C'est reparti!

C'est officiellement cette semaine que j'ai repris l'entraînement. Ce fût une belle semaine, pas très difficile.

Lundi: Après m'être fait gastronné, j'ai fait ma course à pied selon la durée prescrite par la chiro. Super sensations. Super le fun.

Mardi: Test de vélo. Ma PAM est de 200 watts. Je vais devoir m'habituer aux fonctions de mon trainer. Je commence juste à comprendre le fonctionnement de mon arme.

Mercredi: Course à pied, encore une fois selon la progression prescrite.  Une autre belle séance. Ça commence à être encourageant, mon affaire.

Jeudi: Soccer avec ma ligue récréative féminine. Un but, yeah! et quelques assists. Je me sentais pas mal en forme. J'avais du spring dans les jambes.

Vendredi: Un premier vrai entraînement de natation: 2 200 m avec un peu trop de kick à mon goût mais sans intensité. Sauf que même sans intensité, le kick, c'est cruel! Les épaules ont bien réagi, elles tournaient un peu carré à l'occasion mais tout de même, il y a une grande amélioration et je n'ai aucune douleur post-entraînement.

Samedi: Une autre belle sortie de course à pied à l'extérieur où je n'ai pas eu peur que ma B me fasse mal, où je n'ai pas senti de tension. J'avais les jambes un peu lourdes à cause du kick de la veille, je pense. Mais rien de si terrible.

Dimanche: Un entraînement de vélo adapté en fonction de ma PAM. Premier entraînement avec le wattage. J'ai bien aimé ça. Ça m'a donné de l'énergie pour la journée. Et pour me délier les jambes en pm, un p'tit 2000 m de natation que j'irai faire tantôt.

Je dois viser pour les prochaines semaines faire au moins 2 séances par sport. Cela veut dire 2 séances de vélo, 2 séances de natation, 3 séances de course + ma game de soccer hebdomadaire. Donc environ, 7 heures d'entraînement. Ça va être bin bin correct pour tout de suite. Ça me permet de reprendre tranquillement le beat de placer ces heures dans l'horaire familial. Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Maintenant, j'ai hâte de faire des vrais entraînements de course. Avec des temps, des vitesses précises, des intervalles. Je suis maso peut-être, mais j'ai hâte de souffrir un peu! Je commence à me sentir guérie. Je ne sais pas si c'est un l'effet placebo de Gastron (c'est fort le mental) mais je n'ai pas eu mal au genou de la semaine. Ma B a très peu tiraillée. Si c'était vrai ? Si tout ça était finalement derrière moi ? Ça fait plus de 6 mois que je traîne cette blessure... que je fais du rulk (run + walk), des progressions, des retours en arrière, des étirements, alouette! On verra bien...

Et qu'est-ce la semaine prochaine m'apportera ? Des bonbons, bien sûr ! Amusez-vous bien parce que...

Ton garçon fait-il du sport ?

Il m'est arrivé à plusieurs reprises de me faire demander si mon garçon faisait du sport. Vous savez que mon Petit Loup a une déficience intellectuelle. Il ne parle pas vraiment mais il communique avec ses yeux, des sons et ses mains. Il sait se faire comprendre et s'il pouvait parler, je crois qu'il serait intarissable.

Ce n'est pas évident de se faire poser cette question. Des fois, je réponds non. Les gens ne comprennnent pas, me regardent avec des points d'interrogation dans les yeux. Comment une maman active peut avoir un enfant de 8 ans qui ne pratique pas de sport ? Des fois, quand je feele bien, j'explique pourquoi. Malaise. Ah ok... Cette question et la réponse me rappellent que non, il ne peut pas jouer au hockey, au soccer, ou faire d'autres sports organisés. C'est comme une petit piqûre sur une plaie qui s'est tout de même cicatrisée avec les années. Mais il n'est pas inactif pour autant. Il a un vélo adapté, il fait plein de jeux actifs à son école et il adore nager. Maman est pas mal fière parce qu'il est plutôt bon nageur compte tenu des difficultés qu'il a.

