dimanche 28 juillet 2013

Triathlon 101: J'ai envie de faire du triathlon mais...

Quelqu'un de mon entourage m'a écrit pour me dire qu'elle aimerait pratiquer ce sport mais qu'elle avait des questions. Je lui ai suggéré de me faire part de ses questionnements et que je pourrais y répondre par l'intermédiaire de mon blogue. Je fais la mise en garde que je fais chaque fois: je ne suis pas une experte, je me réfère à mon expérience, à ce que j'ai appris aux cours des dernières années. J'ai encore beaucoup à apprendre.

Volume d'entraînement par semaine
Pour le monde ordinaire (lire les groupes d'âge), le volume d'entraînement varie selon plusieurs facteurs: expérience, disponibilité, objectifs (participation ou performance), distance préparée (Ironman ou sprint ?). Dans mon cas, je faisais environ 8 heures par semaine à ma première année, 9-10 heures à ma deuxième et maintenant, 11-12 h avec des semaines à 13 heures. J'aurais eu beaucoup de difficultés à m'imposer une charge de 12 heures par semaine dès ma première année car je n'avais pas l'habitude m'entraîner un si grand nombre d'heures. Mais on peut aussi participer à des triathlons en faisant moins d'heures d'entraînement, il n'y a pas de règlement à ce sujet !

Semaine typique d'entraînement
En temps normal, je prépare mes semaines et j'essaie de placer:
  • 2 à 3 séances de natation
  • 3 séances de course (dont une de bricks)
  • 4 séances de vélo (dont une de bricks)
  • 1 séance de musculation
Pour les nouveaux lecteurs, les bricks sont des enchaînements de natation-vélo ou de vélo-course. Evidemment, certains peuvent investir davantage de temps en natation, en vélo ou en course. Tout cela dépend des forces/faiblesses de chacun et encore là, des objectifs poursuivis.

Club ou entraîneur ?
C'est une bonne question et je ne suis pas la meilleure pour y répondre puisque je n'ai jamais fait partie d'un club. J'aurais probablement opter pour un club si j'avais eu une disponibilité qui me permet de me rendre aux entraînements. S'entraîner en groupe est motivant et on peut y rencontrer des gens qui partagent notre passion. L'autre avantage est probablement le fait qu'avoir un entraîneur que tu vois te permet d'obtenir un feed-back régulier, par exemple sur ta technique. 

D'un autre côté, j'aime beaucoup la formule avec un entraîneur personnel: la planification de l'entraînement est adaptée à tes besoins, à tes objectifs. Bien que j'aime m'entraîner en groupe (du moins en natation), j'apprécie aussi beaucoup être dans ma bulle et m'entraîner seule (quoique ce soit possible de s'entraîner seul dans un club... on est pas toujours obligé de faire des entraînements de groupe). De toute façon, lors des courses, j'ai pour mon dire qu'on est seul avec soi-même. Aussi bien s'habituer à se motiver seul. 

Comment on se trouve des partenaires d'entraînement ?
C'est un volet que je n'ai pas beaucoup développé puisque mes disponibilités sont assez restreintes et je ne veux pas avoir une «contrainte» supplémentaire. Ceci étant dit, si tu décides de faire partie d'un club, tu vas certainement y rencontrer des partenaires d'entraînement. Récemment, Coach m'a suggéré le nom de deux femmes qu'ils entraînent avec qui je pourrais avoir du plaisir à pousser en vélo. Il ne nous reste plus qu'à trouver des plages horaires qui nous conviennent!

