Alors une fois ce défi inscrit sur le
plan de la semaine, plus question de reculer. Je devais me rendre à Shawinigan
pour 18 h un mardi soir. Chum et Sirène étaient à la Ronde pour une sortie
scolaire alors Petit Loup se faisait garder par ma gardienne-triathlète.
Parenthèse : Ma gardienne-triathlète, je l’ai rencontré à la
piscine. Elle avait un casque du triathlon de Joliette. Orange. Assez facile à
spoter. Et heureux hasard, je connaissais cette jeune fille puisqu’elle demeure dans mon quartier et
allait à l’école de ma fille.
http://www.seriedudiable.com/photos/ |
Arrivée sur le site dans les
premières (comme d’habitude), je me suis inscrite et j’ai attendu que ce soit l’heure
pour faire mon réchauffement. J’ai zieuté les coureurs qui arrivaient. Pas
grand monde que je connaissais… jusqu’à ce que F. arrive. F., c’est mon
ex-physio, celui qui avait essayé pendant plusieurs semaines, sinon mois, de
traiter ma B rebelle. J’étais tellement contente de le voir, de lui dire que j’étais
enfin guérie, que je pouvais courir sans stress maintenant et depuis plusieurs
semaines. Il se réjouissait aussi de cette bonne nouvelle.
Et ce fût le temps du warm-up, j’ai
fait environ 3 km du parcours, sur le plat. Cette portion du parcours est magnifique,
on longe la rivière St-Maurice. Vraiment, de toute beauté, même sous la pluie. Au retour,
je voyais les gens s’élancer vers la côte. Je me suis dit que non, moi j’allais
la monter une fois et ça serait bien assez. Nous étions quand même 400
coureurs, ce n’est pas rien pour une course du mardi soir.
Et ces 400 coureurs se sont tous élancés
sous la pluie et le vent. Durant le premier 1,5 k, le vent nous poussait dans
le dos, mais je savais que le retour serait plus difficile. Pendant le deuxième 1,5 k, j'ai donc chercher à me protéger derrière des hommes plus grands. Problème: soit je
les dépassais, soit ils roulaient trop vite. Je me suis donc retrouvée seule, entre
deux groupes de coureurs, à batailler en me disant qu’il fallait que ça fasse
mal.
Arrivée au km3 , l’organisateur
nous criait notre temps de passage. Chouette, hein? 13 05!!! Je savais que c’était
bon mais mon cerveau n’est pas très fonctionnel durant une course, je suis trop
concentrée. Alors, LA CÔTE s’est présentée à moi. OH BOY! J’ai trouvé ça dur. J’étais
lente, je capotais. Une femme plus âgée m’a dépassé. Ça m’a choqué. Je me suis
dit que ce n’était probablement pas la première fois qu’elle montait cette
côte. Et que je ne fais que du plat, donc que c’était bien fait pour moi. Que j’avais
juste à ma grouiller le cul.
Arrivée en haut, j’avais l’impression
de ne pas avancer, je me disais que j’allais faire un temps pitoyable. Au km 4,
j’ai regardé ma montre. Oups, 17 min et des poussières. Y a de l’espoir! Alors,
j’ai essayé d’augmenter la cadence, j’avais les pieds dans la flotte, je
sentais mes orteils ratatinées dans mes chaussures. Puis, une chose s’est mise
à frôler mon tibia à chaque foulée. Mon lacet était détaché. $// » »!&?&(
POURQUOI T’AS PAS MIS ENCORE TES ÉLASTIQUES SUR CES CHAUSSURES ? Mais pas de
temps à perdre et pas question que je m’enfarge. Je l’ai donc rattaché rapido,
en espérant qu’il tienne le coup jusqu’à la fin de la course.
Et enfin vint le moment que j’attendais tant: la descente de la côte. Je ne me suis pas retenue, j’ai descendu en en profitant pour
faire le plein pour les 2-300 derniers mètres. Arrivée en
bas, il y avait une fille devant moi que je voulais dépasser, alors j’ai sorti
mon grrr et enfin, j’ai poussé jusqu’au fil d’arrivée.
Finalement, mon temps pitoyable
était de…22 18. Pas pitoyable pantoute : un autre beau PR de près de 40
secondes! J’en revenais pas. 7ème overall chez les femmes, c’est
aussi une belle surprise! Je ne voulais que faire en bas de mon temps du
dernier 5k. Ça m’a fait réaliser le feeling que j’avais eu à Joliette durant la
portion de course à pied : je n’avais pas poussé autant que je le pouvais.
Le lever du corps a été pénible
le lendemain matin. La cuisse droite était sensible. Je boitais un peu.
Shit.
Pourtant, je n’avais aucune
douleur pendant la course. Le fait d’avoir un rendez-vous dès le lendemain avec
ma chiro me rassurait. Malgré ma visite chez la chiro jeudi dernier, je suis toujours sur les blocs. Est-ce que ça en valait la peine ? Je ne sais pas... J'aurais tendance à dire oui, mais dans la mesure où je suis sur mes deux pieds pour mon triathlon à Trois-Rivières. Reste 5 dodos pour que ma ti-papate guérisse.
A suivre...
A suivre...
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