Aussi,  M. André a organisé une ligue de hockey cossom pour les ados à l'école de Petit Loup. Eh oui, à l'école de mon fils, il y a des jeunes de 4 à 21 ans! Je dis souvent à mon garçon que lorsqu' il sera grand, il va pouvoir jouer dans l'équipe de M. André. J'espère que cet homme dévoué sera encore à l'école à ce moment. J'aimerais tant que Petit Loup puisse jouer au hockey...

Merci M. André pour ce que vous faites et merci à tout le personnel de l'école de Petit Loup.

Graston

Cette semaine, mon chiro a sorti l'artillerie lourde pour traiter ma bandelette rebelle, que j'ai baptisé ma B. Je ne sais pas pourquoi je fais tant de références militaires ces temps-ci...

 La chiro m'a appliqué une crème sur la cuisse et s'est mis à me gratter la B. avec un espèce de couteau en acier inoxydable. Ça s'appelle la technique Graston. Oh que ça faisait mal. Ma B avait tiraillé suite à une journée de réunions et à 4 heures de route. Suite au traitement, elle s'est vraiment détendue. Magie!

Heu non, ce n'est pas ma cuisse...

Et cette B toute relaxe m'a ensuite permis  d'attaquer mon 10 x (3 min course et 1 min marche). C'était très agréable de courir ainsi. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de si bonnes sensations à la course.

Je sens que Graston et moi, on est fait pour s'entendre. 

Arme de destruction massive

Ça faisait quelques semaines que je l'avais commandé. Et je l'ai enfin reçu cette semaine. Voici la bête en question. Elle semble inoffensive. Mais bien utilisée, elle devrait se transformer en une arme puissante pour améliorer mon vélo. Le roulement est super comparé à mon ancien trainer. Je n'ai pas encore eu le temps de me familiariser avec toutes les fonctions mais je pense que je vais suer en titi....

Ma salle de torture est donc complète.

L'équipe de mon vendeur de becyk préféré a été géniale. Je leur ai laissé mon vélo jeudi et ils ont monté le trainer, fait les ajustements requis et service suprême, m'ont patenté un espèce de support sur mon guidon de triathlon pour installer le petit ordinateur. Cool!

Vendredi midi, je suis passée à la boutique. Vendeur m'a expliqué le fonctionnement de la bête. Il a pris pas mal de temps pour procéder à quelques ajustements pour mieux me positionner sur mon vélo. Nous avons convenu que je passerais l'hiver sur les cocottes, pas de position contre-la-montre pour moi!

J'ai bien hâte maintenant de savoir quels seront les entraînements que je ferai avec mon arme de destruction massive. Je suis très motivée à améliorer mon vélo cet hiver puisque c'est définitivement mon point faible.

Tapis ? Installé!

Trainer? Installé!

Lancez l'assaut !

Faire contre mauvaise fortune bon coeur

Pour d'excellentes raisons que je préfère ne pas décrire ici, je ne peux reprendre mon entraînement de façon officielle cette semaine. Je croyais pouvoir reprendre la semaine du 10 octobre. Ensuite, la semaine du 17. Et hier, bin j'ai su que ce serait la semaine du 24 octobre. J'appelle ça le supplice de la goutte! Mettons que ça exerce drôlement ma capacité à lacher-prise. Je ne peux rien changer à cette situation. En fait, il y a des solutions (il y en a toujours), mais elles ne me plaisent pas.  Alors, je vais faire contre mauvaise fortune bon coeur.

Avantages de reporter mon retour:

• Permettre à mon épaule de guérir. Je n'aurais pas pu faire des entraînements bin élaborés en natation cette semaine, anyway.
• Aller faire un tour voir mon vendeur de becyk préféré pour faire des essais de positionnement. On voulait essayer de modifier mes cales cet été avec mais comme ça allait relativement bien, je n'osais toucher à rien. Là, c'est le bon moment.
• Je devrais avoir mon r-v pour recevoir mon trainer. Il faut que j'aille à la boutique, il y a des trucs à installer sur mon vélo pour que ça fonctionne. Ils sont gentils, ils me le montent et s'assurent que tout marche comme sur des roulettes. Bon service. Ça m'occuppera pour une soirée ou un midi.
• Poursuivre ma progression de course. Je n'aurais pas pu faire des entraînements de course élaborés non plus, puisque je suis encore en progression pour la semaine du 17 octobre.
• Je suis veuve de chasse, donc monoparentale. Alors, je ne rusherais pas inutilement.
• J'ai une bonne semaine en vue au bureau.

