dimanche 15 juillet 2012

Triathlon de Québec



Oh que je suis fière de cette course. Probablement parce qu’au-delà des performances physiques, j’ai fait taire mon hamster et j’ai persévéré.

Comme je l’ai écrit dans mon précédent post, je suis un peu sur les blocs ces temps-ci. Évidemment, ça mine mon moral même si j'essaie d'être zennnnn. Je m’étais donnée comme consigne de m’amuser durant le triathlon de Québec et de prendre les choses comme elle venait. C’est certain qu’au fond de moi, je voulais monter sur le podium. Mais je savais qu’il y avait plusieurs choses que je ne contrôlais pas : ma blessure, le fait que je sorte pour la troisième fois avec mon nouveau vélo et ma réaction face à la chaleur et à l’humidité. Pour une freak-control comme moi, c’est un bel apprentissage.

Pré-course

Je savais qu’il ferait chaud. Et effectivement, il faisait 29 degrés avec une température ressentie de 39. C’est un peu collant, ça!

J’ai mangé salé et je me suis bien hydratée la veille. Pas question de revivre l’épisode de Trois-Rivières où j’avais la bouche sèche et le mal de coeur en entrant dans l’eau. J’avais 2,5 litres de boisson d’hydratation avec moi pour avant la course et pendant. J’ai changé ma boisson d’hydratation depuis quelques semaines et je trouve que j’ai fait un excellent move. Je me suis aussi mis aux gels, alors que je n'en avais jamais utilisé. Ça aussi, ça m'a aidé. Et aussi, au lieu de prendre des aliments solides avant la course quand je me mets à avoir faim, j'ai bu un Boost. Ce fût aussi un succès! Je me suis aussi tenue bien peinarde à l’ombre en attendant mon départ à 10 h 25 et j’ai bu, j’ai bu, j’ai bu. Je regardais les gens se tenant au soleil et je ne comprenais pas trop leur stratégie.

Et devinez-quoi ? Après avoir autant bu, j’ai évidemment eu besoin d’aller aux toilettes. Mais vous savez ce que c’est les toilettes de triathlon ? Des toilettes chimiques…dégueu… mais j’ai plus d’un tour dans mon sac. Je savais qu’il y avait des toilettes publiques à env. 100 m du site alors je m’y suis rendue quelques fois durant la matinée. J’ai rencontré d’autres personnes futées comme moi J et je leur ai dit : Vous avez le droit d’utiliser les toilettes à la condition de ne pas le dire à personne! On s’est bien marré! J’ai jasé avec quelques femmes. C’est chouette l’esprit de camaraderie qu’il y a dans ces courses. On sait qu’on souffre pour se préparer à ces compé, que c’est un défi de tout concilier pour y arriver et surtout, on sait qu’on va souffrir ensemble durant la compé. Ça travaille la solidarité féminine sportive, mine de rien. 

J'ai aussi eu la chance de jaser avec une dame qui accompagnait son conjoint qui participait au duathlon. Elle m'a expliqué qu'elle avait eu un accident de travail et m'a donné un aperçu des opérations qu'elle avait eu. Ça replace les priorités, entendre des choses comme ça. On est en santé, on est-tu chanceux! 

Natation

Moi, au centre, dans ma remontée.
Sans wet-suit puisque l’eau était à 25 degrés ! Le départ se faisait sur la plage, je n’avais jamais fait ça. Je me suis mise sur la première ligne, confiante que je pouvais tirer mon épingle du jeu. Au départ, après avoir fait quelques coups de bras, j’ai pris ma respiration et dans le brouhaha, j’ai avalé une bonne gorgée d’eau par le mauvais trou. J’étais étouffée, pas capable de respirer. Je faisais du surplace en attendant de reprendre mon souffle et de laisser le liquide sortir. J’ai vraiment cru abandonner quand j’ai vu toutes les filles parties devant moi, les premières à la première bouée (env. 200 m). Les kayakistes se dirigeaient vers moi en me demandant si ça allait.  J’évalue la durée de l’incident à peut-être 45-90 s, environ. Puis je me suis décidée, j’avais accepté de faire cette course, advienne que pourra. Coach du mental était sur la plage avec Petit Loup et Sirène, je ne pouvais pas leur faire ça. Et j’ai mis le turbo. L’eau était claire, mes lunettes n’étaient pas embuées, je me dirigeais bien (enfin!) et je savais qui je dépassais (je reconnais bien les suits). J’ai finalement rattrapé le peloton moyen. J’étais vraiment fière de moi après la course mais sur le coup, je n’y ai pas vraiment pensé, me disant seulement que je l’avais échappée belle. En terminant la natation, j’étais 30ième sur 66 femmes! 

