lundi 30 septembre 2013

Contre-la-Montre Route des Lacs

Ça faisait longtemps que je voulais faire une course de vélo «contre-la-montre». Mais ça n'adonnait jamais et honnêtement, ça ne me disait rien de faire 1 h 30-2 h de voiture pour faire une course de 15-20 minutes. Mais en fouinant sur Facebook il y a quelques semaines, voilà-ti-pas que je tombe sur une invitation à un CLM à St-Elie-de-Caxton (oui, le St-Elie de Fred Pellerin, si vous vous le demandez). Et en prime, le parcours proposé était un magnifique tronçon de route nouvellement pavée que j'ai fait plusieurs fois lors de mes longues rides cet été. Comme il ne s'agissait pas d'une course fédérée, nul besoin de faire ajuster mon positionnement de vélo aux normes UCI. Bingo! Cette course, c'était parfait pour moi. Je me suis inscrite sans hésitation. 

L'épreuve se composait d'un 10 k individuel dont le départ s'effectuait de St-Elie jusqu'au village de St-Mathieu-du-Parc. Après une petite pause rafraîchissement, les cyclistes retournaient vers St-Elie, mais en duo cette fois. On pouvait donc drafter et essayer le plus possible d'améliorer notre temps individuel, mais en faisant le trajet inverse. Ma partenaire pour l'épreuve d'équipe était Partner, une nouvelle amie dont je vous ai parlé ici. 

Dans les deux semaines précédant cette course, Coach avait mis des entraînements «préparatoires» à ce CLM. En d'autres termes, des entraînements de vélo que je trouvais plutôt difficiles, avec des intervalles à l'intensité de cette épreuve. Un 10 k en vélo, faut faire ça dans l'tapis. Plus intense qu'un 20 k de triathlon sprint, d'autant plus qu'il n'y a aucune raison de s'économiser pour la course à pied. J'étais donc prête et en bonne forme pour cette course.

Il n'y avait aucun enjeu pour ce CLM, sauf peut-être faire de mon mieux et m'amuser. Je me suis néanmoins rendue compte en arrivant sur le site que j'étais un tantinet nerveuse. A preuve, je suis allée 3 fois aux toilettes faire un ti-pepi dans l'espace d'une demi-heure. Un signe qui ne ment pas. Avant d'aller se réchauffer, Partner et moi sommes allées voir les heures de départ. Dans un CLM, les participants partent à tour de rôle (dans ce cas, aux 30 secondes) et on a pas le droit de drafter, évidemment. Je constate que je suis deuxième à partir. L'ordre de départ se faisait à partir de la vitesse que l'on croyait pouvoir faire à l'inscription. Shit, j'avais pas pensé que la valeur inscrite sur la feuille avait cet impact. Tout d'un coup, je me trouvais pas mal ambitieuse avec mon 35-36 km/h.

Après un petit réchauffement dans le secteur, ma partenaire et moi sommes allées se placer avec les autres femmes pour attendre notre départ. C'était pour la majorité des cyclistes. De bonnes cyclistes. Là, je stressais. Je voulais pas me faire dépasser, mon orgueil me disait que peu importe le temps que j'allais faire, l'idée était de ne pas me faire dépasser. Je me suis rendue compte juste avant de partir que j'avais les mains qui tremblaient. Bien. Je me suis dit que c'était des dispositions pour faire une bonne performance.

Au départ, je n'ai pas osé clipper mes deux chaussures et m'accoter sur le ciment pour partir un peu comme les coureurs aux Jeux Olympiques. Bin, j'aurais dû. J'ai glissé, éprouvé un peu de misère à clipper mais une fois partie, j'ai mis le turbo. Je dois avouer ne pas me souvenir de grand chose mise à part d'avoir été très essoufflée, d'avoir eu très mal aux cuisses et de ne m'être jamais retournée. Je connaissais le parcours, alors il n'y avait aucune hésitation dans les courbes et les descentes. On r'garde en avant. Quand j'ai vu le drapeau du fil d'arrivée, j'ai poussé encore et encore. 16 43. Contente. La cycliste de derrière ne m'avait pas rattrapé. Victoire. En prime, une troisième place chez les femmes.

Ensuite, ce fût la pause dans un petit parc de Saint-Mathieu. On nous a offert de la boisson énergétique maison et des barres énergétiques. Partner et moi avons eu l'occasion de jaser un peu, ce qui fût agréable. On est ensuite retournées mouliner et on est allées se placer pour notre départ en équipe. La stratégie proposée par Partner était de se relayer à une minute d'intervalles environ. Il fallait aussi se surveiller lors des montées pour éviter de larguer l'autre moins rapide dans les montées (moi, en général). D'accord.

On est partie sur les chapeaux de roue, en donnant notre 110%. Au fil des kilomètres et au gré des dépassements, on s'encourageait avec le souffle qu'il nous restait. Les cuisses faisaient encore mal. Contrairement à ce que je croyais, le retour était un peu plus difficile. Lorsqu'on a vu le fil d'arrivée, j'étais en avant et je lui ai dit: Go, vas-y! Car je croyais que c'était le temps de la première personne à traverser le fil d'arrivée qui déterminait le temps final... euh... je viens de lire que c'était le temps de la deuxième... Excuses plates Partner... Évidemment, que c'est le temps de la deuxième, qu'est-ce qui m'a passé par la tête? Ça devait être le surplus d'acide lactique...

