vendredi 30 août 2013

Triathlon de Valleyfield

Désolée chers lecteurs, je n'ai aucune photo de cette course. 

Préparation
La préparation de cette épreuve s'est bien déroulée, je me sentais très en forme durant les entraînements des dernières semaines. Considérant ces bonnes sensations, je m'étais donné quelques objectifs: à la natation, je voulais prendre le temps de bien me diriger vers les bouées en regardant souvent; en vélo, le mot d'ordre était intensité et cuisses qui chauffent; en course, je voulais descendre en bas de 23 min au 5 k. Je savais que mes temps de course des derniers entraînements me permettaient d'atteindre cet objectif.

Évidemment, je lorgnais la première place de ma catégorie, ce qui m'aurait permis de me qualifier pour les Championnats du monde 2014 à Edmonton. Les astres étaient alignés car quelques femmes de ma catégorie, dont ma rivale, ne s'étaient pas inscrites et  surtout,  parce que je me sentais en bonne forme. Je savais néanmoins pour l'avoir vécu au Triathlon du Lac Delage qu'on ne contrôle pas les athlètes qui se présentent aux courses. Donc, je me suis répétée tout au long de la semaine de faire ma course, de faire de mon mieux.  

Pré-course
J'avais décidé de coucher sur place, malgré le fait que le départ ait été reporté à 10 h 30, ce qui m'aurait amplement donné le temps de me rendre de Trois-Rivières vers Valleyfield le matin même. Ma chambre était réservée depuis quelques semaines et je me suis dit que ça me ferait un petit congé. Seule avec moi-même, c'est rare!  Vers 7 h 30, j'étais pas mal prête. Encore 3 heures avant le départ. Je me suis quand même rendue au site, à deux pas de l'hôtel. L'épreuve du duathlon venait d'être lancée.

Je me suis tenue du côté de la zone de transition le plus possible pour éviter d'être prise dans le trafic humain. En raison de l'affluence d'athlètes et de spectateurs, c'était difficile (et long!) de se déplacer sur le site. J'ai fait mon réchauffement. J'entends tout d'un coup quelqu'un crier mon nom et la voix ajoute avec enthousiasme qu'elle adore mon blogue. Eh bien, c'était une nouvelle lectrice de la Mauricie. Merci Annie !  Et elle me disait tout ça en attachant ses espadrilles, en pleine épreuve (elle faisait la distance olympique) Pas mal moins stressée que moi, la fille! Ne me demandez pas de reconnaître quelqu'un pendant une transition, je suis sur le pilote automatique!

Ensuite, toujours durant le réchauffement, je vois arriver des athlètes du duathlon qui s'apprêtaient à entamer la dernière portion de course à pied. L'une d'elles arrive en panique car elle a perdu ses choses, elle ne retrouve pas ses espadrilles. Elle n'avait pas son vélo, elle avait dû le parker à un autre endroit. Après plusieurs secondes de recherche, elle trouve finalement ses affaires, met ses espad, repart sur les chapeaux de roue. Fiou! Ça m'a rappelé l'importance de bien me repérer. On peut perdre un temps fou dans les transitions... les efforts de toute une année d'entraînement, particulièrement dans les courtes distances. Ça ne pardonne tout simplement pas.

Après toutes ses aventures... et après avoir terminé mon «réchau» (comme dirait ma fille), j'ai pris mon casque et mes lunettes et je suis partie vers le départ de natation pour assister à la réunion avant course. Il n'y avait une seule réunion pour l'ensemble des athlètes de la distance sprint. Soit 383 participants. C'était beaucoup. Tout le monde parlait, personne n'écoutait, la musique, la voix de l'annonceur qui commentait l'arrivée du triathlon olympique ou du duathlon, je ne sais plus trop, bref, je n'ai rien compris de ce que l'officiel disait.

Ensuite, très rapidement, les officiels ont demandé aux hommes plus jeunes d'aller dans l'eau, ensuite une autre vague d'homme plus vieux s'est élancé en vitesse et puis ce fût nous, les femmes. Pas de réchauffement, on était 165 femmes squeezées à prendre le départ directement dans l'eau. J'ai été surpri se quand il a été donné. C'était l'heure de vérité. Goooo!  