Mais je ne me pognerai pas le beigne pour autant! Je vais continuer à bouger de la même façon que je l'ai fait la semaine dernière. Voici donc le programme que je me suis concocté. Parce que oui, j'ai besoin d'un programme. Sinon, la vie tâche vite de combler les espaces vides. Mettons que l'entraînement, vous avez compris que ça fait partie de mes grosses pierres.

Lundi: Congé. J'ai l'habitude de prendre congé le lundi. Même si mon entraînement est léger, je n'avais pas des résolutions sur la récupération, moi ?
Mardi: Course 45 min. RV chiro en pm
Mercredi: Vélo 45 min. Ressortir des boules à mite mes premières séances de vélo intérieur. Elles sont de 45 min et elles sont relativement faciles. Parce que 45 min sans structure (lire sans un programme), j'ai trouvé ça un peu long.
Jeudi: Congé de soccer cette semaine. Donc, course selon la progression du chiro.
Vendredi: Piscine. 1500 ou 2000 m, selon comment ça va avoir été aujourd'hui. Sortir une séance facile des boules à mite. Pas plus de 45 min.
Samedi: Course selon la progression du chiro.
Dimanche Un petit double pour me faire plaisir ? vélo 45 min AM et piscine 30-45 min selon l'épaule PM.
Et faire mes exercices de bandelette et d'épaule tous les soirs. Et mes étirements.

Bon. C'est un bon plan, non ? Eh que ça fait du bien de faire des choses constructives quand la vie nous joue des tours.  Et pour finir avec un sourire, regardez ces enfants s'amuser:

http://www.triathlon.org/news/article/exclusive_feature_kitz_kids/

- Maman, tu fais ça pour le fun.

- Oui ma chouette, tu as raison. 

J'ai la bougeotte III Suite et fin.

J'avais hâte de retourner nager. J'anticipais un peu la séance à cause de mon épaule mais je me disais que ça serait correct.

J'aime nager. J'ai eu la surprise cette année de constater que la natation était la discipline où je m'en sortais le mieux. Je ne m'attendais pas à cela.  Je suis une nageuse  intermédiaire selon Swimsmooth.  Mettons intermédiaire-avancé.  Selon ce site, nageur avancé = 400 m en 6 minutes soit un rythme inférieur à 1 min. 30 du 100m. Ce que je ne fais pas. Mais un jour, j'aimerais bien.

Mes souvenirs de piscine remontent à ma 6ième année au primaire. J'étais inscrite dans le club de natation de la Capitale. Je crois que je devais m'entraîner env. 4 fois par semaine. Même si j'aimais nager, je ne garde pas un bon souvenir de cette année. Je ne m'étais pas fait d'amis dans mon groupe. Et il fallait vendre des $//"!!! de macarons pour financer le club. Alors, à la fin de la saison, j'ai arrêté et je n'ai plus nagé, sauf pour le fun dans ma piscine hors-terre et durant les cours d'éducation physique. Adulte, j'ai tenté de joindre les rangs des clubs de maîtres-nageurs dans les différents coins de pays où j'ai demeuré mais je n'ai jamais vraiment accroché. Je restais 3-4 mois, puis je lâchais.

Je constate aujourd'hui que j'étais tout de même aller à une bonne école avec le club de la Capitale. Que nager, c'est presque comme le becyk. Ça ne se perd pas. La forme, oui, et surement d'autres aspects. Mais notre corps garde bien en mémoire ces mouvements pratiqués des milliers de fois. Et encore mieux, on peut encore s'améliorer! Cool!

