jeudi 17 mai 2012

Course du printemps du Cégep de Trois-Rivières



Un récit de course...pourquoi pas ? Ça fait longtemps que je n'en ai pas écrit un...comme ça fait longtemps que je n'avais pas fait de course. Ça date de septembre dernier... je ne me fais pas mourir, hein ? 

C'était donc pourquoi j'avais si hâte de me tester, de voir si je pouvais encore être à mon affaire et donner mon 110%. Mmm... je pense que j'écoute trop le hockey en bruit de fond...c'est les séries, que voulez-vous.... Parce que malgré mon tempérament nerveux, j'ai remarqué durant les courses qu'au lancement du coup de départ, je suis calme et concentrée. Mes pensées sont positives, je suis vraiment toute là et j'adore cette sensation. C'est comme durant les examens quand j'étais à l'école.

Retour à la course. Ce n'était qu'un petit 5 k. La semaine précédente avait été un peu difficile. Ma hanche me fatiguait et mes nuits étaient moins récupératrices qu'à l'habitude. Pas grave, j'ai fait de mon mieux pour me préparer. 

Le matin de la course, il faisait très froid. J'ai demandé un pep-talk à Coach du mental. Il m'a dit, bien sérieusement:

- Là, tu vas pas aller te déboîter, c'est juste une course à pied et tu as un triathlon dans un mois. C'est quoi ton objectif ? 
- L'objectif réaliste est de faire en bas de 23. L'objectif ambitieux est de faire 22 30. 
- Alors, tu fais en bas de 23, genre 22 55, 22 50 et tu reviens à la maison.
- Ok.

Je rentre dans ma voiture et je vois 1 sur le tableau de bord. Misère, et moi qui avait décidé de courir en short... Quand je suis arrivé sur le site pour aller chercher ma puce et mon numéro, j'ai vu les gens avec leur pantalon long. Donc, après avoir récupéré ma puce, je suis retournée à la maison pour aller chercher mes longs. C'est pratique vivre en région, hein ? Je me suis rendue compte que contrairement à d'habitude, j'étais beaucoup moins bien préparée. Normalement, j'aurais apporter 2-3 kits mais là, j'en avais qu'un. Anyway, ça m'apprendra. Au moins, j'étais arrivée à l'avance, ce qui m'a permis de retourner chez moi.

Je me suis réchauffée en courant dans les alentours du Cegep, fuyant les autres coureurs. Je me suis alors rendue compte qu'en plus de faire froid, il ventait. Et que mes mains étaient gelées. Mais là, je n'avais plus le temps de retourner à la maison. Donc, j'ai étiré mon chandail à manches longues pour me recouvrir les mains. Jusqu'à ce je croise J., la femme sur laquelle j'ai écrit ce billet. Je lui ai demandé si elle n'avait pas des gants de trop. Et oui, elle en avait une deuxième paires! Alléluia!

On est ensuite allé chacune de notre côté puisqu'elle faisait le 10 k et que les départs étaient à quelque mètres d'intervalle. Je sautillais dans la masse de coureurs en attendant le départ. Et bang! Une fois le coup de départ lancé, j'ai dit: WOOOO Cheval...! Laisse passer les rapidos.

Je me suis donc retrouvée près d'une femme qui courait avec son fils. Au km 1 (la seule indication de k que j'ai vu sur le parcours, soit-dit en passant), cette femme (maman) a demandé à une autre femme (fille en bleue) qui courrait près d'elle...

Maman: Quel pace tu vises ? 
Fille en bleue:   4 min 30 du kilo.

J'ai pensé: Parfait, je me tiens derrière elle et je ne la lâche pas... sauf si elle diminue le rythme.

Et elle n'a pas vraiment diminué. Probablement entre les kilomètres 3 et 4 mais il ventait vraiment beaucoup. C'était agréable de courir dans ces rues de Trois-Rivières que je connais bien. Au moins, comme je ne voyais pas les mautadines bornes de kilomètre, j'étais capable d'évaluer approximativement la distance parcourue...et celle qui me restait à faire. Car non, je n'avais pas de montre GPS et pas de cardiofréquencemètre: ça me tentait de courir sans ces accessoires. Et je me rappelais souvent: Un 5 k, faut que ça fasse mal, faut que ça fasse mal... Je pense que c'est un bon mantra pour moi. Il n'y avait pas vraiment beaucoup de monde à dépasser. Dépasser me motive beaucoup normalement. Mais si je l'avais fait, je ne crois pas que j'aurais maintenu un rythme plus rapide avec le vent.

J'ai donc suivi la fille en bleue jusqu`à environ 500 m de l'arrivée. J'ai jeté à ce moment un oeil à ma montre: 19 minutes et quelque chose! Je me suis dit: Oups, faut peser sur le gaz un peu pour arriver dans les temps. Et environ 100 m de l'arrivée, j'ai parti le turbo pour faire un beau sprint (en tout cas, moi je l'ai trouvé beau hehe) et j'ai passé la ligne à 22 minutes 54 secondes. Est-ce que j'ai dépassé la fille en bleue ? Honnêtement, je ne pourrais le jurer. Il me semble que oui mais comme je ne connais pas son nom, je ne peux le confirmer. Je me suis tout de même placée 3ième dans la catégorie 30-39. C'est l'fun.

Finalement, j'ai remis les gants à J (en lui spécifiant de les laver). Je suis satisfaite du résultat même si comme d'habitude, j'ai l'impression de ne pas avoir assez poussé. J'ai respecté le plan de match de Coach du mental. C'était une belle course bien organisée et ça m'a donné confiance. J'ai déjà hâte à la prochaine! 


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Impressionnante, tu es tout simplement impressionnante!
En soupant avec Annie et Daniel samedi soir, ils nous ont parle de toi et tes ambitieux projets.
Lâche pas, je vais continuer à te suivre...
Salut à toute ta gang!
Vero

Isa a dit…

Merci Véro T. :) Je fais le message à Coach du mental !!