Natation
Ça jouait du coude dans ce départ.  J'ai fini par prendre mon air d'aller mais je me retrouvais souvent mêlée à travers des bras, des jambes. Et j'ai oublié de mentionner que le wet-suit n'était pas permis. Ce n'est pas quelque chose qui me dérangeait, je n'ai pas peur dans l'eau et je croyais tirer davantage mon épingle du jeu...mais ça n'a pas été le cas. Je ne sais pas pourquoi, j'ai fait patate. Je dois néanmoins souligner à quel point ce site est superbe pour la natation. L'eau est très claire, un genre de vert super agréable et il n'y a presque pas d'algues. On voit le fond et c'est assez profond. Vraiment un bel endroit.
Temps de natation: 15 20  30 sur 165 femmes. Oups...

Vélo
En sortant de l'eau, je me suis dit que je devais pousser un peu pour accélérer dans cette longue transition. Transition rapide, je pars avec mon vélo vers la sortie. Je sais très bien où je vais, il n'y a aucune hésitation. J'enfourche mon vélo, j'enfile me chaussures et me voilà en route. Pas d'anicroches. Je regarde mon odomètre. Shit, il donne des drôles de mesures: 11 km/h, 25 km/h, euh... qu'est-ce qui se passe ? J'entends des drôles de sons, un genre un frottement intermittent. Je pousse sur les pédales, je me dis que je vais regarder la vitesse sur ma montre et je me concentre sur la route. Il y a 4 tours à faire et beaucoup de cyclistes sur le parcours. Je dépasse plusieurs femmes, plusieurs hommes. Je fais attention pendant le turn-around, je pousse fort contre le vent et je profite du vent dans le dos. Quand j'y repense, je me suis trouvée très casse-cou: mes virages étaient pas mal serrés... je dois avouer que je me suis fait un peu peur. Après le troisième tour, le doute s'installe: combien de tours ai-je fait ? J'ai beaucoup de difficultés à compter mes tours. C'est comme mes longueurs à la natation, je rentre dans un état hypnotique et j'oublie tout. Je regarde la distance sur mon odomètre, mon temps et je me dis: Allez, ça doit être terminé! Mais ce doute m'a assailli pendant 2 km peut-être, et j'ai complètement décroché, faisant ainsi diminuer ma vitesse. Je suis tout de même très satisfaite.
Temps de vélo: 40 35   9 sur 165 femmes. Mieux...beaucoup mieux...

Course
Très bonne transition vélo-course, encore une fois rapide. Je me souvenais bien du parcours de course, deux boucles de 2.5 k: pas de côtes, rien à signaler. Je me suis concentrée à relaxer, aller chercher le plus possible de coureuses et essayer de maintenir une bonne intensité. Je voulais vraiment passer sous la barre des 23 minutes. La B m' a fait un clin d'oeil vers la fin de la course. Quand je me suis rendue compte qu'il ne me restait que quelques centaines de mètres, j'ai poussé encore plus et ah! r'garde donc ça, c'était déjà fini!
Temps de course: 22 32  13 sur 165 femmes. Bravo, objectif atteint!

Ensuite, j'ai attendu les résultats en visitant les kiosques, et surtout celui du  Conseil Chiropratique des Sciences du Sport du Québec (CCSSQ). J'y vais après toutes mes courses, souvent pour faire travailler ma bandelette. Ça fait beaucoup de bien et ils sont là pour ça. Je prends rarement le lunch post-course: pas faim, pas le goût d'attendre, j'aime pas les sous-marins mous et trempés, et au jambon  mais me faire tapounner sur une table de chiro, j'adore!

Je rencontre une amie Facebook et elle me dit que les résultats sont sortis. Elle m'annonce toute pimpante que je suis deuxième. Crotte, c'est pas ça que je voulais. Je fais la moue. Je rage un peu. Pour une première rencontre, je rate définitivement ma chance de faire bonne impression avec cette personne. Pas parce que je suis deuxième. Parce que je suis déçue, obnubilée par mes pensées. Je ne profite pas de la chance que j'ai d'échanger avec les gens. Je pars me licher la papatte en ramassant mes p'tits dans la zone de transition. Je retourne sur le site principal pour jeter un dernier coup d'oeil sur les résultats avant mon départ. Je demande qui est la première...? Je ne la connais pas. Ce n'est pas une habituée du circuit. Je regarde rapidement mes temps de nat-vélo-course et mon classement général car il y a beaucoup de monde derrière moi qui veulent aussi regarder leur temps sur le tableau. Je suis déçue des temps absolus (sauf celui de course), je n'ai pas le temps de me comparer, je repars donc sans une analyse complète des résultats.