J'ai tenté d'initier ma fille au plaisir que j'avais d'être dans l'eau depuis son plus jeune âge. A 10 mois, elle commençait ses premiers cours. A 5 ans, Chum l'a amené avec lui aux jeux FINA à Montréal pour assister à des compé de plongeon, de natation et de synchro. Le plan machiavelique des parents pour lui faire choisir une discipline aquatique a fonctionné à merveille! Elle est devenue  une  petite nageuse synchro. Elle en fait depuis 6 ans maintenant. Elle en est à sa quatrième année de compétition. Je m'attends donc faire le tour des piscines du Québec d'ici ses 18 ans. : Gatineau, Val d'Or, St-Hyacinthe, Saguenay, Montréal,... Je suis contente qu'elle ait pu trouver un sport qu'elle adore et qui lui va si bien. Je trouve dommage toutefois qu'on ait parlé récemment des problèmes d'anorexie  et que la synchro ait été pointée du doigt. Comme si ces problèmes-là n'existaient pas dans les autres sports esthétiques et jugés: patin et gymnastique notamment.

Je divague, c'est le cas de le dire.

Retour à la piscine. Comme je le disais plus haut, je trépignais d'impatience à l'idée de reprendre la natation. Même si en janvier à -30 il faut entrer dans l'eau et que c'est tellement froid. Que des fois,  le traffic dans mon couloir m'empêchera de faire mon entraînement comme il faut. Même si je je sacre parce que mon épaule m'a fait mal le lendemain de cette première séance. Vraiment mal. Pas grave, aussi bien que ce bobo sorte tout de suite que tu puisses t'en occuper compte tenu que tu l'as négligé l'année dernière.

Ce bobo a maintenant un nom depuis ma visite chez la chiro qui soigne ma bandelette. Syndrôme d'accrochage de la coiffe des rotateurs. C'est, semble-t-il, assez commun chez les nageurs. J'ai des exercices de renforcement à faire. Encore d'autres exercices! Mais la bonne humeur a repris le dessus. Je ferai bientôt du vélo sur mon nouveau trainer. Je devrais le recevoir la semaine prochaine. Et je peux courir plus longtemps cette semaine (30-35-45 minutes).

Think positive la mère...

J'ai la bougeotte II

Une semaine vient de s'écouler depuis que la bougeotte s'est officiellement emparée de moi et de mon esprit. Cette semaine, j'ai recommencé de façon très progressive la CAP. Agréable mais  pas encore suffisant.

Comme une magnifique fin de semaine nous était annoncée depuis jeudi, l'idée d'aller faire une petite ballade en vélo dimanche a germé dans mon esprit. Pas une ride. Une ballade. Genre une marche mais en vélo. J'y pense depuis vendredi. Je ne devais pas manquer ça puisque c'est probablement l'une des dernières sorties avant d'entrer le vélo à l'intérieur. He non, je ne suis pas super équipée pour rouler dans le froid.

Mais c'est un beau week-end pour le golf aussi. En plein dans le mille...Chum est golfeur. Et avait un départ à 14 h. Sans entrer dans les détails, MA ballade était prévue pour 15 h et je ne pouvais pas la déplacer plus tôt alors on avait un os. Chum a donc été chargé de trouver la gardienne ce matin. De 10 h à 12h, j'ai rushé car j'étais en attente de savoir si j'allais pouvoir faire mon vélo en pm. J'envisagais la possibilité que je n'enfourcherais tout simplement pas ma fidèle monture. Je me sentais comme un junkie à qui on refusait sa dose. A 11 h 30, Chum  appelle pour dire qu'il n'a pas encore trouvé. Là, je commence à sentir la frustration monter. Je pense à des plans B. Marche. Jardinage. Beurk! Je.veux.faire.du.vélo.bon! Finalement, à 12 h, tout est arrangé. Intense soulagement. Non mais, ça se peux-tu se faire du sang de cochon de même pour une marche en bike de 45 minutes ?

Mais ça valait la peine. Tout était prêt à 14 h 30. Cuissard et manches courtes, vélo, eau, ... Restait à aller chercher la gardienne. A 15 h, j'étais sur mon vélo, enfin! Cibole! Mon truc pour la vitesse et la cadence marche pas. Gosse pis gosse 10 minutes pour trouver l'angle pour que la connexion se fasse. Et, LÀ, je suis partie.