Déroulement d'une compétition
Idéalement, tu étudies le parcours avant la compétition. Ces documents sont disponibles sur le site internet de la compétition et tu consultes l'horaire. Tu arrives tôt, genre 60-90 minutes (et plus, ça dépend de toi) avant le début de la course. Tu te rends sur le site et tu vas à la table des inscriptions. Normalement, il te donne ton numéro de course et un sac avec des cossins, et probablement ton casque de bain que tu devras porter lors de la natation. Ensuite, tu te rends à la table des puces chercher ta puce que tu enfiles autour de ta cheville pour ne pas la perdre et tu te fais marquer. Les bénévoles inscrivent ton numéro sur tes bras et tes jambes. Tu vas installer tes choses dans la zone de transition. Il arrive que les places soient attitrées d'avance, d'autres fois non. Si tu rentres ton vélo dans la zone de transition, tu ne peux le ressortir qu'après la course, alors c'est à toi de voir si tu veux aller rouler dans le coin comme réchauffement. Si tu as des questions, il y a plein d'athlètes très gentils qui vont y répondre dans la zone de transition. Il y aussi les officiels de Triathlon Québec avec les dossards bleus qui peuvent répondre aux questions sur le parcours. Une fois la transition installée, c'est l'attente. C'est le moment aussi pour te repérer dans la zone de transition: je rentrerai ici, je quitterai là, je rentrerai ici avec mon vélo, je sortirai là pour la course, etc. S'il fait chaud, tu te tiens à l'ombre et s'il fait froid, tu te gardes au chaud :) Logique, hein? Finalement, quelques minutes avant le départ, il y a une petite réunion à laquelle les athlètes assistent avec le rappel des règlements et sur le parcours. Et après, c'est le départ. Tu fais de ton mieux et tu t'amuses!


Se pratiquer aux transitions entre les sports
Pour ça, il faut simuler une transition en entraînement. Tu t'installes une petite zone avec tout ce dont tu auras besoin et tu te pratiques. Lorsqu'on fait des bricks, c'est l'occasion idéale de pratiquer ses transitions.


Exemple de transition vélo-course:
J'arrive en courant avec mon vélo, je le parke, je retire mon casque, je mets mes espads, je ramasse ma casquette et ma ceinture avec mon dossard, je me mets à courir, je mets ma casquette et j'attache ma ceinture. 

Je te suggère aussi de te pratiquer à enlever ton wet-suit mouillé le plus rapidement que tu le peux :) A force de le faire, on développe des trucs.

Comment s'est passé ta toute première compétition ? 
Assez bien, j'étais bien entraînée. J'avais choisi Trois-Rivières comme première épreuve parce que la natation se déroule dans une grande piscine extérieure. La natation s'est bien passée, idem pour le vélo. A la course, j'ai fait 6 tours au lieu des 5 prévus donc...6 k au lieu de 5. J'étais très fière de moi au fil d'arrivée!

Est-ce vrai que la natation est dangereuse (coups, ça pousse, etc.) ? 
Dangereuse ? Prendre l'avion est dangereux, rouler en auto est dangereux. Je t'accorde que lors départs de masse (et je n'ai connu que des petits départs avec des femmes), ça brasse. Il faut être à l'aise dans l'eau et faire sa place. On peut se faire accrocher, se faire bousculer un peu, recevoir un coup sur le tête. Petite anecdote à ce sujet: lors d'un triathlon, je me souviens d'une femme qui avait crié aux autres femmes avant le départ: Ok, les filles, on va toutes travailler demain matin !  Evidemment, si tu es craintive, tu te places à l'arrière. Plus tu es en avant, plus ça brasse. Une fois dans l'eau, rien n'empêche de faire quelques brasses pour prendre son souffle et te trouver une trajectoire moins achalandée! 

La course est mon sport le plus faible et plusieurs disent qu'il faut être coureur pour être triathlète ? 
Ah bon? Moi je pensais que pour être triathlète, il fallait nager, faire du vélo, courir et faire des transitions rapides...Sérieusement, j'ai déjà entendu cette affirmation et je trouve ça dommage que ça empêche des non-coureurs à devenir triathlète. C'est peut-être vrai au niveau élite mais il y a des athlètes de tout âge et des gens de tous les gabarits qui font de triathlon. Aussi, si la course n'est pas ton fort, tu auras un bon potentiel d'amélioration. Tu vas peut-être te surprendre et découvrir que la course est finalement une de tes forces!

Bon triathlon! 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Fun article!! Merci :)