Mon amie Facebook m'aperçoit, me demande si je suis allée chercher ma médaille. Heu quoi ? La remise de médailles a déjà eu lieu? Personne ne peut me répondre... alors, je vais à la table où ils remettent les médailles. Je leur demande si la remise de médailles a eu lieu. Les trois bénévoles me regardent comme si je parlais en chinois. Je demande alors la mienne, on me la remet. Elles m'applaudissent toutes trois. Je ne peux pas leur en vouloir car elles sont gentilles mais je trouve ça un peu spécial comme remise de médaille...! Je les vois remettre des médailles à d'autres personnes. En tout cas, je repars avec ma médaille, mes p'tits et je me dis qu'anyway, j'ai personne pour prendre des photos. 

Le retour vers Trois-Rivières a été long, j'ai eu le temps de ruminer. Puis, j'ai fait plusieurs appels en route: j'avais tellement envie de ventiler un peu mais y avait personne de disponible. Finalement, rendue à Berthier, j'ai fait jouer cette toune en boucle et ça m'a tellement mise de bonne humeur. J'ai pensé à mon post de la veille, à toutes les belles choses que j'avais fait cette année, sur ma chance de pouvoir faire ça, sur mon entraînement de demi-marathon qui allait s'amorcer. J'en suis venue à la conclusion que  ce n'est que partie remise: le championnat du monde ITU est à Chicago en 2015, alors...




Finalement, de retour à la maison, j'ai pu analyser les résultats. Définitivement, ma natation n'avait pas été à la hauteur mais pour le reste, je suis très satisfaite. En allant fouiller sur le site de Triathlon Canada, j'y ai appris que la qualification aux Championnats du monde se fait à partir de notre âge au 31 décembre de l'année 2014 (pour l'édition 2014, on s'entend). Mais en 2014, je change de catégorie...je passe dans les 40-44. Alors, je suis allée reconsidérer les résultats à la lumière de cette nouvelle donnée... mais je suis encore bonne deuxième dans la catégorie 40-44 aussi. J'ai toutefois raté la qualification de 17 secondes cette fois... dommage! L'an passé, seules trente secondes me séparaient de ma rivale.

Temps final: 1:18:25 2ième sur 24 femmes, 14ième sur 165

Et voilà. La saison 2013 de triathlon est déjà terminée. Bye, bye les tites-jeunes 35-39, je m'en vais fighter avec les 40-44! Et ce ne sera pas plus facile:  plus elles vieillissent et plus elles sont coriaces. C'est qu'elles ont du chien, ces triathlètes!

Bravo à tous les lecteurs qui ont participé à cette course et à l'an prochain! 

samedi 24 août 2013

Dernier des derniers

J'ai terminé ce matin mon dernier entraînement de la saison de triathlon 2013. Demain, c'est le championnat provincial de Triathlon Québec, distance sprint. Evidemment, je suis un peu nostalgique car j'ai passé en revue cette année de découvertes. 

C'est vrai que cette année, il y a eu plein de nouveautés, de premières fois.

- Evidemment, le fait marquant: j'ai fait mon premier demi-ironman et par le fait même, mon premier demi-marathon.
- Autre point tournant pour amorcer un virage vers plus de plaisir dans l'entraînement: je me suis inscrite avec le club de Maîtres-nageurs et j'ai vraiment trippé.
- J'ai augmenté le volume d'entraînement cette année: j'ai fait mes premières ride de vélo de 100 k. Et j'ai aimé ça.
- J'ai relevé un défi: j'ai découvert les côtes du Parc de la Mauricie en vélo, que je connaissais pas (pas fort, je sais!)
- J'ai rencontré une partenaire d'entraînement avec qui j'ai fait quelques entraînements. Elle est gentille, un peu plus forte que moi en vélo mais c'est l'fun de se faire pousser dans le derrière (ehehe!)
- J'ai travaillé fort sur moi-même et j'ai réussi à vivre un été sans blessure majeure. Quel bonheur de se lever le matin et d'être capable de marcher sans douleur ! 
- J'ai rencontré plein de nouvelles personnes qui m'ont aidé dans la poursuite de mes objectifs et pas seulement à atteindre des objectifs de performance, mais aussi des objectifs de santé et d'équilibre.

