samedi 8 juin 2013

Triathlon de Joliette II

Et voilà une autre saison de triathlon qui débute. J'attendais cette première course avec un peu d'appréhension mais en même temps, j'avais bien hâte de briser finalement la glace. Je me sentais davantage en confiance: je connaissais le lieu de la compétition et le parcours, bien qu'il y ait eu des modifications au parcours de nage et de course à pied, sans parler de la fameuse transition.

Préparation
Y a pas à dire, j'étais prête. Mes devoirs étaient faits. Bon, je n'avais pas encore nagé en eau libre mais ça ne m'inquiétait pas outre-mesure. Je n'avais pas compétitionner depuis la mi-août 2012 mais ça, je devais aussi vivre avec. Ce qui m'inquiétait était les plus longs entraînements que je fais actuellement à une intensité moins proche de celle du sprint. J'ai l'impression d'être plus un diesel qu'un coupé sport mais je me suis dit que j'avais juste à me forcer.

Je suis arrivée tôt sur place, comme à mon habitude. Il pleuvait des cordes mais heureusement, c'était beaucoup plus chaud que l'an dernier. J'ai eu l'agréable surprise de voir au marquage qu'ils écrivaient maintenant les groupe d'âge sur les mollets, en plus de notre numéro. Cool! Ça faisait longtemps que je me demandais pourquoi ils ne le faisaient pas. Par exemple, le bénévole a inscrit 39 sur mes mollets puisque je suis dans le groupe d'âge 35-39. 

Mon autre surprise a été de voir l'immense zone de transition. Sur les rack à vélo, nos numéros de dossard étaient inscrits, alors chaque athlète avait son espace déjà attitré. Pour les femmes, nos places se situaient environ au milieu de la zone. Et comme par miracle, ma place se situait dans un bout de rack, comme j'aime. La zone de transition des élites était très professionnelle. Il y avait des supports différents et leur nom à chaque place. Sérieusement, le set-up de ce triathlon a monté d'un cran.

Coach m'avait préparé un réchauffement que je n'ai malheureusement pas pu faire complètement puisque je ne savais pas que je n'avais pas le droit de sortir mon vélo de la zone de transition une fois que ce dernier y avait pénétré. En plus, c'était même pas nécessaire d'aller porter mon vélo si tôt puisque nos places étaient déjà attribuées. J'ai donc viraillé un peu dans un partie de la zone de transition qui était déserte mais je trouvais ça un peu plate et pas utile alors j'ai fait la course. J'ai fait connaissance avec le parcours, différent de celui de l'an dernier.

Ensuite, tout s'est passé vite. On a mis le wet et hop, il a fallu se rendre sur le bord de la rivière pour la réunion d'avant-course. Rien de bien spécial, les consignes habituelles: soyez prudents, blabala! Les hommes ont pu aller entrer à l'eau avant le départ et quand j'ai vu sauter quelques femmes dans la somptueusement brune rivière l'Assomption: j'ai pas pu résister. L'eau n'était pas trop froide.

Natation
Le parcours de natation était différent de l'an dernier. Nous étions davantage en amont de la rivière. Et je crois que le courant était aussi moindre. Les temps en général sont plus «normaux» que l'an passé. J'avais comme objectif de regarder les bouées, de nager relaxe. L'objectif 1 a été atteint mais pas le deuxième. Je me sentais crispée, je respirais à tous les coups de bras. Vers le milieu du parcours, je me suis mise à relaxer et je sentais que j'avançais mieux. Mais voilà, on était déjà arrivé. Il y avait des escaliers à monter et il y avait une genre de congestion. Après hop hop vers la zone de transition. J'ai enlevé mon wet-suit et je me sentais très étourdie. La sensation m'a quitté rapidement, j'ai ramassé mon bike et me suis dirigée vers la sortie vélo.


Vélo
Tout le matériel était trempé. Quand j'ai enfourché mon vélo pour mettre mes chaussures (clippés sur mon vélo), mon pied a glissé et ma chaussure s'est déclipée. J'ai fait ni une, ni deux, j'ai mis ma chaussure dans mon pied. Mais je n'avais plus d'élan, il y a avait une p'tite côte à monter et L'autre chaussure n'était pas dans mon pied. Bref, j'avais l'air d'un clown saoul toute croche sur mon vélo, j'ai fini par monter la p'tite côte, j'ai mis ma deuxième chaussure et je suis partie sur les chapeaux de roues. Il y avait plusieurs croisées de chemin de fer sur le parcours. A la première, ça cogné fort et j'ai perdu une bonbonne de C02. Le gars en avant a perdu une gourde. J'ai croisé un gars qui avait fait un flat dans les premiers kilos. Et il mouillait, on traversait des flaques d'eau et si on avait le malheur de se faire dépasser, on recevait une charmante bruine de la roue nous précédant.