Vélo

J’ai reçu cette semaine mon nouveau bike. Je n’avais eu que 2 rides d’une heure pour me familiariser avec ma nouvelle bête, comme j’aime à l’appeler. J’avais le goût de l’essayer en situation de course. J’hésitais par contre à mettre mes souliers directement sur le vélo parce que je ne l’avais pas vraiment pratiqué avec ce vélo. Finalement, je m’en suis bien tirée. J’ai poussé avec une intensité sprint mais moins qu’à Trois-Rivières où j’ai peut-être un peu trop donné sur le vélo, ce qui m’a rattrapé à la course. J’avais lu cette semaine qu’un triathlon, ce n’est pas faire le meilleur bike split, ce n’est pas faire une course de vélo. C’est faire le meilleur temps au total. D’où l’intérêt de se garder un peu de jus. Le parcours de vélo a été modifié à la dernière minute à cause d’une grève. Dommage, je crois que j’aurais tiré davantage profit de mon vélo avec 2 boucles de 10 k au lieu des 5 x 4 k boucles. Le parcours n’était pas large, c’était difficile de dépasser, souvent les filles roulaient deux de large. Et il y avait deux turnaround serrés à faire. Mais bon, je me suis amusée! 

Ma bête et moi, souriante

Course

Mon p'tit doigt me dit que
Coach du mental se rinçait l'oeil!
La partie que je craignais le plus en raison la chaleur écrasante à 11 h 30 du matin et de ma blessure. Mon faible kilométrage des dernières semaines me rattrape, j’ai de la difficulté à pousser autant. Mais dès les premières foulées, j’étais décidée à faire de mon mieux. La douleur à la cuisse se faisait sentir discrètement et je voyais pas mal de filles à dépasser. Le parcours très boisé en terre battue est vraiment génial, j’aime beaucoup ce triathlon. Parenthèse : J’aimerais bien m’entraîner à cet endroit. La course à pied se déroulait donc à l’ombre durant la moitié de la boucle de 2,5 k. Avant de rentrer en forêt, un jeune arrosait ceux qui le souhaitaient avec un boyau d’arrosage. Ouf! Ça faisait drôlement du bien! Une après l’autre, j’ai dépassé quelques femmes. Je visais dépasser ma rivale mais non, ce ne fût pas possible. Elle a amélioré sa foulée, pas de doute! Donc, j’ai terminé avec un beau p’tit sprint. A l’arrivée, j’ai félicité ma rivale et une autre concurrente que j’ai suivi durant environ 2 k, lui soufflant fort dans les oreilles. Oui, je dois le confesser: je ne suis pas une coureuse silencieuse. Quand je pompe l’huile, je pompe bruyamment! Elle s’est esclaffée en disant qu’elle aurait aimé avoir un Ipod pour ne pas m’entendre. Je ne l’avais jamais envisagé sous cet angle mais mon pompage d’huile constitue une brillante stratégie de déconcentration de l’adversaire, hehe! 

En train de dépasser la femme
à qui je soufflais dans les oreilles depuis 12 min.
La reconnaissez-vous ? C'est Karine Champagne de TVA!

Je ne peux passer sous silence l'aide de mon fan-club: ma famille. Coach du mental m'a suivi à la natation (dans le dernier 200 m, les spectateurs peuvent bien voir les nageurs et les nageurs peuvent bien voir les spectateurs). Il me criait aussi de ne pas lâcher et de pousser à chaque tour de vélo. Il m'a encouragé à la course en me disant que je courais bien. Ça m'a beaucoup aidé. 

1 h 17 min 31 
2ième dans ma catégorie (12 femmes)

Très contente de cette médaille, mais surtout très fière d'avoir donné le meilleur de moi-même. 

Moins de 2 minutes après l'arrivée
Meilleur qu'une médaille: la satisfaction dans l'effort !
On se revoit à Verdun dans un mois. 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo Isabelle. Beau vélo. Et comment aimes-tu la conduite et la réaction de cette nouvelle bécane? Mon prochain triathlon est Val d'Or le 4 août. J'ai mon nouveau coach de natation (Émile) qui me suis en kayak. J'espère faire une meilleure performance qu'à Trois-Rivières... (Annie)

The_Dude a dit…

Wow Bravo quelle performance !!!

Un super récit, si tu savais comment la lecture de ton blog me garde motivé à reprendre l'entraînement et à recommencer les triathlons en 2013.

Super le vélo, il a l'air presqu'aussi vite que toi.

Encore une fois bravo et merci de partager ces moments.

Isa a dit…

Annie: Merci. Cool pour le coach! Donne-moi des nouvelles de ton tri en aout! Sylvie (que tu as rencontré à T-R) y sera, je pense!
The Dude: Merci pour les bons mots. Vraiment, vraiment contente de savoir que ça peut t'encourager à reprendre. Lâche pas!