dimanche 26 août 2012

Game over

J'ai épuisé mes trois vies. Je suis game over. La saison de triathlon 2012 est terminée pour moi. Il n'y aura pas de triathlon Esprit, ni de demi-marathon cet automne. 

RV avec un physio cette semaine. Celui-là même à qui je disais il y a de cela 2 mois que j'étais enfin guérie, que mes affaires allaient bien. Il m'a intimé l'ordre de cesser les hostilités. Nous allons investiguer pour trouver tout d'abord le problème qui me donne des douleurs à la course et en vélo. Résonnances magnétiques des hanches au menu. Pas de course à pied pour au moins un mois. Le vélo, je le laisse aussi. Il ne me reste que la natation.

Avant de me le faire ordonner par mon physio, je songeais depuis plusieurs jours à ne pas faire mon dernier tri de la saison. Je trouvais un peu suicidaire de continuer à m'entêter à courir à coup de 1-2 k et de craindre les douleurs en vélo. J'avais juste besoin que quelqu'un me mette les yeux en face des trous. Ce qui me coûte le plus dans cette décision, c'est que de un : je devais rencontrer à Montréal plein d'amis virtuels qui du coup n'auraient plus été virtuels et de deux: j'avais hâte de rouler sur le Circuit Gilles-Villeneuve avec ma bête et  de pulvériser mon temps de l'année passée (hehe, rien de moins).

Mais pour le reste, je me suis vite fait à l'idée et j'ai même trouver des bons côtés:

* Les enfants débutent l'école la semaine prochaine. Il y a souvent beaucoup de réunions et de brouhaha en début d'année. De plus, ma fille débute le secondaire et j'ai envie d'être plus disponible pour les premières semaines; 
* Je vais m'accumuler une quantité non-négligeable d'airlousse parce que mon chum va aller jouer au golf en septembre;
* Nous partons en famille à Québec pour un week-end improvisé. Je suis contente qu'on puisse faire cette activité sans me casser la tête avec mon entraînement.

Mais c'est difficile d'arrêter l'entraînement. Près de deux semaines se sont écoulées depuis que j'ai cessé mes activités et je commence à être en manque. En plus, c'était le marathon de Québec ce week-end et la ville  grouillait de coureurs. Quand je vois des vélos de route sur les voitures ou des cyclistes, le ventre me serre.

Je dois aussi composer avec le sentiment d'être limité par mon corps. De ne pas pouvoir aller au bout de moi-même et de mes projets. Je ne connaissais pas ce sentiment frustrant.

J'ai toujours eu une santé de fer. Je n'ai eu qu'un fracture dans ma vie et je m'en suis vite remise, sans séquelles. J'ai pratiqué beaucoup de sports qui auraient pu rendre la vie dure à bien des articulations (ski alpin, basket-ball, soccer) et je n'ai jamais été blessée de la sorte. J'ai toujours fait confiance à mon corps, il me menait où je le voulais. J'en prenais soin et il me le rendait bien. Maintenant...je doute... Je ne doute pas de ma capacité mentale à réaliser des défis physiques mais plutôt, je doute de mon corps. Est-ce qu'il va encore me lâcher? On a pas encore trouvé ZE problème mais là, on s'y attaque sérieusement mon physio et moi. Il faut trouver une explication logique.

Swimming, swimming...
Chère Doris... 
Sur une note un peu plus optimiste, j'ai tout de même un projet sportif pour les prochaines semaines. J'envisage d'aller nager avec les Maîtres-nageurs cette année à partir du début septembre. Fini les entraînements de natation en solo. De toute façon, la plupart du temps, je nageais en même temps qu'eux.

Et si je peux courir d'ici les neiges (ce qui devrait être le cas, j'ose l'espérer), il me restera encore de belles journées d'automne. J'adore courir l'automne!

Bon. Je vais aller fantasmer en lisant Runner's World, hehe!

2 commentaires:

Sylvie a dit…

Je t'envoie mes meilleures énergies. Dieu sait que je connais trop bien ce que tu vis. C'est bien de te concentrer sur la recherche du problème. Chose certaine, ce ne sera pas en vains.
Bonne chance!

Isa a dit…

Merci Sylvie.