Sur le vélo, mon objectif était de rester dans la bonne zone d'effort: celle qui fait mal. Au début, tout s'est bien passé. Vers les 2/3 du parcours disons, je me suis rendue compte que mon régime avait diminué et à mon souvenir, je n'ai pas réagi en augmentant la cadence, comme si j'avais baissé les bras inconsciemment. Puis, autre erreur: j'ai vu un gars commencer à enlever ces chaussures. Erreur, on était encore beaucoup trop loin de l'arrivée. Mais j'ai fait le mouton et j'ai moi aussi enlevé mes chaussures. Je m'en suis mordue les doigts. Ça va mal en chien de pédaler sur ses chaussures. Et c'est un peu dangereux. Heureusement, je n'ai pas chuté. 

Course
En arrivant à ma place, je commence à mettre mes espadrilles et je constate que la semelle est toute raboudinnée dans le fond. J'ai dû m'y reprendre à deux fois pour mettre mes espads. Et c'est entièrement de ma faute. Quand j'ai terminé mon warm-up et que j'ai retiré mes espads, fallait que je replace les semelles comme il faut, ce que j'ai omis de faire. Une erreur de plus. Bon, c'est passé. On passe à la course. J'ai essayé de me timer et j'avais l'impression d'être dans les temps que j'avais prévu. Mais le résultat est différent. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir bien couru, ok, peut-être pas comme si je courais pour ma vie mais bien quand même. Vers le 4.5 k, ma bandelette est revenue me hanter. J'ai pensé arrêter mais j'ai pris une chance... J'ai bien sprinté à la fin, la concurrente derrière moi a dit qu'elle avait essayé de s'accrocher mais elle n'en a pas été capable.


Un sentiment mitigé m'a envahi quand j'ai regardé ma montre en traversant le fil d'arrivée. D'un côté, c'était terminé et somme toute, ça s'était bien passé. J'avais encore mes deux bras et mes deux jambes, je n'avais pas chuté malgré la pluie et je ne m'était fait dépassé que par 4 femmes (avant, c'était drôlement plus!!). Mais je savais que je n'avais pas donné le meilleur de moi-même, que j'avais fait des erreurs un peu niaiseuses et ma bandelette m'inquiétait. Puis, ce fût l'attente des résultats qui n'étaient finalement pas si mal. Mon classement général chez les femmes est quand même bien. Je me retrouve toutefois encore une fois derrière ma rivale, en deuxième position dans ma catégorie. C'est la cinquième fois que ce scénario se produit, je dois avouer que j'en ai un peu marre et que j'ai hâte de casser le moule.

J'étais aussi très déçue de ma performance en vélo. J'y investis beaucoup de temps d'entraînement et je m'attends toujours à une révélation, à un déclic, à un pay-back. J'ai eu la même réaction l'an passé (et aussi un temps de vélo insatisfaisant). Probablement qu'un parcours avec plusieurs boucles me motivent davantage, il y a beaucoup de monde à dépasser et on est capable de repérer nos concurrentes.

Mais, y a pas juste du négatif. J'avoue que j'ai dû faire quelques efforts (hum, hum!) mais voici les points positifs:
  • J'ai pas paniqué en entrant dans l'eau et j'ai bien nagé à la fin
  • J'ai récupéré rapidement quand ma chaussure de vélo a déclippé en sortant de la transition vers le vélo
  • J'ai encouragé plein de monde de que je ne connais pas et j'ai souri aux bénévoles
  • J'ai bien couru, je crois m'être fait dépassé par une seule femme
  • J'ai donné des conseils à des débutants (oui, oui, on me pose des questions: j'ai maintenant ce statut!)
  • Mon classement général est tout de même bien malgré tout. 


Cette performance en-deça de mes attentes a un peu miné mes entraînements de la semaine, le coeur y était un ti-peu moins. Mais après une semaine, la grisaille s'est dissipée et j'aborde maintenant mon prochain défi: Tremblant.

A suivre...

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