Ensuite, on a eu droit à un délicieux repas au resto Au rond coin. Quel bel accueil! Quelle belle façon de promouvoir le vélo et sa municipalité! Je dois vous dire que j'ai eu beaucoup de plaisir à rouler en ce beau samedi ensoleillé. L'organisation était géniale, les bénévoles très sympathiques. Vraiment un bel événement.

Merci Partner. Je vais lire les règlements attentivement l'an prochain, promis.

dimanche 8 septembre 2013

On est tous des winners...

Ce week-end, il y a beaucoup de monde qui racait. Mais pas moi. J'aurais bien aimé parce que j'ai le grrrr dans le tapis ces temps-ci. J'ai vu plein de messages passés: particulièrement des félicitations chaleureuses à des athlètes qui avaient fait des podium. Mais rien sur ceux qui participaient, qui y étaient, les 100, 200, 300 autres athlètes. Comme s'ils n'y avaient pas droit, eux, à ces bravos publics.

Donc, à tous les athlètes ont racé cet été, je lance un méga-bravo! Le bravo s'adresse aussi aux athlètes qui ont podiumé (mais pas parce qu'ils ont podiumé). 

Bravo de vous lever tous les matins, de faire votre journée et de vous entraîner le soir venu ou avant d'aller au boulot;
Bravo de le faire quand ça vous tente pas;
Bravo d'avoir su gérer vos bobos d'entraînement;
Bravo d'avoir combattu vos démons de course, quels qu'ils soient: pour certains, c'est la natation, pour d'autres c'est une blessure qu'on a peur d'aggraver ou de voir resurgir;
Bravo de donner un modèle d'adulte actif à vos enfants et à votre entourage;
Bravo d'avoir respecté votre plan de course, d'avoir amélioré vos temps;
Bravo d'avoir perdu du poids et de vous sentir plus en forme que vous ne l'avez jamais été;
Bravo de continuer, de perséverer à vouloir vous améliorer même si c'est dur, même si vous n'avez pas toujours les résultats que vous escomptez, même si vous suez votre vie;
Bravo de vous présenter sur une ligne de départ, de vous challenger;
Bravo de donner le meilleur de vous-même.

Je sais que c'est cu-cul mais j'ai envie de vous dire qu'on est tous des champions.


samedi 7 septembre 2013

Prochain défi: Demi-marathon des Couleurs

Maintenant que la saison de triathlon est terminée et que je suis en bonne forme (YEAH!), je peux enfin me mettre à préparer un défi d'automne. J'ai choisi le Demi-marathon des couleurs qui a lieu à la mi-octobre à Bécancour. J'avais participé à l'édition 2011, en courant le 10 k. Mon premier 10 k à l'époque où je n'étais pas encore une triathlète. J'avais bien aimé le parcours. Maintenant, je me prépare pour l'épreuve de demi-marathon.

Quoiqu'elle sera brève, la préparation à ce défi m'enthousiasme et me fait peur à la fois.

Ça m'enthousiasme car j'aime courir l'automne. Parce que je me dis que je vais travailler autre chose que la course à pied de courtes distances. Parce que cette année, je peux (enfin) le faire car je suis en forme. Parce que j'ai essayé des entraînements avec le club de trail de mon coin, que j'ai aimé ça et que ça me donne envie de courir et de m'améliorer.

Mais... mon volume de course à pied a été assez stable au cours des dernière semaines. Autour de 25 k, pas bin bin plus. Et souvent sous forme de bricks, donc pas vraiment souvent de sorties de 10 k et plus en continu. Mon corps s'est bien adapté à cette demande et j'ai amélioré mes temps. Et par dessus tout, je ne me suis pas blessée.

Sauf que se préparer pour un demi-marathon exige que je sorte de cette zone de confort en augmentant (autant que je peux le tolérer) le volume de course. Evidemment, je crains cette augmentation. Je vais devoir la gérer avec mon gros bons sens. Ce qui veut dire (notamment) être délinquante et ne pas faire tout ce que Coach prescrit si je «ne le sens pas». Très difficile mais je m'en viens pas mal bonne à ce jeu. Je reconnais aussi mieux les signaux de mon body de princesse au petit pois. Je sais davantage reconnaître la zone verte (ok, tu peux continuer), jaune (fais attention!) et rouge (stop, il y a péril en la demeure!)

Même s'il est vrai qu'une certaine appréhension m'habite, je me dis aussi que je dois me faire confiance. J'ai quand même déjà réussi à courir 21.1 k dans un parcours pas si facile, avec une préparation minimale en course à pied et de surcroît, avec 90 k de vélo dans les jambes. Et je m'en suis pas si mal tirée.

Alors, qui ne risque rien n'a rien.

Mais mettons que je vais sortir ma calculatrice et que ce risque sera calculé. A suivre...