Faisait beau. Les feuilles mortes virevoltaient. Les couleurs étaient superbes. J'étais pas stressée, je n'avais pas de temps, pas de pulsations à atteindre, juste pédaler et profiter de cette première ballade en vélo depuis 1 mois. Je pensais souvent EZ means EZ, en référence à un post de Joe Friel pour me rappeler de garder ça vraiment facile. Une tite-larme parce que je me trouvais tellement chanceuse de pouvoir faire ça et que ça m'a telllllement manqué.

Bon. Ça va faire le braillage! Prochaine étape: la piscine! A suivre...

Poussière de short

Poussière de short. Connaissez-vous cette expression ? On dit de quelqu'un qu'il est fait en poussière de short lorsque cette personne est feluette, moumoune, de nature fragile. Ces temps-ci, je me sens faite en poussière de short.

Mardi, j'ai sorti une grosse boîte d'un placard à bout de bras et my god, je me suis fait mal à l'épaule gauche. Mal comme dans avoir de la misère à enfiler un chandail, à ouvrir une portière, à couper des légumes. Tsé, mal dans la vie quotidienne. Je sais que ça va revenir. Aujourd'hui, il y a eu amélioration. Mais quand même, moi qui voulait aller nager ce w-end, je ne me risquerai certainement pas. Ce qui me désespère, c'est que cette douleur, je l'ai souvent senti dans la dernière année en natation, mais jamais autant que cette fois-ci.  Je sais que j'ai une faiblesse à cet endroit et que je devrai travailler là-dessus cette année.

Autre signe. Lors du triathlon Esprit, j'ai eu un épisode de pied engourdi à la course à pied. Le lendemain de la course, j'ai eu mal au pied et ce petit problème a duré deux semaines. Les premières journées, une grosse boiterie qui m'a même demandé d'aller chercher des béquilles. J'ai rencontré un podiatre. J'ai eu deux traitements et maintenant tout va bien. Mais je sais que je devrai faire attention à ce pied. Pour les prochaines semaines, du moins.

Ces petits incidents qui confirment mon besoin d'être plus attentive à la récupération. Je sais bien que je ne suis pas faite en poussière de short. Mais je ne suis pas la femme bionique non plus (quoique j'aimerais bien quelques fois...:)). Il faut que je fasse attention à mes morceaux, je peux pas les remplacer. Le reconnaître, c'est le premier pas vers la guérison comme ils disent...

Comment tu fais ?

J'imagine que c'est une question que vous vous faites souvent poser par des gens de votre entourage. Récemment, une collègue me partageait qu'elle trouvait ça difficile d'aller s'entraîner après le boulot. Elle me demandait comment je faisais avec les enfants et tout le tralala.

J'ai réalisé que j'ai une petite fenêtre chaque jour pour m'entraîner. La fenêtre est encore plus étroite quand j'ai un entraînement la matin et le soir. Si je ne saisis pas cette petite fenêtre, tout fout le camp. Je ne me pose même pas la question si ça me tente. J'y vais et c'est tout.

Probablement que quand t'as trop de temps, t'as trop de temps pour te demander si ça te tente. J'aime bien aussi référer à la Loi de Parkinson qui s'énonce comme suit: Le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement.  J'aime cette loi.  On a tous 24 h, il suffit de décider ce qu'on fait avec.

Recommencer à bouger, c'est aussi recommencer le casse-tête des horaires. Surtout l'horaire de la piscine. Il est impossible pour moi d'aller à la piscine le matin. J'adorerais, mais à 6 h 30 le matin, je fais des lunchs! Donc, j'y vais le soir et les fins de semaine. Pour concilier les plages de bain libre avec des couloirs 25 m, il me faut déployer un peu d'organisation: préparer le souper vers 15 h la fin de semaine pour aller nager à 16 h et être de retour à 17 h 30 pour faire souper la famille en est un exemple.

Il y a aussi les imprévus: téléphoner ma liste de gardiennes en catastrophe à cause que Chum est retenu au bureau. Aussi les coups de fatigue: me faire réveiller par ma fille à 20 h 30, assoupie à côté de mon Petit Loup pour me faire dire : «Maman, va faire ton vélo dans le sous-sol». Oui mon général!

