 2600 m de bonheur ont passé très rapidement. Je me sentais lourde en sortant de l'eau, signe que j'avais bien travaillé.

Vivement le prochain training!

dimanche 9 septembre 2012

Ricardo m'inspire

 Récolte de mon potager
Ne pouvant défouler mon trop-plein d'énergie dans l'entraînement et n'étant pas une Madame Blancheville de nature, je suis portée sur la cuisine pour m'occuper. 

Comme un peu tout le monde, j'aime manger quand c'est bon. Si ça n'a pas l'air bon, j'ai tendance à ne pas manger ou à lr faire sans appétit, pour dire que le ventre arrête de faire mal.

Au cours de la dernière année, je n'ai pas été une très bonne cuisinière. Je ne me suis pas très bien organisée du point de vue des repas. Chum prend la relève à l'occasion mais essentiellement, je suis responsable des repas et des lunchs. J'ai abandonné certaines très bonnes habitudes que j'avais comme de planifier mes repas à l'avance. Ça ne veut pas dire qu'on mangeait mal. Ça veut juste dire que je me cassais (trop) souvent la tête, qu'on mangeait (trop) tard ou que je faisais des short-cut repas et (trop) souvent la même affaire. 

L'édition de septembre de Ricardo m'a redonné le goût de mieux planifier mes repas, pour manger des trucs sains et que la famille aime. Vous savez, j'ai une nageuse synchro en plein développement qui arrive affamée à la maison trois soirs par semaine. Et qui le samedi s'entraîne 5 heures d'affilée. Oui, oui, vous avez bien lu. De 9 h à 14 heures, Sirène nage, fait de la flex, de la muscu, du land-drill, alouette! Alors, pour ne pas qu'elle se garoche dans les cochonneries en arrivant, faut que ça soit prêt et surtout, que ce que je lui propose soit très bon!

Ricardo m'a aussi donné le goût d'utiliser davantage mon congélo que je ne le fais actuellement, particulièrement pour des repas préparés d'avance. Et comme je ne suis pas très occupée ces temps-ci, c'est le moment tout désigné de faire quelques réserves.

J'ai imprimé sa liste des repas de la semaine. N'est-ce pas qu'elle est chouette? Ce matin, j'ai complété la dite liste pour la semaine en listant les trucs que je devais acheter à l'épicerie. J'ai montré la liste à Sirène. Elle l'a lu attentivement en disant des Yes, on va manger ça. Petite chaleur dans le coeur de la maman. Evidemment, je suis stratégique: j'avais inscrit un ou deux trucs que Sirène aime. Et je me suis organisée pour avoir un repas rapide à préparer pour les soirs où moi je me rends à la piscine. 

Le défi sera de maintenir cette bonne habitude dans quelques semaines, quand le feu roulant reprendra. Je crois que l'effort de planification hebdomadaire en vaut la peine, ne serait-ce que pour soulager mon hamster du casse-tête des repas. De toute façon, ça ne prend pas tellement de temps de planifier. Il faut seulement se discipliner à le faire.

Bon, faut j'aille brasser ma sauce à spagat pour ne pas qu'elle colle au fond. 

Et vous, quels sont vos trucs de planification des repas ? 

vendredi 7 septembre 2012

Ajuster les voiles


Mon dossier d’investigation de l'origine de mes blessures-douleurs à la course n'avance pas à la vitesse souhaitée.

C'est ça qui est ça, comme dirait l'autre.

Mais je dois être honnête, ça n'avance pas à mon goût mais ça avance.  Et mon physio fait tout en son possible pour faire progresser le dossier.  À preuve: J'ai passé des radiographies récemment. J'étais impatiente de recevoir les résultats puisque l'un des objectifs de la radiographie était d'éliminer la possibilité d'arthrose de la hanche. Ces mots me faisaient peur. Mais il semble qu'il n'y ait pas de signe d'arthrose. Soulagement.

Prochaine étape: rendez-vous avec un médecin sportif la semaine prochaine. 

Durant les derniers jours, j'ai aussi eu l'occasion de revisiter tout à fait par hasard avec une parfaite inconnue mes motivations et ma façon d'aborder la conciliation sport-famille. Ça m'a fait du bien de me rappeler la raison pour laquelle je me suis embarquée dans mon aventure triathlonnienne.

Je me rappelle que la première fois que j'avais parlé à Coach, ma réelle ambition était de finir un triathlon. Ce n'était pas de gagner des médailles, là. C'était juste de FI.NI.REEEE. Il m'avait dit qu'on allait faire plus que finir un triathlon. Je ne savais pas où tout ça allait mener.

La raison pour laquelle j'avais contacté un entraîneur, c'est que j'avais eu la piqûre de la compétition lors ma toute première course à pied: la Virée du Maire à Trois-Rivières en juin 2010. Pour maximiser mon temps et ne pas faire (trop) d'erreurs, l'idée de l'entraîneur s'était imposée d'elle-même. Avoir des objectifs concrets (comme des courses) et un plan efficace pour m'y rendre me permettraient de poursuivre l'entraînement avec assiduité. Et pourquoi s'entraîner ? Mais pour être en santé, me sentir bien dans ma peau, équilibrer ma vie et surtout réaliser un rêve

J'ai déjà écrit que triathlonner était un rêve que je caressais depuis longtemps. Avant de m'embarquer dans ce périple, mes prolifiques réflexions (vous savez, j'ai un hamster mental hyperactif à la place du cerveau) m'avaient amené à me dire que certains rêves ou projets de vie ne se réaliseraient probablement pas ou se réaliseraient différemment, because mon fils est un peu différent. Il y avait tout de même des rêves qui demeuraient à ma portée dont celui de devenir triathlonienne. Ce fût LE déclic. Vous connaissez la suite...

