jeudi 16 août 2012

Peine d'amour

I'm still trying to repair the broken heart you left me...Je suis en peine d'amour. Je viens de le réaliser. Ne vous inquiétez surtout pas, Coach du mental se porte bien et je dois dire qu'il est d'une grande aide dans cette épreuve, si on peut l'appeler ainsi.

Je n'ai pas d'amant non plus qui m'a brisé le coeur (les amis de Coach du mental poussent ici un soupir de soulagement).

C'est la course qui m'a brisé le coeur.

Voilà plus de deux mois que je tente de la séduire à coup de traitement d'active release, d'étirements, de roulades sur le foam-roller.  Je l'ai même quitté pendant plusieurs jours pour qu'elle s'ennuie vraiment de moi et qu'elle me dise de revenir. Je la trompais avec ma piscine en faisant de l'aquajogging. Je revenais timidement lui demander à coup de 1 ou 2 km si elle voulait reprendre à nouveau une place dans ma vie. Elle le faisait toujours mais elle se tannait vite. Le lendemain de nos ébats, je boitais et j'avais mal. Mais je l'aimais tellement que je continuais à me faire mal. La chiro m'a dit seulement la semaine dernière le nom de celle qui m'éloignait de mon amour: Élongation du Quadriceps. J'ai insisté pour savoir comme elle s'appelait. J'avais besoin de mettre un nom dessus.

Il faut dire qu'elle n'est pas si méchante avec moi. Elle est là quand ça compte. Elle m'a permis de faire les quatre triathlons sprint que je voulais faire cette saison. Elle collaborait bien.

Puis, au cours des deux dernières semaines, elle a vraiment changé. Elle m'a laissé l'aimer un peu et même croire qu'elle et moi, on pourrait peut-être passé 115 minutes ensemble dans un demi-marathon cet automne. 

Mais lundi dernier, sans que je sache trop ce que j'avais fait pour la contrarier, mon amour de course s'est mise à me bouder. Elle me pinçait la hanche et m'élançait la cuisse. Malgré cet avertissement, je me suis lancé dans un entraînement de 7.5 k hier parce que je l'aiiiiiimmmmme. Je me suis habillée sexy avec mes petits cuissards Zoot et j'ai lacé mes plus belles espadrilles pour aller la rejoindre. J'ai mis de la musique relax pour ne pas trop la brusquer (quand j'écoute du Metallica, j'ai tendance à taper du pied un peu trop fort). Ahhh... je me sentais revivre... bien que je sache dans le fond de moi qu'elle allait me faire mal. Mais je ne voulais pas y croire. Parce que je m'ennuie tellement de nos rendez-vous, juste elle et moi. Surtout le matin...Que voulez-vous, je suis une fille de matin ! Cet été, je l'ai pas mal partagé avec mon vélo. Du vélo, un peu de course... et on recommence. Miss Bricks, c'est moi! Mais c'était la seule façon d'accumuler un peu de millage. 

Tout ça pour dire qu'elle m'a niaisé et fait mal pendant 7.5 k. Je compensais et je trouvais ça très malsain de continuer, mais j'ai continué. Et quand je suis rentrée chez moi, je me suis décidée.

Je la quitte. Pour au moins 10 jours.

Je ne vous dis pas le poids qui a débarqué de mes épaules à ce moment. J'ai pris conscience à quel point cette relation dysfonctionnelle m'use et gruge mon précieux grrrr... autrement dit, ma motivation. Tsé, garder le moral, ne pas trop me plaindre, ne jamais savoir si je vais réussir les entraînements et dans quel état je vais me sentir le lendemain, boiter un jour sur deux à la marche, j'en ai marre! Et je ne veux pas négliger mes deux autres amours parce que j'ai le moral à terre. Je les aime différemment, mais je les aime aussi: le vélo, qui commence à m'aimer pas mal et la natation qui m'est fidèle, me détend et a toujours été là pour moi. 

J'ai besoin des trois pour être heureuse mais pour l'instant, je vais être davantage heureuse sans me stresser avec la course. On verra bien comment Miss Élonguation réagira, elle va surement aller voir ailleurs si j'y suis. 

Et entre vous et moi, j'ai des doutes sur le nom de cette vilaine qui m'éloigne de la course... pas certaine qu'elle s'appelle comme ça... pas certaine pantoute.


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