Au moins, cette année, il n'y aura plus de casse-tête pour les séances de course. Quand il fera mauvais  (genre grosse schnoute qui tombe dehors) ou que je n'aurai pas de gardienne, j'aurai mon tapis. Je sauverai aussi du temps en déplacement puique je ne serai plus obligé de me rendre à l'université pour faire des bricks en hiver. Je vais pouvoir les faire dans mon sous-sol, sur mon vélo et le tapis. Le temps de déplacement pourra être consacré à d'autres choses ou bien à ajouter 30-45 minutes d'entraînement, on verra!

Quand je vois une femme comme Annie Gervais qui est pro ET maman ET urgentologue, je me dis qu'il y en a qui jongle avec pas mal plus de balles que moi. J'aurais même le goût de lui demander : Comment tu fais? ...

J'ai la bougeotte

Là, je commence à fatiguer. Ça fait trois semaines que je me pogne le beigne. Quelques marches, un peu de yoga, un peu de soccer. Je vais à la piscine avec ma progéniture cet après-midi. Par contre, j'ai fait aller mes doigts sur le clavier en titi.

Cette semaine, deuxième r-v avec une chiro qui essaie de traiter ma michante bandelette. Traitements d'Active Release au menu. Elle m'a dit que je pouvais recommencer la course de façon trrrrès progressive, genre 10-12-15 minutes avec 1 min. marche, 1 min. course.

J'avais prévu 1 mois de congé mais là, elle me dit: Recommence car c'est long le retour progressif... J'étais surprise, on m'offrait de reprendre la course plus tôt que prévu. Je veux bien mais en même temps j'ai peur que la douleur revienne m'embêter. Je veux être guérie pour de vrai. Arrêter de craindre ce petit mal sournois pendant que je cours. Cet été, j'essayais de ne pas y penser. Je me disais: Profite de ce que tu peux faire, si ça fait mal, t'arrêtera, c'est pas siiii grave.

Donc, je résiste un peu. Mon r-v était jeudi et je n'ai pas été faire encore mon premier 10 min.... On est dimanche... Peut-être demain, s'il fait beau ? Pas que j'aie peur de la pluie, du vent et de la neige mais tant qu'à recommencer, autant le faire de façon agréable.

Je dois néanmoins confesser que j'ai un peu couru en jouant au soccer jeudi soir. Je voulais simplement rester dans les buts mais je trouvais ça dur de voir jouer les filles et de ne pas me joindre à ma nouvelle équipe. Même dans les buts, je jubilais en faisant mon premie botté. Pas bébé à peu près. Après 30 minutes à goaler, je me suis dit: ok, 5 minutes... et le 5 minutes s'est prolongé en 30 minutes. J'avais pas le goût pantoute d'aller sur le banc. Et mautadine que je pompais l'huile. Ayoye, ça se peux-tu ?

Je suis contente d'avoir la bougeotte. C'est bon signe dans mon cas. Ça veut dit que mes batteries commencent à se recharger. Il me reste une semaine de pénitence. Je ne sais pas à quoi m'attendre encore, mais j'ai vraiment hâte (en tout cas pour le vélo et la natation). Je me suis commandée un nouveau trainer, me suis achetée de nouvelles chaussures et j'ai eu un tapis roulant pour ma fête. Je ferai un billet sur ma salle de torture une fois tout ça installé. Il me manque juste un bon ventilateur parce que la matante va suer dans son sous-sol cet hiver...

Mini-triathlon de New-Richmond

Banc de Carleton

Moi j'aime ça lire des récits de course. Et vous ? Alors, à la demande générale de ma belle-soeur gaspésienne, je vais vous relater une super belle petite course qui s'est tenue en juillet dernier.

Nous étions en vacances dans la belle-famille. J'avais eu la chance de rouler dans les côtes de Carleton, nagé dans la Baie-des-Chaleurs et courir sur le bord de la mer. Comme on dit, ça tire les larmes comme semaine. Et cerise sur le sundae, Belle-mère et Belle-soeur gardaient mon Petit loup quand je partais m'entraîner. Que demander de plus ?

Donc, le matin de la course alors que nous nous dirigions vers New-Richmond en voiture, Chum me dit qu'il ne se souvient plus où est la piscine où se fait le départ. Arrgh!!!! Comment ça, tu sais pas c'est où? C'était même pas vrai! Ça avait beau être un mini-triathlon, j'étais quand même maxi-stressée!