Ça fait du bien de se rappeler ces p'tites choses. Ça me permet d'attendre le dénouement des investigations beaucoup plus sereinement.

Ze bébelle
Dans un mode plus terre-à-terre, j'ai repris la piscine. A un rythme très très relax, mais tout de même, j'ai repris. Les séances avec les maîtres-nageurs débutent la semaine prochaine. J'ai hâte de relever ce nouveau défi. Je yogate aussi pas mal dans mon sous-sol et je me suis achetée une nouvelle bébelle, un TRX pour être plus précise.  Je vous en reparlerai dans un prochain billet.

Alors, comme vous voyez, j'ajuste mes voiles et je continue mon voyage.

Bons entraînements à tous! 

lundi 3 septembre 2012

Attention, ceci n'est pas un post de triathlon

Comme les lecteurs des premiers billets de ce blogue le savent, mon fils de 9 ans a une déficience intellectuelle moyenne. Ça ne change pas le monde. Mais ma famille et moi, oui, ça nous a profondément changé. Il arrive que des billets abordent le sujet, à l'occasion. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce sont les difficultés de mon fils qui m'ont amené tranquillement vers le triathlon.

Sirène me demande souvent si j'aimerais que Petit Loup soit normal. Je suis toujours embêtée de répondre à cette question. 

Evidemment que j'aimerais qu'il soit normal. Ma vie de famille est un peu différente de celle que j'imaginais lors de ma grossesse. L'avenir de ma famille et celui de mon couple le sera aussi. Je crois que mon Petit Loup restera dépendant de son papa et de sa maman et qu'on vieillera ensemble. Lorsque mon conjoint et moi décèderons, sa soeur devra veiller à ce qu'il ne manque de rien et qu'on s'occupe bien de lui. Mais bon, chaque chose en son temps.

Je dis souvent à Sirène que même si oui, c'est vrai que des fois je souhaiterais qu'il soit normal, il ne le sera jamais. Ça ne sert à rien de fabuler sur ce que notre vie serait dans ce cas. Mais elle est jeune et ça lui fait du bien de dire de temps à autre que son frère la gosse et qu'elle veut que je le ramène au magasin. 


D'un autre côté, j'aime mon Petit Loup comme il est. Mon fils qui me ressemble tellement: généralement de bonne humeur, aimant blaguer, serviable, Roger-bon-temps. Petit Loup ressemble un peu à Ti-Coune dans l'émission télévisée Le temps d'une paix. Vous comprenez que je fais cette comparaison sans me moquer, pour vous permettre de comprendre ce que c'est.  Se faire comparer à Ti-Coune au Québec, c'est pas nécessairement un compliment. Je trouve néanmoins que le comédien qui jouait ce rôle le faisait avec un grand respect. Ce n'était pas une caricature. Mais contrairement à Ti-Coune qui se faisait aller sur sa chaise berçante de façon un peu compulsive, Petit Loup a un ordinateur avec un écran tactile et il écoute des vidéos de Playmobil et de Légo sur Youtube . Les temps ont bien changé, hein Rose-Anna ?!

Chum et moi sommes de meilleures personnes grâce à Petit Loup. Nous avons fait équipe pour l'obtention de meilleurs services pour notre fils. Nos deux forces complémentaires rassemblées, notre dream team se présentait devant les services sociaux et les milieux scolaires. Il faut se battre pour les services et on s'est battu. Et on a eu des résultats. 

Petit Loup nous a aussi fait rencontrer des anges: Peggy, Danielle, Linda, Annie, Mme Lucie, Jonathan, Sylvie et bientôt Mme Danielle, son nouveau professeur. Des personnes qui l'ont aidé et qui nous ont aidé à progresser avec amour. Des personnes de grande valeur, qui se dévouent pour la cause des enfants différents. Ils ont toute mon admiration parce que je peux vous dire qu'on ne fait pas cette job-là pour l'argent.

Parce que non, ce n'est pas facile et Dieu merci, mon fils a un bon tempérament. Il y a eu des périodes où c'était dur. Vraiment dur. C'est lors d'une de ces périodes plus difficiles que Chum et moi avons rencontré une travailleuse sociale. Qui m'a demandé de faire quelque chose que j'aimais vraiment, juste pour moi. Je me suis donc mise à marcher le matin avant le boulot. Puis à courir. Et 6 ans plus tard, me voilà: je triathlonne. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, semble-t-il. Mais je sais qu'il y a des familles qui vivent des situations de loin plus difficiles que la nôtre.

Maintenant, la vie avec Petit Loup est beaucoup plus douce. Il nous étonne et nous exaspère à la fois. A 9 ans, il est capable de se faire une sanwich au fromage (pas de beurre sur le pain, on s'entend). Il fait des casse-têtes de 100 morceaux. Il descend les chaises sur les bureaux le matin dans sa classe. Il parle maintenant avec un tableau de communication. Il ne dit pas maman et je n'ai pas besoin qu'il me le dise pour savoir qu'il m'aime puisque c'est un grand charmeur qui nous attendrit en nous serrant fort dans ses bras et en nous donnant plein de bisous.

Petit Loup, 7 ans sur les rives du  lac St-Jean

Je ne m'en cache pas et tenez-vous le pour dit:  Je suis tellement fière de mon gars !