Je suis reconnaissante envers la vie de m'avoir donné la chance de vivre tout ça cette année. 

Envoyez-moi des bonnes ondes demain vers 10 h 30. Merci à l'avance :)


lundi 5 août 2013

Vacances de triathlète

Cette semaine, le magicien Houdini (lire ma tendre moitié) a paqueté l'auto et nous sommes partis en Gaspésie. Cette fois, j'avais tout mon attirail pour m'entraîner, bien que je sache dès le départ que je ne serais pas en mesure de faire une semaine d'entraînement "normale": c'est les vacances avec les enfants et c'est la priorité! 


La course est définitivement l'activité la plus pratique lors de vacances en famille. Traîner des espads, ça prend pas trop de place. On peut s'esquiver une heure, faire son entraînement et au retour, c'est ni vu, ni connu. En prime, on découvre de nouveaux coins, de nouveaux paysages, des nouveaux sentiers. Ça permet de sortir de la routine et ça fait du bien.
Petit Loup et Coach du mental à Forillon
Pour ce qui est de la natation, c'est aussi fort agréable mais ça demande un peu plus de planification: un plan d'eau adéquat et de la surveillance. Personnellement, j'aime bien avoir quelqu'un à proximité quand je nage en eau libre. J'étais très optimiste face au temps que je pourrais consacrer à la natation mais j'ai été un peu déçue. 

Le lendemain de notre arrivée, nous sommes allés à la plage près du camping pour une petit baignade dans l'eau très froide de la Baie de Gaspé. En ce début de soirée, la mer était très calme. Je voyais les algues danser au gré des vagues dans l'eau claire. Mais je n'étais pas seule à trouver que c'était une belle soirée pour nager. Deux petits phoques curieux me faisaient de l'oeil. 

Le départ
Oups... il y a un phoque! 
Il était de plus en plus curieux!

De plus près...

La baignade s'est terminée après 20 minutes car je trouvais que les p'tites bêtes s'approchaient pas mal trop à mon goût! 

Notre périple nous a par la suite amené dans la Baie-des-Chaleurs. Je croyais bien pouvoir nager car je le fais chaque année. Je vous laisse regarder cet extrait qui vous permettra de constater que d'autres bêtes un peu gélatineuses cette fois ont gâché mon plaisir...


J'essayais de naviguer en regardant devant moi mais non, il y en avait trop. Des méduses, des grosses, des petites, toutes rouges et visqueuses se balançaient dans l'eau, en attendant de s'échouer sur la grève. La baignade s'est terminée quand j'ai mis la main dans l'une d'elles et que je me suis un peu brûlée. Je me suis alors dit qu'en recevoir une en plein visage ne serait pas très agréable.

En train de retirer les fils de la méduse sur ma main
Heureusement, le vélo a été génial. J'ai pu roulé deux jours et j'ai emprunté le même parcours, soit la pointe de Miguasha. La route est belle, tranquille, avec des côtes et des côtes. Parfait, j'aime ça les côtes!  Comme je n'avais pas d'appareil photo avec moi, je n'ai pu prendre de photos. J'ai voulu y retourner pour prendre quelques images de la route, des paysages, mais il pleuvait. Dommage car c'est vraiment magnifique. Voici quand même Miguasha sous la pluie.
On voit un p'tit bout d'asphalte

Des 14-9%, c'est pas commun! 

Des 12%, il y en a plusieurs sur le parcours

Sur le fait d'une côte, on peut voir Dalhousie, au Nouveau-Brunswick
mais sur cette photo, le temps est trop gris...:(

Le quai 

Vue du quai

Le parc national de Miguasha

Les falaises rouges. Encore là, on voit pas très bien.
Dommage, car c'est assez impressionnant! 

De retour maintenant à la maison pour une autre semaine de vacances... et d'entraînement!

Bonnes vacances à tous!