A l'arrivée,  j'inspecte les lieux et les filles. Il n'y en avait pas tant que ça. Pas mal de vélos hybride. C'est quand même une activité d'initiation, c'est normal. Il y avait des officiels de Triathlon Québec qui donnaient des conseils. J'installe mes petites affaires et mets ma combinaison de triathlon toute d'un boute.

Pendant le réchauffement, un des officiels me demande poliment pourquoi je porte quelque chose sous ma combinaison de triathlon. Ben, est-ce que j'ai le droit de porter un soutien-gorge ?  Il s'est excusé, je pense qu'il avait compris qu'il s'était mis les pieds dans les plats. Il était très gentil alors y a pas de fautes, monsieur l'officiel.

Natation

Ça se déroulait en piscine. Il y avait 4-5 couloirs (je ne me souviens plus...) et on était trois dans mon couloir. Les hommes étaient partis avant. La distance à parcourir était de 300 m. Départ lancé, je me retrouve derrière les deux filles qui me bloquent le passage. Grrr... Après 50 m, je saisis ma chance lors d'un virage et je me faufile entre les deux pour enfin nager en paix. 5 min 02 s. Ça va vite!

Vélo

 Je sors dehors en courant et je constate qu'il y a quelques filles qui sont sorties de l'eau avant moi. Elles nagent vite les Gaspésiennes!  Pour une rare fois, je rattrappe des filles. Yes! Je suis en tête avec une autre fille, plus jeune. Dans les faits, je ne savais pas vraiment à ce moment-là qu'il n'y avait pas d'autres filles en avant. Cette jeune femme et moi avons joué ensemble au chat et à la souris pendant 10 k, elle étant la souris et moi, le chat, parce qu'un peu plus pesante... Elle me mangeait dans les petites montées et je la dépassais dans les descentes. J'ai trouvé le parcours rough et je sentais que cette fille avait pas mal de grrr... Elle ne lâcherait pas le morceau. Pour vous dire... Temps du chat: 24 18 Temps de la souris: 24 16.

Course
Nous sommes arrivées à la transition toutes les deux en même temps. La souris n'avait pas de souliers de vélo, sa transition a donc été très rapide. J'étais en train de lacer mes espads. Ce fût la dernière fois que je laçais mes espads puisque j'ai installé ensuite des élastiques. J'ai jetté un coup d'oeil à ma souris qui débutait sa course. OH. MY. GOD. Quelle foulée! J'ai tout de suite compris que c'était peine perdue, je n'étais pas de calibre.

Je pars donc comme une fille qui n'avait pas beaucoup fait de bricks au cours des semaines précédentes, because ma bandelette. Les jambes lourdes, l'impression de traîner deux blocs de béton. Et de courir tellement l...e...n..t...e...ment. Et il y avait une petite côte. Misère. Envoye la mère, c'est rien que 3 k. Fais-toi pas dépasser. Je savais où était la fille derrière moi et je savais qu'elle ne me rattrapperait pas. Quand même. Grouille avant que ça rouille! Chum, les belles-soeurs, la belle-mère s'époumonnaient pour m'encourager, il fallait que je me force.  11 min. 35 s ( finalement, le parcours était de 2,5 k)

Finalement, 40 min 55 s. 2ième place derrière la souris! J'étais contente, mon premier podium! Et devant la belle-famille!

Je suis à droite avec la casquette

Ce fût vraiment une belle course, rapide. Le fait d'avoir quelqu'un que je voulais dépasser m'a beaucoup aidé. Et j'étais vraiment contente et surprise de mon résultat de CAP compte tenu de mes déboires de bandelette rebelle.


Epilogue

La souris était une sacrée coureuse de cross-country du Club du Rouge et Or. Elle est de calibre nationale. Vous l'avez peut-être croisé au Marathon Oasis 2011 où elle est arrivée en première place au demi-marathon chez les femmes. Pas dans sa catégorie, là. Première première à travers toutes les madames! Elle est dans la jeune vingtaine. Elle a aussi nagé avec le Rouge et Or.

Finalement, le chat était bien content d'avoir eu autant de plaisir à s'amuser avec cette petite souris!